Le solarpunk.
C'est quoi, déjà, le solarpunk ? Et pourquoi on en cause ici ? Et bien parce qu'en me baladant sur Mastodon, mon nouveau réseau préféré (pas d'algo, quel kiff ! Pas de recherche du like, bref, je m'égare), je tombe sur ce terme et une définition large. Et je réalise avec stupéfaction que c'est la vision que j'ai dans ma BD Les Mondes Quantiques sur laquelle je travaille depuis quelques années.
Petite définition du mouvement solarpunk
Alors, déjà, c'est quoi ? Petits morceaux choisis issus du wikipedia sur le sujet : __Le solarpunk propose une anticipation optimiste d'un avenir désirable, durable, interconnecté avec la nature et la communauté, […] Technologiquement, il se concentre sur les énergies renouvelables et les moyens low-tech de réduire l'empreinte écologique (et en particulier les émissions de gaz à effet de serre), par l'écomobilité, le recyclage, le bricolage et le jardinage ; politiquement, il envisage un avenir positif pour l'humanité par un usage modéré et responsable de la technologie, accompagné de changements sociétaux radicaux. __ Ce mouvement est en opposition aux autres mouvements punk plus dystopiques (comme le cyberpunk) ou à tendances réactionnaires par le côté rétrofuturiste (le steampunk, mouvement que, visuellement, et artistiquement j'adore, par ailleurs)
Tout à fait le monde que je tente de construire dans ma BD : Zoé vient de notre monde et elle va faire la connaissance de Clara et Adir qui, eux, vivent dans un monde qui utilise la technologie de façon vertueuse et raisonnée, tout en intégrant la Nature, et le respect de la faune et la flore dans les constructions humaines et ses interactions avec lesdits humains.
Dans à peu près toutes les histoires que j'imagine, on a fait fi de notre monde ultra connecté, débilisant et capitaliste à outrance, et on revient à un monde plus coopératif avec la Nature. Sans passer par du passéisme, j'aime l'idée qu'on puisse allier une technologie respectueuse (et surtout raisonnée, ça me paraît indispensable) avec une connaissance profonde et intime de la nature et toutes ses composantes.
Et puis, à peine quelques jours après, toujours sur ce même réseau, je tombe sur des gens qui considèrent ce mouvement comme du greenwashing et du néolibéralisme et qui sont même en colère avec ce mouvement.
Ah.
Bon, pourquoi pas. On peut avoir un avis sur un mouvement (bien que pour moi, il s'inscrit dans un genre artistique avant tout, même si certaines de ses idées sont séduisantes à transcrire dans notre monde réel). Mais, le problème, c'est que ça s'accompagnait du sempiternelle et malheureusement très connu “si t'es pas contre ce mouvement, comme moi, alors tu es contre moi”, sans prendre la peine d'expliquer ledit point de vue.
Un mouvement, oui, une étiquette, non !
Mais j'ai aussi (re)pris conscience d'une chose qui m'est revenue après avoir quitté twitter, il y a de cela plusieurs mois maintenant : En fait, on peut être pour quelque chose, une idée, un mouvement, quelque chose de séduisant, et l'adapter à ses idées persos, ses propres envies. Le mouvement solarpunk, tel que je le comprends, et que je visualise, me paraît une idée chouette à mettre en œuvre ou a minima, à réaliser sous forme de projet artistique. Et c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai jamais voulu officiellement militer pour quoique ce soit : ni parti politique, ni mouvement de type féminisme, ou autre. Quand bien même j'ai une tendance naturelle à être de gauche et à être une féministe convaincue. Parce que catégoriser quelque chose tend à le rendre trop rigide et à rigidifier les opinions de chacun autour de ça. “Tu aimes bien l'idée d'une low-tech ? Alors, tu es un sale capitaliste qui fait du greenwashing !”. Je schématise, mais finalement, c'est à peine éloigné de ce que j'ai connu sur twitter, et qu'il m'arrive d'apercevoir parfois sur Mastodon (par sur mon fil, il est sain et remplie de petits oiseaux et de jolies fleurs, j'en prends soin ^^).
Alors, voilà, le mouvement solarpunk parle à mon cœur d'animal de la Nature légèrement technophile, c'est même une forme légère de ce mouvement que je tente de pratiquer au quotidien, à la fois dans la rédaction de mes histoires (pour moi-même ou pour le monde extérieur, c'est important de se raconter des histoires pour soi, aussi !) et dans ma vie de tous les jours.
Dans ma BD, les forêts et fleurs sont partout dans la “ville”, qui n'est pas seulement une ville végétalisée, mais une coopération inter-espèces entre la flore et l'humanité. Et pourtant, Clara et Adir, qui vivent dans ce monde, sont aussi des petits génies de technologie, qui voyagent sur des moyens de transports qu'ils ont eux-mêmes conçu ! Evidemment, comme je fais ce que je veux, cette histoire inclus aussi une forme de magie (mais avec une sorte d'explication rationnelle sur le fonctionnement même de cette magie), qui pourra cohabiter le temps de l'aventure entre Zoé et ses 2 nouveaux amis Clara et Adir.
Et puis, un jour, j'arriverais à créer quelque chose de vraiment convaincant pour enfin montrer des éléments tangibles de cette fameuse BD dont vous commencez à entendre parler (et c'est pas fini…)