Les textes choisis d'Anik

Les plus beaux textes connus ou inconnus en relation avec la solidarité, l'ouverture à autrui, les valeurs fondamentales de l'homme...

Dans les sous-marins – Stan Rougier

(image d'un petit lapin blanc)

Autrefois, on mettait des petits lapins dans les sous-marins, et lorsque les petits lapins mouraient, on savait qu’il fallait refaire surface. On savait que l’oxygène était en train de manquer : bientôt l’équipage connaîtrait le sort des petits lapins.

Aujourd'hui, devant tant de jeunes qui se donnent la mort, devant tant de jeunes qui fuient la vie par la drogue et s’enfoncent dans des comportements de déprime : « Aimez- moi ou je meurs ! », ou de violence : « Aimez-moi ou je mords ! », demandons-nous si le sous-marin de notre civilisation n’aurait pas besoin de faire surface !

#Civilisation #Désespérance #Jeunesse #RougierStan



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Être jeune – Douglas Mac Arthur

(image d'un vieux cerisier en fleur)

La jeunesse n'est pas une période de la vie, Elle est un état d'esprit, un effet de la volonté, une qualité de l'imagination, Une intensité émotive, une victoire du courage sur l'amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années, On devient vieux parce qu'on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l'âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs Sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre Et devenir poussière… avant la mort.

Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande comme l'enfant insatiable : “Et après ?” Il défie les évènements et trouve la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature de l'homme et de l'infini.

Si un jour, votre cœur est mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, Puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

#MacArthurDouglas #Jeunesse #Age #Vie



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Repartir – Jean Debruynne

(image d'une femme regardant au loin)

Repartir, ce n'est surtout pas revenir sur ses pas, Repartir, ce n'est pas faire marche arrière. Ce n'est pas revenir à son point de départ. Repartir, ce n'est pas faire demi-tour en effaçant les traces de ses propres pas.

Jamais tu ne repars comme tu es arrivé. Jamais tu ne reviens comme tu es parti. Jamais tu ne rentres comme tu es sorti.

Le voyage te change Le voyage n'a pas été seulement celui des kilomètres et des semaines. Celui qui repart se remet en cause, il se remet en histoire et en route. Il renonce à rentrer dans ses pantoufles et ses habitudes.

Repartir, c'est affirmer que l'avenir existe, puisqu'on y va. C'est croire qu'il existe un possible, puisqu'on y part. Repartir, c'est prouver que tout n'a pas été dit. Repartir, c'est croire qu'il existe encore un chemin, il est celui du cœur.

Repartir, ce n'est pas rapporter des souvenirs, mais des projets. Repartir, ce n'est pas retrouver ses habitudes et remettre les choses à leur place. Repartir, ce n'est pas déclarer que tout est fini et qu'il ne reste plus que des nostalgies. Repartir, c'est, au contraire, vouloir que tout commence.

Celui qui repart a le cœur neuf.Celui qui repart suit le chemin d'un nouveau regard. Celui qui repart ne sera plus jamais comme avant. Celui qui repart se remet en mouvement.

#Agir #DebruynneJean #Reagir #Resilience



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Fleuris là où Dieu t'a planté – Jean-Claude

Fleur de pommier

A 10 ans, j'ai rêvé D'être de la race de ces chênes Qui sont la fierté de nos forêts. Un chêne aux larges bras Qui aurait bravé orages et tempêtes. Un chêne robuste et feuillu Qui serait le bienvenu Des aventuriers inconnus. Oui, j'avais rêvé d'être ce chêne Si vaste et si touffu Qu'un enfant pourrait s'y cacher Sans risquer d'être vu.

A 20 ans, je rêvais d'être un peuplier Haut et droit au bord de la rivière. Un peuplier tout simple, Comme il en pousse dans nos vallées fertiles. Un peuplier planté au milieu d'autres arbres, Non plus unique en son genre, Mais un peuplier montant vers le ciel Où le vent fait chanter son feuillage. Je rêvais de ce peuplier fragile et frêle Mais aux racines profondes Qu'aucune bourrasque n'ébranle.

Ainsi va la vie, les années ont passé. Du chêne au peuplier que je n'ai point été, Du chêne au peuplier je n'ai pas de regret. Ce que la vie m'a fait, je le découvre aujourd'hui. Je suis simplement ce pommier Qu'un matin on a greffé. Un printemps, il a fleuri. Peut-être donnera-t-il du fruit ?

Voilà ce qu'un jour, j'ai compris de la vie : Ne t'inquiète pas d'être chêne ou peuplier. Une seule chose te suffit : Fleuris là où Dieu t'a planté.

#Ambition #Expérience #Vie



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Les arbres – d’après Per Jakès Hélias

(arbre mort)

Un grand-père raconte à son petit-fils que rien n’est plus beau qu’un arbre : « Regarde les arbres, comme ils travaillent. – Que font-ils Grand-Père ? – Ils rattachent la terre au ciel, et c’est très difficile,   car le ciel est si léger qu’il est toujours prêt à prendre la fuite.   S’il n’y avait pas d’arbres, il nous dirait adieu, le ciel.   Alors, il ne nous resterait plus qu’à mourir.   Mais heureusement, il y a les arbres…

  Regarde ce tronc rugueux.   Tu vois, c’est comme une grosse corde.   Il y a même des nœuds dedans…   A chaque bout de la grosse corde,   les fils de la corde se desserrent et s’élargissent pour s’accrocher,   d’un côté au ciel, par les branches,   et de l’autre, à la terre, par les racines.   Mais c’est la même chose :   les racines cherchent le chemin dans le sol   et les branches cherchent leur chemin dans le ciel. – Mais Grand-Père, c’est plus difficile d’entrer dans le sol que dans le ciel ! – Et non ! mon fils. Si c’était vrai, les branches seraient droites.   Et vois pourtant comment elles sont tordues sur ce vieux pommier !   Elles ont parfois bien plus de mal que les racines. – Et qu’est-ce qui leur donne tout ce mal, Grand-Père ? – C’est le vent. Le vent voudrait séparer le ciel de la terre.   Mais les arbres tiennent bon, et c’est une sacrée bataille ! »

#Arbre #HéliasPerJakès #Texte #Vie



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Le radeau de la vie – Jeanne Signard

(image d'un radeau)

Bercés par les vagues du passé Debout sur le radeau du présent Tendus vers un avenir incertain Apprivoisons nos inquiétudes Que la gravité et la légèreté S'unissent pour un pas de danse Au rythme de l'amour

#Citation #SignardJeanne #Vie #Inquiétude



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Le malheur des autres – Bernard Kouchner

l'enfant handicapé et le chien fidèle

Reconnaître le malheur des autres, comprendre les processus d'exclusion, ce n'est pas seulement accepter de partager une émotion intime, c'est aussi affirmer que nous sommes tous responsables devant cette humaine barbarie.

#Citation #Compassion #Exclusion #Responsabilité



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La marche – Jean-Yves Leloup

Une femme marche dans la forêt

La marche est l'occasion d'une imagination créatrice, dont on manque dans notre quotidien et qui nous permet de trouver une nouvelle issue à des situations qui nous paraissaient complexes ou insolubles.

Marcher dans la nature nous révèle qu'on n'est pas là que pour travailler, réussir ou consommer, mais aussi pour contempler. Dans la vie, on est souvent dans l'intelligence qui calcule et qui mesure.

Quand on marche, on est dans l'intelligence qui célèbre. On n'a plus envie de savoir, juste envie de remercier pour la beauté de ce que l'on voit : l'animal; la lumière, la personne, le paysage. On contemple, on rêve.

Le paradis perdu, c'est la communion de tous les êtres. La chute, c'est être tombé d'un état de communion à celui d'une consommation qui consume.

#Beauté #Communion #Texte #Marcher #Rencontre #LeloupJeanYves



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Science et questionnement – Honoré de Balzac

(Galaxie visible dans le ciel étoilé)

La clef de toutes les sciences est sans contredit le point d'interrogation ; nous devons la plupart des grandes découvertes à la question du “Comment ?” Mais la sagesse dans la vie consiste peut-être à se demander, à tout propos “Pourquoi ?”

#BalzacHonoréde #Citation #Questionnement #Science #Religion



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Vivre avec soi-même – Etty Hillesum

(Chien solitaire et pensif)

Il faut apprendre à vivre avec soi-même comme avec une foule de gens. On découvre alors en soi tous les bons et les mauvais côtés de l'humanité. Il faut d'abord apprendre à se pardonner ses défauts si l'on veut pardonner aux autres.

C'est peut-être l'un des apprentissages les plus difficiles pour un être humain, que celui du pardon de ses propres erreurs, de ses propres fautes. La condition première en est de pouvoir accepter, et accepter généreusement, le fait même de commettre des fautes et des erreurs.

#HillesumEtty #Humilité #Pardon #Vivre



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