Un Spicilège

Les rois du rock

Je vous conseille très fortement Les Rois du rock de Thierry “Cochran” Pelletier, paru aux éditions Libertalia. Un recueil de nouvelles autobiographiques illustrées contant ses souvenirs de jeunesse, entre excès et amour du rock'n'roll, dans le Paris alternatif des années 80.

On y suit les pas de nombres de personnages émouvants, trainant de bars en squats, de concerts en bastons, brulant une vie qu'ils aiment sans doute trop pour la supporter médiocre, et qu'ils semblent ne pas savoir par quel bout prendre.

Lucide sur ces périodes d'errance, il fait le compte de ceux qui ne sont plus là, les raconte sans concession, sans apologie mais avec une vraie tendresse et la furieuse affection qui déborde à chaque portrait qu'il fait des amitiés qu'il a forgées à l'époque.

Récits du cœur et surtout du ventre, histoire crue de ceux qui ont fait le choix de vivre sans compromis, Les Rois du rock m'a émue aux larmes.

Les rois du Rock | Thierry Pelletier | Editions Libertalia

Makin off

J'ai vu cette nuit le film Making oFF, de Cedric Dupuis, présent sur la plateforme Shadowz.

Il s'agit d'une comédie horrifique française, très gore, au budget minimaliste. Les premières minutes m'ont fait craindre une catastrophe, mais elle s'est avérée au final une bonne surprise : à la fois drôle et dérangeant.

Par contre attention c'est extrêmement EXTRÊMEMENT cradingue. Ai-je eu des hauts le cœur pendant une certaine scène ? C'est possible... (ceux qui connaissent mes limites pourront en deviner la nature).

Cependant, même avec de telles extrémités et des comédiens encore en devenir pour la plupart, le film ne tombe pas dans la lourdeur. Il y a des choses intéressantes. Ce n'est pas aussi gratuit qu'on voudrait bien le croire et la satyre est belle et bien présente.

J'ai été récemment invitée par Christophe du blog Post Tenebras Lire à répondre au tag de Nevertwhere : Les incontournables (récents) de la SFFF

Je n'ai pas beaucoup l'habitude des tags, mais :

Et d'une : c'est gentiment demandé ! Et de deux : ça me permet de revenir sur quelques billets parmi mes préférés de mon ancien blog ! C'est donc parti pour mes 6 incontournables (récents) de la SFFF !

Le plus subtile : Allison de Laurent Queyssi

Une petite bulle de fantastique au service de la chronique douce-amer de ce moment charnière qu'est l'adolescence. Sagace et tendre, avec en prime un bel hommage au rock alternatif.

Ma chronique A travers la marelle

Le plus aliénant : Bonheur™ de Jean Baret

Dystopie des plus extrême qui fait d'une société ayant poussé au maximum le concept de la consommation le véritable personnage principal de l'intrigue. Lecture entêtante, hypnotique, dérangeante, et des plus intelligente !

Ma chronique A travers la marelle

Le plus onirique : Moi, Peter Pan de Michael Roch

Un véritable poème dans lequel chaque mot est choisi pour ciseler un texte métaphorique d'une immense beauté !

Ma chronique A travers la marelle

Le plus torturé : Mondocane de Jacques Barbéri

Le post-apo le plus déchiré, ravagé, évocateur de cauchemar que j'ai pu découvrir. Un coup de poing qui est également étrangement optimiste.

Ma chronique A travers la marelle

Le plus drôle : The Rook de Daniel O'Malley

Une saga extravagante à l'humour à l'anglaise prononcé et aux personnages forts ! L'univers est solide et cohérent, l'intrigue passionnante!

Ma chronique A travers la marelle

Le plus monumental : Futu.re de Dmitry Glukhovsky

Véritable fresque dystopique, une de mes lectures les plus intenses de cette année. Elle a peuplé mes nuits d'intenses réflexions tandis que j''étais happée par le caractère addictif de l'intrigue. D'une lucidité rare.

Ma chronique A travers la marelle

Felicità

Il m'est arrivé une très jolie histoire aujourd'hui... Je suis allée voir le film de Bruno Merle Felicità. C'est un film amer mais lumineux, bouleversant dans son histoire autant que par l'immense talent de ses comédiens.

J'en suis sortie sans doute si émue et joyeuse que sur le parvis du cinéma, une dame m'a abordée pour me dire que mon sourire lui faisait vraiment plaisir à voir. Elle s'est retrouvée fort émue elle-même quand les larmes que j'aie retenues dans la salle se sont mises à couler et nous avons passé quelques minutes à nous réconforter maladroitement quand je lui ai expliqué les raisons de mon état. Elle m'a dit qu'elle qui n'allait plus au cinéma avait à présent très envie d'aller voir le film.

Bref, regardez Felicità, et j'espère que vous passerez un aussi bon moment que moi.

Et si vous croisez Nadine, que ce virus m'a empêchée d'étreindre, souriez-lui.

J'espère qu'elle l'aimera.