Vermines

Vermines

Vermines est un premier long-métrage très réussi de Sébastien Vaniček. À l'heure à laquelle j'écris cet article, je suis encore emplie de l'adrénaline qui a déferlé dans mes veines pendant toute la séance.
Vermines n'est pas seulement un film dans lequel “le monstre” (les, en l’occurrence) est effrayant, c'est également un film qui réussit à maintenir une tension constante, ne laissant pas vraiment de répit aux spectateurs.
Sébastien Vaniček parvient avec aisance à mettre au service d'un scénario solide (qui, sans éviter quelques maladresses, permet une montée en puissance de l'horreur subtile et crédible) une réalisation particulièrement admirable, qui est de loin le principal atout de ce film, certains plans laissant bouche bée d'inspiration et de maîtrise.

La brochette de jeunes acteurs apporte une crédibilité supplémentaire, Finnegan Oldfield en tête, particulièrement poignant. Theo Christine porte habilement une bonne partie du long métrage sur ses épaules, le jeu de Sofia Lesaffre et Lisa Nyarko est impeccable et même Jérôme Niel, que j'avais peur de ne pas trouver crédible en rôle dramatique tant je l'associe à la comédie, tire brillamment son épingle du jeu, son côté excessif collant parfaitement avec son personnage. L'histoire se passant, d'après les plans extérieurs, dans les arènes de Picasso de Noisy-Le-Grand (une ville que je connais bien pour y travailler), je n'ai eu aucun mal à me sentir en immersion dans cet immeuble envahi de bestioles, qui semble avoir été oublié par tous.

J'espérais bien, en m'asseyant dans la salle, tomber sur un bon film d'horreur français. Vermines a dépassé toutes mes attentes en me proposant un excellent moment de cinéma, se hissant in extremis parmi mes films préférés de 2023.


Vermines | Sébastien Vaniček | 2023