ôtez la première peau la deuxième aussi retirez votre masque faites votre mue — rien à faire mon visage s'estompe mes traits s’effacent mes yeux se ferment dans le miroir
redressez les épaules marchez d’un bon pas tenez-vous droit regardez devant vous
— pas mieux mon corps n’obéit pas ma silhouette s’échappe mon ombre reste dans l’angle mort
sous l'arbre qui m'accueille je n'entends que le vent
les plus maigres branches s'étirent librement
pas un rameau léger ne s'aligne sur l'autre
— je vais pouvoir dormir au cœur du beau désordre