Myala : touches d'espoir

Myala : touches d'espoir

Après le très convainquant Seconde chance (dont je parle ici), Lilian Peschet signe le retour des aventures du Capitaine Myala Muller, cette ancienne criminelle qui tente de réduire sa peine en prenant l'uniforme. Cette fois-ci, elle et son équipe sont confrontés à une série de crimes qui semblent liés à l'experte informatique de leur groupe, aussi incarcérée. On retrouve dans ce second opus tout ce qui faisait l'intérêt du premier : un univers sombre et amer, solidement charpenté et même étoffé par cette nouvelle intrigue, des personnages profonds, soignés, nuancés, une histoire sordide, complexe, dans la veine des grands polars noirs.

La densité de la narration est parfois déroutante. Ça va vite, c'est rythmé et le nombre d'informations transmises en quelques paragraphes est parfois intense. Il ne faut pas perdre le fil : le roman ne t'attend pas. Comme s'il était lui-même conscient de la gravité de la situation, il ne peut pas se permettre de ralentir.

C'est donc dans un sentiment d'urgence parfois douloureux que se fait la lecture, l'auteur sachant parfaitement transmettre les peurs, les doutes et les rages de ses personnages. Particulièrement brillant dans l'écriture des scènes d'actions, on s'y engouffre comme si on le vivait avec eux et on sort de tout ça exténué.


Myala : touches d'espoir | Lilian Peschet | Éditions du 38