Toujours plus profond

Quand je rentre du boulot, ou bien du yoga, ou bien de n’importe où mais quand je rentre chez moi, après avoir refermé la porte, je pleure. Parfois même, je n’attends même pas d’avoir franchi la porte. Ce soir, je pleurais déjà en montant le boulevard, au volant de ma voiture. Parfois c’est en ouvrant la boîte aux lettres (vide, le plus souvent) que ça me prend.

Le journal que je ne trouverai plus le soir en rentrant, l’absence de la veste de mon amoureux sur le porte-manteau ou de ses chaussures qui traînent dans l’entrée, le manque de ses petits messages pour me dire qu’il arrive et que le train a encore 20 min de retard, sa voix le vendredi soir à la radio en direct.

Le manque de lui est une douleur à laquelle je pensais m’habituer avec le temps mais j’ai l'impression que c’est le contraire qui se produit. C’est de plus en plus oppressant, de plus en plus triste.

Ce soir, la première chose à laquelle j’ai pensée en rentrant après une journée particulièrement longue et difficile était que continuer à vivre sans lui n’avait aucun sens, aucun goût, aucun intérêt. Et c’est ce que je ressens la plupart du temps. Jusqu’à présent, cela m’avait épargné au boulot mais cette semaine, j’ai senti monter ce manque en moi plus d’une fois.

J’ai l’impression de tomber de plus en plus profond dans le gouffre de la tristesse. Plus envie de rien.