Ce qui me manque de lui (1)
[oui, j'anticipe déjà qu'il y aura plusieurs notes à ce sujet...] * tenir sa main dans la mienne pour marcher (elle était si douce et si chaude). * ses yeux verts qui me regardent avec tout l'amour du monde. * qu'il me demande à tout bout de champ où sont passées ses affaires (ses clés, son bonnet, sa clé USB, son hand-spinner) et que ma réponse (“dans une de tes poches”) soit juste, 90% du temps. * son baiser du matin en me disant “Bonjour, chérie” dès que nous étions réveillés, et ce, tous les matins, même le dernier. * quand il me chopait les pieds pour me faire hurler de rire (je suis très chatouilleuse). * son regard après l'amour. * sa voix quand il chantait, on aurait dit celle de Gainsbourg jeune. * quand il buvait sa première longue gorgée de bière, il avait l'air si satisfait, c'était son plaisir minuscule. * ses blind tests musicaux improbables à l'heure de l'apéro. * les glaçons qu'il me mettait dans le cou, par surprise, même si je ne trouvais pas toujours ça drôle. * quand il interrompait la vaisselle, tout à coup, me prenait la main et me tirait vers la chambre en disant “Viens, je finirai plus tard”. * son rire sonore quand il appelait ses anciens collègues ou ses anciens protégés. * la tristesse et la douceur de sa voix quand il parlait de sa maman, partie trop tôt. * son indécision, toujours, au moment de sortir, à propos de sa tenue, de la chaleur de sa veste ou de sa casquette. * quand il me disait des mots doux (“ma belette”, “mon étoile polaire”). * ses petits textos à toute heure du jour, très brefs et souvent juste pour me dire qu'il m'aimait (j'ai gardé le dernier que je lui ai envoyé, quelques jours avant sa mort. Il disait “C'était magnifique, chéri”)
Il me manque à en crever. A chaque seconde.