Les Utopiales 2024 : jour 2
Une journée passée sous le signe des courts métrages, puisque nous avons assisté à deux nouvelles sessions aujourd'hui. Ceux qui ont particulièrement retenu mon attention :
- Lost in the sky, de Simon Öster (Suède) : Un petit robot très attachant souffrant de la solitude et de l'absence de quelqu'un à sauver, une demoiselle en détresse et un choix déchirant. Les ingrédients sont réunis pour faire de ce court film sans paroles un moment particulièrement émouvant.
- The Image Seller, de Donovan Richard (Québec) : Dans un étrange monde futuriste rappelant pourtant les années 70, un VRP vend du bonheur en boîte sous la forme de télés diffusant des images bien particulières. L'illusion est pourtant difficile à maintenir. Court métrage sans paroles, ironique et féroce.
- Time Machine, de Zihan Gao (Chine) : Un film d'une incroyable beauté, dont l'intrigue se déroule dans un espace, à la recherche de la vraie nature de l'univers. Contemplatif, à la dimension philosophique marquée, il frappe par son magnifique esthétisme.
- Duck, de Rachel Maclean (Angleterre) : Abusant du deep fake, ce film met en scène un jeune Sean Connery dans un univers à la James Bond, en proie à une Marilyn Monroe qui refuse de mourir... Loufoque, on y questionne la réalité des apparences avec humour.
- Atom & Void, de Goncalo Almeida (Portugal) : un film qui met en scène une araignée perturbée par des vibrations, qui se décide à sortir de son terrier. Très joli et émouvant.
- Island for Rent, de Salvatore Cubeddu & Elio Turno Arthemalle (Italie) : Et si le gouvernement Sarde avait pris une décision radicale : demander à tous les habitants de la Sardaigne de quitter l'île et de mettre les terrains en location en échange d'une rente plus que confortable ? Cela permet alors au pays de vendre ces espaces pour que les gens puissent y faire ce qui est interdit dans les autres pays. Ne serait-ce pas, paradoxalement, de créer une vraie nation ? Un excellent film, au sujet passionnant et aux acteurs impeccables.