Sillage

À en croire les potins des grillons À en croire les charades écrites frémissement par frémissement à fleur de flaque Par les bâillements inattendus d'une brise moussue Tout attendrie

Elle est passée

Elle a laissé Dans son sillage des misères lumineuses Qui se déploient et s'étiolent à la queue leu leu En fines colonnes inoffensives

Et l'on respire bien mieux

Mon amour Il est temps de se tenir chaud De chercher comme des écolières les signes du destin Dans les plis de ta paume, la salière en papier Qui se tord à moitié de rire

Mon amour Leurs lueurs comme égarées par Une mélodie qui émanerait des nénuphars