Les textes choisis d'Anik

Vivre

Vivre avec soi-même – Etty Hillesum

(Chien solitaire et pensif)

Il faut apprendre à vivre avec soi-même comme avec une foule de gens. On découvre alors en soi tous les bons et les mauvais côtés de l'humanité. Il faut d'abord apprendre à se pardonner ses défauts si l'on veut pardonner aux autres.

C'est peut-être l'un des apprentissages les plus difficiles pour un être humain, que celui du pardon de ses propres erreurs, de ses propres fautes. La condition première en est de pouvoir accepter, et accepter généreusement, le fait même de commettre des fautes et des erreurs.

#HillesumEtty #Humilité #Pardon #Vivre



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Si t'as besoin... – Philippe Forcioli

  Photo de deux jeunes filles se téléphonant

Si t’as besoin d’un [smartphone] au sommet d’une montagne si t'as besoin de ton fusil pour balader en campagne si t'as besoin d'une moustache d'une casquette et du tiercé si t'as besoin d'une voiture à la couleur de tes cravates tu devrais t'inquiéter homme mon frère tu devrais t'inquiéter

Si t'as besoin d'une femme-maison pour remplacer ta maman si t'as besoin d'enfants qui te ressemblent pour ta consécration si t'as besoin d'un chien méchant d'une barrière de dix verrous si t'as besoin d'une assurance contre la vie contre la mort et contre les piqûres de moustiques tu devrais t'inquiéter homme mon frère tu devrais t'inquiéter

Si t'as besoin d'un cinéma pour t'inventer des histoires si t'as besoin d'une mode pour t'inventer des goûts si t'as besoin d'un boulot con mais où tu touches gros si t'as besoin d'un club de vacances pour t'inventer l'aventure tu devrais t'inquiéter homme mon frère tu devrais t'inquiéter

Si t'as besoin d'une police pour te croire dans la paix si t'as besoin d'une église pour te croire près de dieu si t'as besoin d'un parti fort pour te croire politique si t'as besoin d'un chanteur à succès pour te croire poétique tu devrais t'inquiéter homme mon frère tu devrais t'inquiéter

#BiensMatériels, #ForcioliPhilippe, #Vivre



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Partir... – Anselm Grün

  Photo d'un aigle royal

Tout départ fait d'abord peur, car l'ordre ancien, familier, doit être rompu. Et tandis que je le romps, je ne sais pas encore ce qui va m'advenir. Cet inconnu suscite en moi un sentiment d'angoisse.

En même temps, il y a dans le fait de partir, de se remettre en route, une promesse, la promesse du neuf, du jamais vu, du jamais vécu. Qui ne se remet pas constamment en route, sa vie se sclérose. Ce qui ne change pas vieillit et devient étouffant. Il y a en nous de nouvelles possibilités de vie, qui veulent se faire jour. Mais elles ne le peuvent que si les schémas anciens sont défaits...

Nous ne cessons d'éprouver cette ambivalence. Nous ne sommes pas satisfaits de ce que nous vivons dans l'instant présent, mais nous avons peur du départ, de la rupture avec nos habitudes, d'une révolution intérieure et extérieure. Pourtant, nous ne connaîtrons la vie que si nous sommes prêts à nous remettre sans cesse en route...

Aujourd'hui, l'atmosphère générale tend plutôt au renoncement résigné, à l'apitoiement sur soi-même, à la déprime, à la plainte. On préfère déplorer que tout soit tellement difficile et que, c'est comme ça, on ne peut rien y faire...

Rompre les barrages intérieurs. Passer de la fermeture à la disponibilité. Abandonner les vieilles habitudes et les avoirs anciens. Cela nous ouvre la possibilité de partir vers de nouveaux modes de vie, vers d'autres phases de notre existence.

#Avenir #Evoluer #GrünAnselme #LâcherPrise #Partir #Vivre



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Qu’est-ce que vivre ? – Pierre Rabhi

photo

Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable. Le temps-argent, le temps-production, le temps sportif où l’on est prêt à faire exploser son cœur et ses poumons pour un centième de seconde… tout cela est bien étrange

Tandis que nous nous battons avec le temps qui passe, celui qu’il faut gagner, nos véhicules, nos avions, nos ordinateurs... nous font oublier que ce n’est pas le temps qui passe mais nous qui passons. Nos cadences cardiaques et respiratoires devraient nous rappeler à chaque seconde que nous sommes réglés sur le rythme de l’univers...

Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire que notre raison d’être est l’enchantement. La finalité humaine n’est pas de produire pour consommer, de consommer pour produire ou de tourner comme le rouage d’une machine infernale jusqu’à l’usure totale.

C’est pourtant à cela que nous réduit cette stupide civilisation où l’argent prime sur tout mais ne peut offrir que le plaisir. Des milliards d’euros sont impuissants à nous donner la joie, ce bien immatériel que nous recherchons tous, consciemment ou non, car il représente le bien suprême, à savoir la pleine satisfaction d’exister.

Cette intelligence là ne semble pas chargée des tourments de l’humanité, cette intelligence là régit à la fois sur le macrocosme et le microcosme et je la pressens dans la moindre petite graine de plante comme dans les grands processus et manifestations de la vie.

#Intelligence #Joie #RahbiPierre #Vivre



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Vivre – Etty Hillesum

image : oiseaux quittant leur cage

Pourquoi devrais-je réaliser quoi que ce soit ? j’ai tout simplement à être, à vivre, à tenter d’atteindre une certaine humanité. On ne peut tout dominer par la raison, laissons donc les fontaines du sentiment et de l’intuition jaillir un peu elles aussi.

  • Ecrit du camp de concentration d'Auchwitz peu de temps avant de mourir –

#Etre #HillesumEtty #Humanité #Vivre



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Partir... – Anselm Grün

’’(Envol

Tout départ fait d'abord peur, car l'ordre ancien, familier, doit être rompu. Et tandis que je le romps, je ne sais pas encore ce qui va m'advenir. Cet inconnu suscite en moi un sentiment d'angoisse.

En même temps, il y a dans le fait de partir, de se remettre en route, une promesse, la promesse du neuf, du jamais vu, du jamais vécu. Qui ne se remet pas constamment en route, sa vie se sclérose. Ce qui ne change pas vieillit et devient étouffant. Il y a en nous de nouvelles possibilités de vie, qui veulent se faire jour. Mais elles ne le peuvent que si les schémas anciens sont défaits...

Nous ne cessons d'éprouver cette ambivalence. Nous ne sommes pas satisfaits de ce que nous vivons dans l'instant présent, mais nous avons peur du départ, de la rupture avec nos habitudes, d'une révolution intérieure et extérieure. Pourtant, nous ne connaîtrons la vie que si nous sommes prêts à nous remettre sans cesse en route...

Aujourd'hui, l'atmosphère générale tend plutôt au renoncement résigné, à l'apitoiement sur soi-même, à la déprime, à la plainte. On préfère déplorer que tout soit tellement difficile et que, c'est comme ça, on ne peut rien y faire...

Rompre les barrages intérieurs. Passer de la fermeture à la disponibilité. Abandonner les vieilles habitudes et les avoirs anciens. Cela nous ouvre la possibilité de partir vers de nouveaux modes de vie, vers d'autres phases de notre existence.

#Avenir #GrunAnselm #Partir #Vivre



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