je suis soufflé sifflé par le vent troué par la pluie à la surface du ruisseau tordu par la branche fatiguée de l'arbre

ce n'est pas moi qui parle c'est la colline sur mon épaule qui raconte en hérissant ses sapinières

ce sont les ronces en moi qui se redressent pour déchirer

je ne lance pas les nuages ils s'échappent de mes joues courent où ils veulent malgré moi

je n'imagine pas le chemin il me tourne entre les entrailles

vraiment je vous assure ce n'est pas moi qui invente