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Sur la route à moto avec un café, un livre, Spotify et un appareil photo. Bienvenue au bar où je prends des notes.

Régulièrement, je me pose la question de mon écosystème de travail notamment en lien avec le suivi de mes travaux de recherche. Cela concerne autant la question de la gestion de mes fichiers que des outils de travail et de leur sécurité. Dans la liste, Proton Drive et les autres proposés par Proton a été une heureuse et belle surprise.

Dernièrement, j’ai établis une liste d’éléments à prendre en considération et aussi une liste de solutions pouvant correspondre à ces attentes. Dans le lot, il y avait Proton Drive. En y ajoutant les autres services proposés par Proton, cette solution coche à beaucoup de mes attentes. Il me faudra ensuite tester au quotidien le dispositif en situation réelle pour m’assurer de sa viabilité. Cet article présente mon état actuel de la question.

Éléments principaux à prendre en considération

J’ai donc établi empiriquement une série d’éléments que je tenais à prendre en considération. Certains de ceux-ci accompagnent mes réflexions depuis longtemps telle l’importance d’être propriétaire de ses données.

  • être propriétaire de ses données : les solutions suivantes répondent à ce principe kDrive, SwitchDrive, Nextcloud, pCloud et ProtonDrive.
  • Open source : privilégier les solution open source et du monde du libre. Standard Notes, Nextcloud, Proton respectent ces principes.
  • Conformité au RGPD : Nextcloud (suivant le prestataire d’hébergement), pCloud, ProtonDrive, kDrive le sont ou sont hébergées en Suisse (qui est encore plus stricte sur la protection des données personnelles que la législation européenne).
  • Accès local et hors ligne en priorité : DevonThink, Standard Notes, Proton Drive
  • Le recours à la syntaxe Mardkdown et son format de fichier : les outils disponibles suivants sont utilisables BBEdit (uniquement Mac), iA Writer, Typora (uniquement Mac), DevonThink, Bear, NextCloud, Standard Notes, Proton Drive
  • Des standards sécurisés et chiffrés (chiffrement de bout en bout) ou offline (ne nécessitant pas forcément le recours à du Cloud) : les solutions les plus solides semblent être DevonThink (+ BBEdit), Standard Notes, ProtonDrive
  • Compatibles avec les outils de partage et les services Apple : DevonThink (+ BBEdit), Standard Notes
  • Économique : sur le long terme (retraite), il s’agit de disposer d’une solution la plus économique possible.

Acquisition de Standard Notes par Proton

En réalisant ce comparatif, j’ai découvert qu’en juillet Proton a acquis Standard Notes. Si Standard Notes poursuit ses activités, son carnet de notes devrait être intégré également à l’écosystème de Proton. C’est une bonne nouvelle. Deux ans d’abonnement aux services Proton (mail, drive, vpn, calendar, Pass, wallet) revient à un peu moins de 200.– pour 500 gb de stockage. C’est une solution qui permettrait à terme de me passer de kDrive, Nextcloud, Bitwarden et CleanVPN.

Je peux aussi utiliser mon nom de domaine (leblogcafe.ch) avec ProtonMail avec un abonnement à Proton Unlimited.

Il s’avère que l’écosystème de Proton paraît répondre à une majorité des éléments que je souhaite prendre en considération. Les dernières mises à jour présentées sur le site de Proton (https://proton.me/blog/fr/product-updates/proton-drive) semble indiquer déjà une intégration de Standard Notes dans Proton Drive. Ainsi, désormais Proton Drive intègre un chiffrement de bout en bout qui existait déjà avec Standard Notes :

*Aujourd’hui, nous annonçons un nouvel éditeur de documents collaboratif, chiffré de bout en bout qui met votre vie privée en premier. Les documents dans Proton Drive sont construits sur les mêmes principes de confidentialité et de sécurité que tous nos services, à commencer par le chiffrement de bout en bout. Docs vous permettent de collaborer en temps réel, de laisser des commentaires, d’ajouter des photos et de stocker vos fichiers en toute sécurité. Le meilleur de tout, c’est que tout est privé, même les frappes et les mouvements du curseur sont chiffrés.* (https://proton.me/blog/fr/docs-proton-drive, 3 juillet 2024)

Un peu plus bas, la nouvelle confirme cet état de fait :

Nous avons construit des documents dans Proton Drive comme un projet conjoint avec l’équipe de Standard Notes(nouvelle fenêtre), qui partage nos valeurs fondamentales en matière de confidentialité et de sécurité. 

Concrètement, le chiffrement bout à bout

Grâce à notre chiffrement de bout en bout open-source, vous êtes le seul à avoir la clé pour lire et partager vos documents. Même Proton ne peut pas accéder au contenu ou aux métadonnées de vos documents (comme les noms de fichiers). Au lieu de stocker vos données aux États-Unis, où elles peuvent être sujettes à la surveillance gouvernementale, Proton est protégé par les lois suisses strictes sur la confidentialité(nouvelle fenêtre).

ProtonDrive en quelques mots

Source image : proton.me Crédit image: Proton

Finalement en associant aux autres applications de l’écosystème Proton (mail, calendrier, vpn, manager de mot de passe), Proton Drive m’offre un service de gestion/stockage de fichiers et de prise de notes recourant à la syntaxe Markdown (et exportable en tant que tel) répondant très majoritairement au cahier des charges établis.

Voici les principales fonctionnalités de Proton Drive :

  • La création de documents : l’outil propose un éditeur de documents chiffrés de bout en bout. Vous pouvez saisir du texte, ajouter des images, et travailler la mise en forme. Il est possible de collaborer en temps réel sur un document, et d’ajouter des commentaires.
  • Le stockage de fichiers : Proton Drive permet le stockage et l’enregistrement automatique de tous types de fichiers. Vos données sont accessibles 24/24 depuis n’importe quel appareil et restent sécurisées, en cas de perte de votre ordinateur ou de votre téléphone. La mise en page et le thème de votre espace de stockage sont personnalisables.
  • Le partage sécurisé de fichiers : vous pouvez partager vos fichiers gratuitement à vos collègues ou votre entourage, sans limite de taille et quel que soit le navigateur ou l’appareil utilisé par vos destinataires. Pour sécuriser les partages, Proton Drive permet la création de liens qui se désactivent, la révocation d’accès à vos fichiers, l’ajout de mots de passe et le suivi du nombre de téléchargements.
  • La protection des données : les fichiers sauvegardés et transférés sont sécurisés par un chiffrement de bout en bout. Les métadonnées de fichiers (noms des fichiers, taille des dossiers, vignettes, etc.) sont également chiffrées avant d’être stockées sur les serveurs de la solution.

Construit sur la même base que Proton Mail, bien connu pour son cryptage de bout en bout, Proton Drive garantit que vos fichiers restent sécurisés et privés. Le service utilise un cryptage à accès zéro, ce qui signifie que seul l'utilisateur possède les clés de cryptage. Cela garantit que même Proton Mail ne peut pas accéder à vos données. Les violations de données devenant de plus en plus courantes chaque jour, l'accent mis par Proton Drive sur la confidentialité et la sécurité est donc le principal avantage de ce service de stockage par rapport à d'autres solutions.

C’est sur ce dernier point de la protection des données que Proton Drive se distingue probablement des deux autres alternatives Nextcloud et kDrive. L’autre alternative principale, en raison de son caractère open source, que je teste depuis quelque temps est évidemment Nextcloud auquel j’ai consacré un billet (Premiers pas avec NextCloud 3.0). kDrive est une autre alternative relativement à la gestion des mails et de mon calendrier auquel s’ajoute une suite à la manière de Microsoft Office, mais open source, basée sur Office Document, qui elle fait défaut à Proton Drive.

À noter que Proton Drive permet le partage du fichier pour une collaboration à plusieurs sur le même document.

Pour un hébergement de mes données totalement déconnectété du cloud, la seule solution réside dans DevonThink qui permet, dans l’écosystème Apple, de synchroniser ses données entre son ordinateur, sa tablette et son smartphone via le réseau local (Bonjour). Sur Mac, il peut être être associé à BBEdit et à une suite libre tel LibreOffice. C’est un outil puissant pour dans un cadre de travail de chercheur, mais cela reste un logiciel propriétaire.

Enfin pour la sauvegarde de mes données et des mes appareils (tablette, ordinateur), pCloud est une solution qui complète bien Proton Drive ou DevonThink et qui héberge mes données en Europe (RPDG).

J’avoue qu’en me lançant dans cette analyse, je ne pensais pas arriver si rapidement à ce premier résultat.

Le site de Proton : https://proton.me.

A suivre…

Tags : #AuCafé #Lab

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En ce vendredi 16 août 2024, j’opte pour un roadtrip à moto m’emmenant sur des lieux évoqués lorsqu’on parle en Suisse de la Guerre des paysans de 1653.

Initialement, j’avais préparé un parcours sur 2-3 jours et comprenant des lieux des deux Guerres de paysans ayant marqué l’histoire suisse, celle de 1524-1525 et celle donc de 1653. Cependant, je ne dispose ce 16 août que d’un jour. Depuis chez moi, les lieux de la Guerre des paysans de 1653 sont plus proches et le parcours peut être réalisé en une journée.

Orientation générale concernant la Guerre des paysans de 1653

Carte de la Guerre des paysans de 1653 Carte de la Guerre des paysans de 1653. Source : Blog du Musée national suisse

Pendant la guerre de Trente Ans, qui a largement épargné la Suisse, les paysans ont pu supporter les intérêts élevés qu'ils devaient payer à la noblesse, car ils pouvaient exporter. Après la paix de Westphalie en 1648, les prix des denrées alimentaires se sont effondrés, tandis que les intérêts fonciers exorbitants ont subsisté.

Le début du mouvement débute le 10 février 1653 lors d’un pélerignage et de la prédication une landsgemeinde illégale à Heiligkreuz depuis la région de l'Entlebuch et de l'Emmental, Deux autres ligues suivent, la première le 26 février à Wolhusen réunit tous les sujets du canton de Lucerne et la troisième le 14 mai 1653 à Huttwil.

Dans la première semaine de mars, la rébellion gagna le territoire bernois; un peu plus tard elle s'étendit aux campagnes soleuroises et bâloises.

Après les sièges sur les villes de Berne et Lucerne, les insurgés apprirent que la Diète rassemblait une armée à Zurich et qu'une seconde armée se mettait en marche dans le Pays de Vaud, resté fidèle à Berne. Ils décidèrent alors de négocier. Deux paix furent signées, le 29 mais à Murifeld (Berne), la deuxième, le 4 juin à Mellingen (Argovie), analogue au traité de Murifeld.

Mais, une fois les troupes rebelles dispersées, les autorités ne respectèrent pas leurs engagements. Deux batailles importantes furent perdues par les troupes paysannes. La première à Wohlenschwil, en Argovie. Les paysans concluent une paix négociée, mais les élites urbaines la rompent rapidement et traquent impitoyablement les leaders paysans. Le 7 juin 1653, la dernière bataille de la guerre des paysans a lieu à Herzogenbuchsee avec d’un côté, Sigmund von Erlach, accompagné de 6000 hommes provenant principalement de la région de Neuchâtel, défait, de l’autre, les quelque 2000 soldats paysans restants, sur les 20’000 autrefois retranchés dans le centre du village de Buchs.

Par la suite, les chefs paysans sont exécutés à Bâle, Sursee et Berne.

Le roadtrip du vendredi 16 août 2024

Le parcours n’a pas été réalisé dans un ordre chronologique aux événements, mais de telles sorte à réaliser une boucle en partant de la maison. En fait grandement, il a été réalisé à l’envers.

Les différentes étapes ont été les suivantes : Herzogenbuchsee (lieu de la dernière bataille) – Huttwil (troisième ligue des paysans) – Wolhusen (deuxième ligue des paysans) – Heiligkreuz (début du mouvement) – Rüderswil (lieu d’habitation de Niklaus Leuenberger, principal dirigeant de l’insurrection paysanne)

A partir de Herzogenbuchsee, la partie roadtrip est réellement enchanteresse en parcourant les campagnes bernoise et lucernoise. Le décor est splendide et les virages nombreux. C’est plus particulièrement le cas entre Herzogenbuchsee et Huttwil, la montée depuis Hasle sur le Heiligkreuz et la descente sur Schupfheim, le parcours après Langnau pour se rendre à Rüderswil et enfin après Rüderswil direction Worb.

Vous trouverez le roadbook ici : Roadbook : https://plan.tomtom.com/route/view/098f8434-b267-466d-b33a-295e4196c891

De prochains billets seront consacrés à chacune des étapes: 1. Guerre des paysans (1653) – Bataille à Herzogenbuchsee 2. Guerre des paysans (1653) – Huttwil (ligue de) 3. Guerre des paysans (1653) – Wolhusen (ligue de) 4. Guerre des paysans (1653) – Heiligkreuz (ligue de) 5. Guerre des paysans (1653) – Niklaus Leuenberger (Rüderswil)

Catégories et tags : #Histoire #Roadbook #Suisse #Emmenthal #Entlebuch

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Certaines voix critiquent l’approche postcoloniale comme étant simpliste (p. 12, 52). D’autres affirment qu’elle a un arrière-plan puritain (p. 55). Je pense plutôt que nous assistons à une certaine « juridicisation » de l’histoire (comme c’est également le cas avec le mouvement #MeToo). Le colonialisme est repensé comme une activité criminelle (p. 54, 184). Cela permet de distinguer clairement les rôles de victime et d’agresseur (p. 28). L’historienne n’agit plus comme un juge (Ginzburg), mais plutôt comme un procureur qui écoute la victime afin de débusquer le coupable. L’historiographie est ainsi légitimée, d’une part, pour enquêter sur les dispositifs mis en place pour oublier les méfaits, qui provoquent l’amnésie des événements coloniaux (p. 108, 113, 172), et d’autre part, pour s’opposer aux structures de pouvoir fondées sur l’héritage économique, en soutenant que l’héritage des crimes suisses désavantage toujours les victimes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe (p. 108). Grâce à cette lecture, Kreis peut expliquer que la Suisse a une responsabilité historique, même si elle n’était pas une puissance coloniale : en tant qu’institutions étatiques, les cantons et puis la Confédération ont omis d’édicter des règles interdisant aux Suisses de perpétrer leurs crimes (p. 173).

Lien : Filippo Contarini, « Georg Kreis, Blicke auf die koloniale Schweiz », Revue de l'IFHA [En ligne], Date de recension, mis en ligne le 23 mai 2024, consulté le 06 juin 2024. URL : http://journals.openedition.org/ifha/13507 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11pqs

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En suivant le tutoriel proposé ici, j'ai établi un profil couleur pour mon Canon Powershot G10 et simulé le film Kodacolor 64.

Voici quelques résultats réalisés lors de la Boucle Pont de Corbières – Echarlens – Pont de Corbières.

En voici le résultat de ce jour:

Sa majesté des arbres. Sa majesté des arbres. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Vue sur le pont de Corbières Vue sur le pont de Corbières. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Vue sur les champs de l'intérieur. Vue sur les champs de l'intérieur. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Côté campagne et lac Côté campagne et lac. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Ferme. Ferme. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Chalamala Chalamala. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Vue sur le lac de Gruyère depuis le Pont de Corbières. Vue sur le lac de Gruyère depuis le Pont de Corbières. On y voit aussi dominant la rive, le château de Corbières. Canon Powershot G10. Simulation de film Kodacolor 64.

Catégories : #Roadbook #photographie

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Dimanche dernier (5 mai 2024) avait lieu la traditionnelle Photo Bourse au CPEV à Vevey. Un endroit risqué si les appareils photos, et notamment les plus anciens, vous intéressent.

Si les appareils photos argentiques constituent l'attrait principal d'une telle bourse, les appareils numériques commencent aussi à avoir une histoire et les Photo Bourse est un endroit pour la connaître.

Il est aussi possible d'acheter sans se ruiner et de replonger ainsi, avec un plaisir certain, dans ce passé. Comme les appareils argentiques, il est aussi intéressant de faire des photos avec ces appareils.

Sony ZV-1 by Canon Powershot G10 Sony ZV-1 by Canon Powershot G10.

J'ai donc découvert et fait l'acquisition pour chf 50.– d'un Canon Powershot G10, un compact considéré comme expert à sa sortie en 2008. Quatre ans plus tard, le marché du compact expert sera chamboulé avec la sortie du Sony RX100, sorti à l'été 2012, et de son capteur de 1” (quatre fois plus gros que ceux des compacts classiques telle le Canon Powershot G10). Mais le marché du compact expert sera quasiment entièrement éradiqué ensuite par les progrès fait par les smartphones en matière de photographie.

Le PowerShot G10, appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. Le PowerShot G10 est un appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. Il se distingue de son prédécesseur par l'introduction d'un objectif grand angle de 28mm (28-140mm). Canon a reçu pour ce boîtier le prix TIPA (Technical Image Press Association) du meilleur compact « expert » en 2009 (Source : Wikipedia).

A sa sortie, son prix était de chf 828.– (Source : https://static.digitecgalaxus.ch).

Le PowerShot G10, appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. Le PowerShot G10, appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. De dos, on notera qu'il est doté d'un petit viseur optique, qui sera utile, sans plus, en plein soleil.

Compact expert, le Canon Powershot G10 offrait des fonctionnalités avancées pour les photographes et de personnalisation pour la prise de vues comme un mode manuel ou l'ouverture de l'objectif (dès f2,8). Il permet manuellement, via des molettes, de régler les ISO, la vitesse ou de compenser l'exposition (-2/+2) lors de la prise de vue.

A sa sortie, il était considéré comme un compagnon utile pour les possesseurs de réflex numérique :

The Powershot G10 is the latest version of Canon's most capable, serious and expensive compact camera. The G10 has a wealth of features that will appeal to the DSLR owner looking for a backup compact, or the enthusiast who wants DSLR functionality without the added bulk. Photography Blog

En 2024, l'appareil est principalement intéressant, en raison de sa taille compacte, pour la photo de rue et en extérieur (StreetPhoto) notamment en plein soleil (80-100 ISO). Sa construction reste robuste et qualitative. Son poids est très raisonnable (350 grammes). En outre, son déclenchement est entièrement silencieux. Par contre, il sera plus limité en intérieur et par faible luminosité, car il devient très bruité au-dessus de 400 ISO (même si sa plage va jusqu'à 1600 ISO, elle n'est pas conseillée).

Il est possible de créer un profil couleur personnalisé. De cette manière, il est possible de simuler des profils de films argentiques comme ceux des pellicules Fuji ou Kodak. Sur YouTube, on trouve quelques tutoriels à ce sujet —> Fujifilm ou Kodak

Essai de profil couleur "argentique". Canon Powershot G10. Essai de profil couleur “argentique” avec le Canon Powershot G10

Robuste, bien construit, tenant dans une poche de veste et doté d'une batterie endurante, le Canon Powershot G10 produit des photos peu encombrantes (4-5 mios de pixels) et est idéal pour une publication sur les réseaux sociaux.

Ses principales caractéristiques techniques : – Capteur CCD de 14,7 mégapixels, 1/1.7” – Zoom optique 28-140mm (équivalent), F2.8-4.5 – Enregistrement d'images RAW plus prise en charge de Canon Digital Photo Professional – Processeur DIGIC 4 pour des images claires et nettes, un AF haute vitesse (y compris l'AF servo) et des temps de réponse rapides – Cible toutes les principales causes de flou avec High ISO Auto – Stabilisateur d'image, technologie de détection de mouvement et décalage automatique ISO – Amélioration de la détection du visage AF/AE/FE/WB plus Face Select & Track et FaceSelf-Timer – 3,0” PureColor LCD II (résolution 461k points) avec grand angle de vision et viseur optique – i-Contrast augmente la luminosité et conserve les détails dans les zones sombres – Compensation d'exposition dédiée et cadrans ISO – 26 modes de prise de vue avec contrôle manuel et paramètres personnalisés – Les accessoires comprennent un téléconvertisseur, des flashs Speedlights et un étui étanche – Films VGA lisses à 30 images par seconde

Source et test à sa sortie : DPPreview

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L'historienne de la technologie Margaret O'Mara compare l'industrie de l'IA d'aujourd'hui à la grande entreprise des peaux de castor.

Atelier de teinture des peaux pour la préparation du maroquin. Source . flickr

Au XIXe siècle, une abondance de castors errait en Amérique du Nord, si nombreuses que la demande de chapeaux de forme pour hommes a entraîné une vaste entreprise de piégeage pendant des décennies, jusqu'à ce que les castors soient presque éteints. Ensuite, les fabricants de chapeaux ont compris comment travailler avec de la soie à la place, ce qu'ils auraient pu faire depuis le début.

“J'obtiens une ambiance de chapeau de fourrure de castor dans certaines des conversations sur l'IA maintenant”, a déclaré O'Mara à la journaliste technologique Caitlin Dewey. “Ces entreprises ont tellement de ressources : tant d'argent, tant de talent, tous ces centres de données massifs, la capacité de créer des modèles incroyablement puissants. Et c'est ainsi qu'ils créent ces modèles, et le marché se développe pour les rencontrer.”

“Mais il n'est pas toujours évident si nous avons vraiment besoin de cette technologie, dans tous les cas, ou si quelqu'un pose ces questions.”

Source : https://www.axios.com/2024/04/24/generative-ai-why-future-uses

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Dans le domaine des technologies, on parle beaucoup de souveraineté numérique, pour évoquer une maîtrise au long cours des solutions, des données et des choix technologiques, à un moment où les solutions sont globales, les données interconnectées et les choix technologiques dépendent d'innombrables fournisseurs. La souveraineté numérique est-elle autre chose qu'une réponse simple à une interdépendance de plus en plus complexe ? La souveraineté numérique est-elle un moyen de rappeler que la technologie joue un jeu dans l'exercice de la souveraineté, comme l'illustre notamment la question des données qui peuvent, selon la façon dont elles sont hébergées, être captées par des acteurs tiers. Qu'est-ce qui change entre la souveraineté économique et la souveraineté numérique ?

L’interview : Sarah Guillou : la souveraineté numérique, une souveraineté sous stéroïdes ? – USI

Catégorie: #AuCafé

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Immense auteur, compositeur et interprète, Jean-Pierre Ferland lègue plus de 450 chansons à toute une francophonie en deuil. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

La presse canadienne rend hommage depuis hier à Jean-Pierre Ferland (1934-2024), décédé le 27 avril à l'âge de 89 ans. Jean-Pierre Ferland a traversé 60 ans de chanson francophone et québécoise. Comme l'indique le journal Le Devoir, il «aura accompagné les pas de son peuple depuis l’aube de la Révolution tranquille». Il a su régulièrement s'adapter aux évolutions de la chanson et notamment avec son album Jaune (1970) après le choc représenté par le spectacle de l'Osstichdo. L'occasion pour moi de faire connaissance avec ce tournant dans la musique québécoise (L’inoubliable Jean-Pierre Ferland n’est plus) qu'à représenté ce spectacle donnée seulement trois fois.

L'Osstichdo est un spectacle présenté au Québec entre 1968 et 1969. C'est un évènement marquant dans l’histoire culturelle du Québec. Ce spectacle est un amalgame de pièces musicales et de numéros d’humour, présenté et produit pour la première fois au Théâtre Quat'Sous à Montréal du 24 mai au 20 juin 1968. La mise en scène du spectacle est de Paul Buissonneau et fait intervenir Yvon Deschamps, Robert Charlebois, Louise Forestier et Mouffe, auxquels s’est joint le Quatuor de jazz libre du Québec.

Robert Charlebois, Yvon Deschamps, Louise Forestier et Mouffe sur scène au Quat'Sous pour l'Osstidcho, en 1968. PHOTO : BAnQ / Centre d'archives de Montréal, fonds Journal Québec-Presse

On peut trouver grâce aux à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, certaines bandes audios retrouvées.

Les bandes audio à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Titre : Le 5 septembre 2012, Bibliothèque et Archives nationales du Québec a lancé un site web intitulé L'Osstidcho: Les bandes audio retrouvées2.

Publication : Montréal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2012- [1600]

Description : 1 ressource en ligne (1 fichier audio) : numérique, sonore

Notes
“Fermez les yeux, écoutez bien, que le spectacle commence!” Enregistrement du spectacle L'Osstidcho présenté au Théâtre de Quat'sous à Montréal le 20 juin 1968 Enregistrement d'une des représentations du spectacle L'Osstidcho King Size, présenté du 2 au 8 sept. 1968 à la Comédie-canadienne à Montréal

Résumé Site Web comportant l'enregistrement de deux spectacles donnés en 1968 au Théâtre de Quat'sous et à la Comédie-canadienne à Montréal, ainsi que de nombreux documents d'archives, photographies, affiches, programmes de spectacle, documents divers, rassemblés par BAnQ

Accès à la ressource en ligne : L'Osstidcho : les bandes audio retrouvées

Finalement, il y a deux fonds d'archives sonores. Outre celui-ci dessus, la BANQ dispose également des archives sonore d'Yvon Deschamps. A retrouver via Les bandes audio du célèbre spectacle L’Osstidcho.

A écouter sur l'histoire de ce spectacle : L'Osstidcho raconté par Marie-Christine Blais.

Catégorie : #musique

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Après un interlude sous LinuxMint, je suis revenu sous MacOS, plus précisément Ventura. L'impossibilité de trouver une solution acceptable pour le son ou pour que le bluethooth reconnaisse mes écouteurs a été rédhibitoire.

Je suis donc reparti de zéro. Ce n'est pas plus mal.

L'idée est de disposer d'un petit centre multimédia de voyage léger pour écouter ma musique ou voir des films, pour traiter mes photos sur la route et pour prendre des notes.

Pour les aspects multimédia, j'ai installé Plex en plus d'Apple Music et Apple TV. Plex me permet d'écouter ma musique numérisée (cd, flac, hi-res) et d'accéder aussi à Tidal.

Pour la gestion et le traitement de mes photos, l'application Photo est complétée par Photomator et Pixelmator Pro.

Pour les aspects carnets de note, je rédige avec Typora ou iA Writer. Je collecte aussi avec DayOne.

J'ai relié également mon MacBook à mon drive pCloud. Je peux ainsi accéder à d'autres fichiers et sauvegarder mon MacBook 12“. A noter que je m'appuie encore sur NextCloud pour mes fichiers qui sont synchronisé entre mes différents mac.

Il reste à tester le tout en mode “voyage.”

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Au fil de mes recherches du jour, je suis ”retombé” sur un billet de Frédéric Clavert sur Hypotheses, sur son blog désormais archivé. Sur celui-ci, il menait une réflexion sur les évolutions de la pratique de l’histoire contemporaine à l’ère numérique et expliquait et approfondir la notion de mise en données de l’histoire. Interroger le rapport de l’historien.ne à ses sources. J’y trouve un nouvel intérêt en lien avec certaines de mes réflexions actuelles en lien avec des recherches en cours sur l’élaboration ou le développement d’un environnement virtuel de recherche (EVR) pour un enseignement de l’histoire à l’ère du numérique.

Photo de Museums Victoria sur Unsplash

Dans ce billet, Frédéric Clavert partage ses réflexions sur ce que pourrait être un enseignement des Humanités numériques «au fil du cursus» d’un étudiant à partir de son cours (trois fois deux heures) de méthodologie numérique en master 2 de relations internationales.

Dès le premier cours, il a l’impression que 80% des étudiants ont lâché prise. Finalement, il proposera une troisième séance organisées différemment. Il en retire la nécessité de donner la possibilité aux étudiants d’appréhender concrètement ce à quoi servent les outils et méthodes numériques.

Ses propositions : 1. commencer par un enseignement de culture numérique générale, touchant autant à l’usage des logiciels de base (traitements de texte par exemple) qu’à l’usage des réseaux sociaux et du web en général.

En note, il fait d’ailleurs la remarque suivante relativement au traitement de texte: > Même le traitement de texte doit être soumis à ces réflexions. Il suffit de lire Le Pendule de Foucault d’Umberto Eco dont un passage montre la manière dont l’ordinateur et le traitement de texte ont changé nos façons d’écrire pour s’en rendre compte.

il postule, par exemple, qu’expliquer comment faire une note de bas de page permet de toucher directement à la méthode historienne. Progressivement, en montrant les fonctions d’un traitement de texte, on montre également comment rendre l’ordinateur plus intelligent. Il est ensuite rendu encore plus intelligent en recourant à des techniques d’encodage par la structuration des données.

  1. partir du traitement de texte, pour orienter les étudiants vers le principe des langages par balises (comme le HTML, le XML ou la TEI P5).

  2. créer son corpus de données, l’élaborer, le structurer, l’exploiter, le visualiser à des fins professionnelles dans un sens large (recherche comprise) et introduire les notions de lecture distante / lecture proche.

Pour chaque approche, il s’agit d’allier des progrès pratiques et utiles aux étudiants et des réflexions méthodologiques et épistémologiques nécessaires à la pratique de l’histoire.

« Progressivement, on peut introduire des concepts incontournables – y compris une notion comme celle d’algorithme, que les historiens devraient plus interroger – et réinsérer le couple Histoire/Numérique dans des phénomènes numériques touchant toute la société (la mise en données du monde). »

Commentaire :

Premièrement, cela me donne l’envie de lire Le Pendule de Foucault d’Umberto Eco et d’y retrouver notamment ce passage sur le traitement de texte notamment parce que celui-ci met en évidence que le numérique n'est pas juste un outil, mais qu'il modifie modifie notre manière de produire du savoir.

Ensuite, il oriente à la fois en direction d’une méthodologie et pensée historienne tout en permettant d’aborder des spécificités liées à l’histoire numérique comme la question des langages par balises (encodage), les questions autour des données et de leur visualisation, les aller-retours entre une lecture macro et micro des données.

Portant sur l’examen des phénomènes numériques touchant toute la société avec la mise en données du monde, sa dernière partie permet d’aborder historiquement l’histoire et la place des techniques dans nos sociétés tant actuelle que passées. Pour moi, comme le propose Bernard Lepetit (1995) dans Les formes de l’expérience, il s’agit de dépasser les mythes techniciens (le mythe des révolutions techniques, le mythe de l’inventeur héroïque) et le déterminisme technique pour aller vers une Histoire des acteurs et des pratiques (lire à ce propos : Kaufmann, L. (2022). L’enseignement de l’histoire est-il soluble dans les Humanités numériques ? In LUDOVIA#CH22, Yverdon-les-Bains, 12 avril, diapositives 8 à 13).

Réf. : Frédéric Clavert (2015, 16 février). Enseigner les Humanités numériques (1). L'histoire contemporaine à l'ère numérique. Consulté le 17 avril 2024, à l’adresse https://doi.org/10.58079/plvo

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