draJon
Dragon rieur, brusque bonheur, quand s’entortillent Les venelles alcoolisées, à ta venue, La nuit chatoie, ta fumée musquée s’insinue Dans le cœur des femmes, et les promesses vacillent.
Tu es mort ; tu revis ; au fond de ta pupille, Entre ces deux mondes la ligne s’atténue ; Avec elle, toute sagesse ou retenue S’évanouit sous ton souffle comme une brindille.
Je me croyais vivante et je me croyais saine Avant que ta tête penche contre la mienne, Mon ami, ma chimère brûlée, mon rêveur ;
Et me voilà comme tant d’autres avant, qui nage Dans l’aube éparpillée, recherchant la lueur D’une écaille, un seul signe de toi, mon mirage.