Invincible
Je le redoutais, ce court-métrage.
De toute la collection “En lice vers les Oscars 2024” sur Arte.tv, c'est celui que j'ai regardé en dernier.
Parce qu'il était le plus long (29 minutes).
Parce que c'était le seul en prises de vue réelles quand tous les autres sont des courts-métrages d'animation. L'animation, c'est plus facile, c'est moins concret, ça touche souvent moins.
Parce que l'image d'illustration, celle du jeune acteur en herbe Léokim Beaumier-Lépine, m'inspirait déjà une infinie tristesse. Les histoires d'adolescents me bouleversent. Il faut dire que j'en ai deux qui vivent sous mon toit.
Parce qu'en lisant le synopsis, basé sur l'histoire vraie de Marc-Antoine Bernier, je me doutais que j'en sortirais bouleversée.
J'avais raison. Il faut croire que je me connais bien.
Invincible est un drame sauvage, une histoire poignante. Grave, mais paradoxalement d'une réelle beauté.
Il se passe au Canada, dans la vie d'un jeune garçon dont les envies irrépressibles de liberté se heurtent à l'internement dans un centre d'accueil fermé pour mineurs.
Il repose surtout sur le talent de ses acteurs, l'acteur principal en tête. Léokim Beaumier-Lépine est en effet d'une justesse incroyable quand on sait qu'il s'agit de son premier rôle, il incarne le personnage avec une vérité qui ne trompe pas.
La réalisation est plus classique, le travail sur la couleur vraiment soigné et certains plans, évocateurs, sont déchirants.
Intéressez-vous à l'histoire de ce film, aux circonstances dans lesquelles il a été réalisé, il n'en devient que plus poignant encore.
Invincible | Vincent René-Lortie | 2022