Quand j’entends encore certains excuser Elon Musk d'avoir osé ce fameux salut nazi (dixit ce ne serait « pas un argument » pour y voir un sérieux problème), ou soutenu le parti de l’AFD, à quoi doit-on s’attendre avec moi? A ce que j’en parle, bien sur. (Aucune pudeur!)
(Ci-dessus le drapeau de L'Antifascistiche Aktion, que porte aujourd'hui La Horde)
Je suis ANTI-fasciste. Je revendique d'être ANTI, ça ne fait pas de moi une femme haineuse ou sans valeur, mais quelqu'un qui se positionne, avec toute la conscience de mes origines allemandes. Est-ce que ça augmente les rapports de force, et m'incite à faire la guerre avec mes semblables? Je crois surtout que ça m'aide à me rappeler qui je suis, et les valeurs que je veux défendre.
Mon grand-père maternel, allemand, luttait contre le régime nazi en réceptionnant des lettres de délation. Il essayait de sauver le plus de monde possible avant d'être arrêté par la gestapo, c'est par chance qu'il s'en est sorti. Ma grand-mère paternelle, bretonne, cirait à fond les marches de chez elle pour que les soldats nazis se rétament. Ce n’est pas pour ça que je suis anti-fasciste, mais ce sont des fiertés en plus. J’ai aussi un neveu américain qui a changé de genre pour mieux trouver sa place dans ce monde, et une amie qui est en phase de le faire. (Big Up à ielles)
Honni soit qui mal y pense, que les médisants aillent chercher eux-même la différence entre un genre et un sexe.
Voilà une vidéo qui peut aider à clarifier les choses : Et tout le monde s'en fou, “Et tout le monde s'en fout #72 – Le genre –”
Le prochain qui me dit qu'il n'est pas pour l'idéologie transgenre parce qu'on ne peut pas changer de sexe, je le fuis. Tout comme ceux qui pourraient se réclamer français “pure souche”. Manon Bril met en évidence l'absurdité de l'expression dans ce sketch sur la salade de fruit.
La colère que j'ai dans ces cas-là, elle éclate contre la fabrique de l'ignorance, qui aide les puissants les plus dangereux à gagner du pouvoir. Je retrouve cette colère chez certains artistes, au sujet de la montée du RN, surtout depuis les élections européennes 2024. Notamment dans ce morceau sur Instagram:
Non, le cocktail Molotov, c'est pas comestible... Il y a peut-être mieux que l'incendie et le suicide pour militer contre cette mascarade.
Je pense également à H-Tône et cette vidéo dans Blast:
Marine a beau effrontément prétendre que son parti n’est pas d’extrême droite au nez des journalistes américains du CNN, malgré tout l’histoire du RN a des arguments plus lourds pour montrer le contraire.
Cette manipulation des masses (dont les contradictions ont ressurgi lors de la condamation de Mme Le Pen) revient à nier la vérité des faits et installer la confusion, au même titre que le gaslightning que Trump fait subir aux USA. Tout ça pour conclure que les « empêcher (…) d’arriver au pouvoir, c’est une menace. » Une menace contre une menace, la belle affaire... Et si c'en est une, c'est que cette manipulation fonctionne sur certains.
La chaîne YouTube Partage C'est Sympa contient une vidéo à ce sujet: “Pourquoi les électeurs votent Rassemblement National?”
Alors, comment on milite contre la menace de la montée du RN, la “Croyance en un monde juste” et la convergence des haines? (Hacking social parle de ce phénomen dans sa vidéo “La convergence des haines – conférence de Kylian DUCHEMIN”)
Crier sur les réseaux ne m'intéresse pas. Je préfère partager sur ce blog toute cette matière, et la liste de tous les groupes répertoriés extrême droite à Nantes, qu’on peut éviter, ou partager par prévention. Cette liste m'a été communiquée par le biais d'un atelier militant pour l'éducation populaire. (À compléter)
La Horde partage aussi ce document sur son site:

On peut aussi boycotter certaines références, liées à la contre-culture d'extrême droite comme les éditions Chirée, la librairie Dobrée, etc...
Il y aussi des moyens de poser des actes militants contre l'expansion du fascisme, du racisme, du sexisme, de l'ultra capitalisme... On peut en parler, instruire les personnes qui y sont ouvertes, aller voter, ouvrir de vrais débats, chercher les assos, partis ou syndicats qui s'organisent, et se rassembler dans des événements qui vont dans ce sens. Si la “menace” ne disparaîtra pas, la lutte subsistera aussi bien.
Livre conseillé : « Les origines du totalitarisme » de Hannah Arendt. EAN (du 1er tome) 9782020687324 Pour ceux qui préfèrent les podcasts, France Culture en parle.
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