Ceux qui rougissent
C'est une série très tendre que je viens de découvrir sur arte.tv. Ceux qui rougissent, de et avec Julien Gaspar-Oliveri m'a rappelé mes années de collège et les cours de théâtre que j'y ai suivis. Mon professeur aussi nous en a fait, des cours atypiques, basés sur l'expression corporelle ou l'exacerbation des sentiments. Cela m'a beaucoup marqué et “quelques” années après, je m'en souviens encore. Je me souviens également de l'impact que ces cours ont eu sur mon estime de moi, la perception que j'ai de mon corps... C'est sans doute pour ça que j'ai été si touchée par cette série.
On y retrouve en effet l'histoire d'un groupe de lycéens dont le cours de théâtre va être chamboulé par l'arrivée d'un professeur remplaçant qui bouscule rapidement la troupe, plutôt habituée jusqu'ici à réciter mollement du Shakespeare. Portée avant tout par son réalisme extrême, proche du documentaire, et par son casting de jeunes absolument parfait (mention spéciale à Nicolas Kessler, particulièrement bluffant) Ceux qui rougissent parle avant tout de l'adolescence, cette période pendant laquelle la construction est si difficile, l'estime fragile et l'égo handicapant. Tournée dans un gymnase qui gomme les provenances, on ne s'attache qu'aux personnalités et aux échanges. Ces adolescents qui se ressemblent dans leurs disparités et ce jeune professeur de théâtre, qui ne sera jamais nommé, dont la sensibilité et la détermination portent le groupe.
Une très jolie découverte, un peu frustrante de par son format court (8 fois 10 minutes environ), qui a su me happer et m'a laissée toute émue.
Ceux qui rougissent | Julien Gaspar-Oliveri | 2024