Timisoara

Ça y est nous voici en Roumanie, le pays le plus à l'est de ce voyage et nous débutons notre séjour par nous remettre de la route serbe dans un hotel avec piscine (et oui la canicule locale n'est pas tout à fait terminée) et climatisation parce que visiter des villes depuis le camping, ce n'est pas du tout pratique (et il faut bien dire que la densité de campings est manifestement bien moindre ici qu'au Monténégro).

grilles

Regardez-moi cette beauté, c'est incroyable de porter une telle attention aux détails.

L’hôtel est tout confort ça nous change bien du vilain matelas sur lequel on se pète le dos vacance après vacance, à se demander pourquoi diable on a choisi ce mode de déplacement. On s'enfile un petit déjeuner pantégruélique à base de saucisses et d'oeufs et de croissant et de pain et de fruits, on teste la piscine, on prend en photo la pancarte qui dit que les services d'escort sont interdits, et on part se balader au moment même où le fanatique de tondeuse qui nous cassait les oreilles depuis 7h ce matin, s'arrête. Enfin je dis 7h c'est pour être sympa de toute façon il était bien trop tôt et quand ce n'était pas la tondeuse c'était la souffleuse à feuilles. En plus il y a une heure de décalage, 7h pour le préposé aux jardins c'est 6h pour nous, tristesse.

la ville

Ça c'est le genre de vue qu'on a en sortant de l'hôtel avant d'atteindre le centre, il y a bien sûr des amalgames improbables de câbles accrochés aux façades et surtout un tram avec un coup des vieilles rames un coup des rames toutes neuves.

On croise de beaux immeubles, enfin qui devaient être beaux avant :

décati

C'est bien tranquille Timisoara, malgré le fait que ce soit la troisième ville de Roumanie (ou la quatrième ? ça dépend du guide), le quartier où nous sommes a l'air assez chic, avec des maisons chics, des immeubles qui ont été chics et d'autres complètement décatis, quelques beaux restes de brutalisme (oui encore, je suis fan), des espaces verts un peu partout et comme de juste d'autres trucs plus récents absolument hideux.

villa

Le centre ville est organisé en rond, entouré d'une rivière, de pleins de parcs, les rues sont larges et plusieurs des bâtiments les plus imposants ont été refaits à neuf ou bien sont en train de se faire ripoliner. Tout est très sympa et a l'air un peu endormi, en fait en cherchant un bistrot le soir on se rend compte que le lundi n'est pas le jour le plus dynamique de la semaine, peut-être parce que c'est une ville étudiante.

Au passage on visite la basilique orthodoxe et s'il y a bien un truc sympa par rapport aux églises catholiques, c'est 1. les décors extérieurs peints, dorés, bulbeux et vernissés et 2. l'absence de bancs à l’intérieur.

église

En plus cela met en valeur les mosaïques.

Ensuite on s'enfile dans l'avenue principale, on passe dans une rue où ont été suspendus des centaines de parapluies (mais pourquoi ? personnellement je trouve ça perturbant on se croirait dans un centre commercial) puis de place en place. Les places sont absolument gigantesques, d'autant plus que le bâtiment le plus haut fait trois étages, on pourrait sans problème mener ici des courses de taureaux ou bien réunir toute la population de la province (ce qui a peut-être été le cas d'ailleurs puisque c'est d'ici qu'est partie la révolte qui a mis fin au régime de Ceausescu).

place

Cette déambulation est ma foi fort sympathique et nous occupe quelques temps avant un pique-nique dans un parc (le premier est encore envahi par des amateurs de tondeuse, le second par une armada de coupeurs d'arbres ce doit être comme ça les lundis). Nous tentons de visiter le Musée du consommateur communiste quel nom génial en fait cela semble être un croisement entre une installation artistique et la maison d'un nonagénaire atteint du syndrome de Diogène malheureusement c'est fermé nous devrons nous contenter du porche.

mcc

Il y a sous le porche (oui, on reste quelques minutes car il pleut et si nous nous promenions tranquillement par un beau jour d'été d'un seul coup la température augmente de 10° et notre moiteur individuelle de 300%) des caisses de détritus heu non pardon d'objets divers et variés qu'on peut prendre et emporter, extasiez-vous avec moi sur ce graphisme chopé au hasard dans le premier livre venu (imprimé en Roumain, je suis bien incapable de vous dire que ce c'est) :

livre

Nous terminons la journée par une nouvelle période de glande bien méritée après ces 3h de balade, suivie d'une sieste et du coup à 20h, totalement dans le coaltar, on cherche vaguement un restaurant avec les yeux mal dessillés, pour nous rabattre sur celui du jardin de l'hotel.

#roumanie #ete2024