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from Impulsion Végé

En voilà une idée pour faire manger des légumes aux enfants ! Ou parce qu'on ne sait pas quoi faire de ses courgettes du frigo ! Ou juste parce que c'est trop bon en fait ! Par ici, on m'en redemande en tout cas. Cette recette que je connaissais en version non vegan, je l'ai trouvé en version vegan sur ce blog de pâtisserie végétale qui est devenu un incontournable pour moi : Gâteau chocolat courgette vegan

Je l'ai un petit peu adapté.

La recette

Ingrédients :

  • 120 g de farine T80
  • 80 g de sucre de canne
  • 4 g de levure chimique
  • Une pincée de sel
  • 200 g de courgette crue épluchée et coupée en morceaux
  • 60 ml de lait d'avoine
  • 60 g de margarine
  • 200 g de chocolat pâtissier

Matériel :

  • Un moule rond de 20 cm de diamètre
  • Un mixeur plongeant
  • Un fouet

Instructions :

  1. Préchauffer le four à 180°C.
  2. Tapisser le fond du moule de papier sulfurisé et/ou huiler.
  3. Mixer les morceaux de courgettes jusqu'à les réduire en purée. Réserver.
  4. Faire fondre le chocolat avec la margarine au bain-marie.
  5. Pendant ce temps, dans un récipient mélanger la farine, le sucre, la levure chimique et le sel.
  6. Verser la purée de courgettes sur le mélange d’ingrédients secs, ajouter le lait puis mélanger jusqu’à l’obtention d’un appareil homogène.
  7. Ajouter le mélange chocolat et margarine fondus. Bien mélanger.
  8. Verser la pâte dans le moule et enfourner pour environ 30 minutes. Vérifier la cuisson : la lame d'un couteau doit ressortir sèche.
  9. Laisser tiédir le gâteau avant de le servir.

Gâteau chocolat courgette

#CakeVégétalien

 
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from Depuis les Gorces

Récemment, sur l'application messagerie d'un groupe militant, on a commencé à s'échanger nos lectures de l'été. Alors que je me réjouissais de toutes ces idées de lectures, en même temps que je me désolais de ce que je n'aurais jamais le temps de tout lire, je me suis demandée si cette pratique n'était pas excluante...

Hiérarchie des genres

Ado, je lisais tout. Je m'ennuyais chez mon père, chez ma grand-mère, au collège, donc je lisais tout ce que je trouvais.

Jeune adulte, j'ai eu ma période romans de gare, que je lisais surtout dans le train et dans les transports.

Je lis encore quelques romans l'été. Je veux que ça soit de très bons romans. Pas un roman policier de gare, ou plein de bons sentiments ou de SF. Nan, je veux de la littérature, des classiques, ou des romans modernes. Et puis si possible, en version originale quand c'est en anglais.

Je me suis rapidement rendue compte que je classais les genres littéraires. Tout en haut, l'essai philosophique à la « Le mythe de Sisyphe » de Camus que je me rappelle essayer de lire en prépa (sans grand succès). Tout en bas, la romance, les livres fleur-bleu, ou les livres guimauves comme « L'alchimiste » de Paulo Coelho. Au milieu, les romans policier bien travaillés, comme « Le nom de la rose » d'Umberto Eco ; ou les grands classiques comme Zola, Zweig ou Herman Hesse.

Je fais donc partie des gens qui jugent fort les livres. Avant, je me faisais un avis en 30 secondes sur les gens en regardant leur bibliothèque ou leurs lectures. Maintenant je crois que j'enregistre juste l'information des lectures que cette personne aime sans l'utiliser pour nous classer sur une sorte d'échelle sociale.

Récemment, j'ai organisé une causerie féministe chez moi. Mon but était de faire se parler des femmes de milieux sociologiques différents. On a préparé cet échange avec une copine et j'ai proposé qu'à un moment chacune puisse recommander une lecture. Et ma copine m'a fait remarquer à juste titre que c'était une super mauvaise idée. Ça risquait de mettre mal à l'aise celles qui n'auraient pas eu un livre intello, ou juste un livre tout court, à recommander. Elle me rappelait à quel point nos lectures sont un marqueur social.

Bavardages culturels

Quand je suis arrivée à l'ENS, je me sentais pas du bon milieu quand mes camarades discutaient d'opéra et de musique classique (je ne connais que Carmina Burana), savaient tous skier, et avaient tous des références en politique. Ça a participé à mon sentiment de ne pas être à la bonne place et à mon mal-être à cette période, et je suis sure qu'essayant d'être à la hauteur, j'étalais comme de la confiture ce que j'avais de capital culturel et mettait mal à l'aise d'autres personnes.

Mais je me sentais aussi un peu exclue quand j'avais 20 ans et que ma bande de copains d'alors passait des heures à bavarder sur les dessins animés qu'ils avaient vu enfants. Moi je n'avais pas eu la TV et donc je ne connaissais rien. Ma petite cousine fille de bourgeois sans TV achetait avec son argent de poche Télé 7 jours pour avoir les résumés des séries à la mode et pouvoir discuter avec les copines à la récré.

J'ai donc l'impression que ces discussions sur nos pratiques culturelles fondent l'identité d'un groupe en excluant celleux qui sont différent·es, et en rapprochant celleux qui se ressemblent.

Pour un groupe d'ami·es, dans une famille c'est surement normal. On se rapproche (je crois) des gens qui nous ressemblent, et on renforce une culture commune. On pourrait discuter du sentiment d'illégitimité que ça crée pour les personnes qui arrivent dans le groupe (par exemple les conjoint·es), du renforcement des différences entre groupes sociaux, mais ça n'est pas l'objet de cet article.

Dans un groupe qui ne se base pas sur les affinités

J'en arrive à mon interrogation du moment. Je distingue le groupe d'ami·es du lieu que l'on construit pour qu'il soit accueillant pour des personnes différentes de nous.

Par exemple, dans un groupe militant, on veut à la fois :

  • Partager ce qui nous fait grandir et progresser, et donc des livres, des reportages, et des articles de presse.
  • Être un groupe inclusif qui inclue de la même manière toutes les personnes quels que soient leurs capital(s) : culturel, économique et social, ou leurs privilèges (ou absence de privilèges).

Des attentions pour ne pas reproduire les inégalités de la société

On met en place une cagnotte solidaire ou de l'hébergement militant pour permettre aux personnes qui n'ont pas beaucoup de ressources financières de participer à nos évènements.

On réfléchit à des solutions de garde (pour le moment ça n'est pas très effectif) pour permettre aux parents isolé·es de venir aux évènements militants.

Un manque d'attention qui peut exclure doucement

Récemment, nous avons échangé une quinzaine de messages montrant nos lectures toutes plus intellos les unes que les autres sur le fil discussion de notre groupe militant.

Il y avait :

  • Des personnes qui montrent leurs lectures du moment avec des photos de couvertures de livres, tous un peu intellos.
  • Des personnes qui commentent en disant qu'elles en ont lu certains (j'en fais partie)
  • Et surement beaucoup de personnes qui n'ont pas participé.

J'ai vécu la même chose sur le canal discussion d'un slack professionnel.

Norme sociale

J'ai l'impression que ce type d'échange donne l'impression que la norme sociale de ce groupe (= ce qui se fait) c'est de lire des gros livres intellos. Implicitement, ça dit que c'est un comportement qui permet d'appartenir davantage au groupe. Et on peut se sentir illégitime quand on n'a pas ces pratiques culturelles.

Boy's club

Un peu comme dans l'article de Jo Freeman que j'avais résumé ici, ce type de pratique renforce la création d'une élite informelle au sein du groupe militant. Les personnes qui partagent les mêmes lectures vont naturellement se sentir plus proches. Ces conversations semi privées vont renforcer des liens d'amitiés qui deviendront peut-être des moyens d'exercer le pouvoir au sein du groupe.

Alors on fait quoi ?

En même temps que je me posais ces questions, je n'ai pas pu résister à partager la liste de livres feel good écrits par des femmes qui m'avait été récemment partagée sur Mastodon. Je me suis rassurée en me disant qu'il y avait aussi des livres moins snobs dans cette liste. Mais est-ce que je n'aurais pas du m'abstenir pour éviter de remettre une pièce dans la machine ?

⚠️ La réflexion qui suit concerne les espaces que l'on veut inclusifs, et en particulier les messageries de groupes militants ou professionnels.

Voici quelques pistes auxquelles j'ai pensé, aidée par les conversation avec les copaines de mastodon et de la vraie vie.

Ne pas confondre réseau social, blog, et messagerie de groupe

Aujourd'hui, les réseaux sociaux servent souvent une mise en scène de nous même. On se montre comme on aimerait qu'on nous voit, et ça peut être en train de lire un gros livre. On fait alors un selfie avec le livre, ou bien une photo de la couverture avec en arrière plan cet endroit trop beau où on a la chance d'être. On instagramme notre quotidien. Ça me fait penser à l'épisode sur Instagram du podcast le code a changé où Xavier Delaporte interviewe un de ses copains qui poste des selfies sur Instagram.

Mais il n'y a pas que l'aspect narcissique dans nos partages de lectures sur les réseaux sociaux. Il y a aussi un aspect de micro-blogging. On partage nos lectures pour faire découvrir un livre ou pour parler avec des personnes qui ont aussi lu ce livre. C'est sur Mastodon avec le hashtag #VendrediLecture que je trouve un grand nombre d'idées de lecture. Et c'est aussi pour ça que je partage sur ce blog mes notes de lecture.

Mais une messagerie de groupe militant n'est PAS un réseau social à la Instagram ni une plateforme de micro-blogging. Je pense qu'il faut donc éviter les pratiques de ces réseaux et en particulier :

  • Ne pas faire du name-dropping de livres qu'on a lus,
  • Ne pas surenchérir d'un : « Moi aussi je l'ai lu » qui implicitement dit : t'as vu on fait partie du même groupe social !!!

Partager et raconter ce que nos lectures apportent pour les préoccupations du groupe

À l'inverse, il me semble que c'est ok de partager ce qu'on a lu/vu en expliquant ce que ça apporte par rapport aux préoccupations du groupe.

Par exemple de dire qu'on a lu tel roman (au hasard « Paresse pour tous »), qu'on a beaucoup aimé parce que ça dépeint l'arrivée au pouvoir d'un politique comment on en rêve etc. Comme ça, la personne qui n'a pas lu le livre, et qui ne le lira pas parce que ça n'est pas trop son truc, gagne quelque chose de notre message. Elle peut faire quelque chose de cette information autre que de juste l'utiliser pour se juger de manière dépréciative (« moi je ne lis pas ») ou au contraire, en se sentant supérieure (« Moi je lis des trucs plus intellos »).

Get a room !

Parfois on a très envie de réagir pour discuter avec une personne, et ça devient plus une discussion à 2 qu'une discussion avec le groupe. On peut se demander pourquoi on garde cette discussion publique. Est-ce qu'on veut se donner à voir ayant ce type de discussion ?

Peut-être ce serait aussi simple dans ce cas de passer en privé pour continuer l'échange sans se donner en spectacle.

Interagir avec toustes

Pour éviter l'effet Boys' club, on peut aussi essayer d'interagir (mettre un pouce, répondre) autant, si ce n'est plus, avec les personnes qui s'expriment peu, ou qui ne font pas partie du boys' club, de la petite élite de ce groupe.

Conclusion

Je serai très intéressée pour avoir le point de vue de personnes qui lisent peu, ou pas des gros livres intellos parce qu'en vrai, j'ai très peu de certitudes sur ce que serait une bonne pratique inclusive vis à vis du capital culturel dans les espaces militants.

Et pour poursuivre la discussion, on peut se retrouver sur mastodon, comme je ne sais pas activer les commentaires sur ce blog, et que j'ai hâte de vous lire !

Pour aller plus loin

Sur les conseils des mastonautes, j'ai écouté l'épisode « Chacun son beauf » du podcast « Vivons heureux avant la fin du monde » et je l'ai trouvé éclairant. Je trouve qu'il justifie vraiment qu'on travaille dans nos espaces militants sur comment être moins méprisant culturellement.

 
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from Depuis les Gorces

Régulièrement, quand je discute avec mon père de politique et que je lui montre en quoi le capitalisme c’est pourri, il me répond : « parce que tu trouves que le communisme de Russie c’est mieux ?» Et je ne savais pas trop quoi répondre. Depuis que j’ai écouté les grandes traversées sur Staline, j’ai compris que cet argument était complètement éclaté.

La gauche et la droite

Quand j’étais petite, j’avais demandé à ma mère ce que c’était la différence entre la gauche et la droite. Elle m’avait répondu : « tu demanderas à ton grand-père ». Bien joué maman. Donc je demandais à mon grand-père chéri qui m’a alors répondu avec une petite histoire.

« Imagine que je te donne 10 bonbons à toi, et 10 bonbons à ton frère. Ton frère mange ses 10 bonbons et toi tu n’en manges qu’un. La gauche va partager tes bonbons pour que toi et ton frère vous en ayez autant, et la droite va te laisser tes bonbons ».

Je sais pas pourquoi, mais déjà à l’époque j’avais l’impression de m’être faite avoir car j'avais l'impression que c'était mieux d'être de gauche que de droite (ce qui était l'avis de ma mère mais pas de mon grand-père !). Il m’a fallu une bonne vingtaine d’années pour comprendre ce qui n’allait pas dans cette histoire : on ne nait pas toustes avec 10 bonbons. Le début de l’histoire c’est plutôt : « je te donne 10 bonbons parce que tu es née dans une bonne famille, et à Guillaume je ne lui donne qu’un bonbon parce qu’il n’est pas né au bon endroit ».

Bref, j’ai grandi, et puis la droite dans ma tête c’est devenu le parti des patrons de des riches, et la gauche le parti qui défendait les opprimé·es. Un peu plus tard j’ai compris qu’à droite on croyait au mythe « quand on veut on peut », et qu'à gauche on a compris qu’on ne nait pas toustes avec les mêmes privilèges.

Le capitalisme

Gagner de l’argent avec l’argent

Un jour, mon père a dit : « nan mais je trouve que le problème du capitalisme aujourd'hui, c’est qu’on récompense plus les capitaux que le travail ». J’ai pas vraiment compris tout de suite. Et puis petit à petit j’ai compris que les ultra-riches d’aujourd’hui ne travaillent pas comme moi. Ils ont de l’argent, beaucoup d’argent, ils le prêtent, et ils gagnent de l’argent avec cet argent. Ainsi, aujourd’hui il me faudrait des millions d’années de travail pour arriver au niveau de richesse d’un Elon Musk ou d’un Bernard Arnaud. C’est bien la preuve que ça n’est pas le travail qui est rétribué.

Effets secondaires du capitalisme

Plus les années passent, plus je me rends compte que la société dans laquelle on vit n’est pas désirable. Ma première prise de conscience a été envers le patriarcat. Pourquoi les femmes sont-elles moins bien traitées que les hommes dans notre société ? Pourquoi autant de femmes sont-elles tuées par leurs conjoints chaque année ? Et puis j’ai compris que dans une société capitaliste, les hommes tiraient profit du travail gratuit des femmes quand elles étaient à la maison.

J’ai ensuite pris conscience un peu en même temps que le monde du travail nous détruisait en nous conduisant à des burn-out avant 35 ans, et que notre société était en train de bousiller la planète. Je me rendais compte que notre société capitaliste cherchait à faire du profit, des bénéfices sur le dos des humains (la ressource humaine) et de la nature (la ressource tout court).

Bref, j’en arrivais à la conclusion : > Mort au capitalisme.

Le communisme

Et donc c’est quoi l’alternative ? Pour mon père, l’alternative, c’est le communisme*, et ça mène à la dictature. Étant donnée mon inculture crasse en politique, histoire, et géopolitique, je répondais rien, mais j’étais pas super convaincue.

Cette semaine, j’ai écouté un super podcast de France Culture (Les grandes traversées) sur Staline.

Alors je sais bien que le communisme ce n’est pas le stalinisme, mais quand même, j’ai été ultra choquée des** points communs entre leur monde et le notre**.

Le productivisme

J’ai été choquée par la notion de productivisme. Je me souvenais bien de la grande planification, et des grands projets de l’URSS. Mais je n’avais pas perçu à quel point ils étaient semblables aux grands projets financés par le privé chez nous. L'exemple qui me vient tout de suite en tête, c'est le pipeline de Total en Afrique, mais il y a aussi les centrales nucléaires, les grandes cités HLM, les autoroutes, le TGV, ...

Même exctractivisme, même folie des grandeurs, et même ingénieurisme**.

On avait les mêmes rêves de gigantisme, la même foi en l’ingénieur qui peut contrôler le vivant et la nature pour l’asservir à l’homme, la même conception colonialiste qui dit qu’on peut prendre la terre des peuples qui ne l’exploitent pas assez. La même conquête spatiale.

Même rapport à la consommation

À un moment dans l’un des épisodes, il est dit que le modèle c’est de produire beaucoup pour que le peuple ait accès à tous les objets de la modernité, et qu’il soit heureux. À un autre moment, il est dit que le but était de produire du cinéma comme à Hollywood, qu’il fallait faire aussi bien que les américains. Le but poursuivi était le même.

Même rapport au travail

Et puis le même rapport au travail. Je me souviens bien du ridicule de l’ouvrier Stakhanoviste qui dépasse tous les objectifs fixés par le plan. Mais en écoutant ce podcast sur l’URSS de Staline, j’avais l’impression d’entendre une description du monde du travail dans les grands groupes et les start-ups : en faire toujours plus pour le projet, se dépasser, ne pas se plaindre, être le meilleur ouvrier, produire le plus…

Même patriarcat

J’ai ressenti le même patriarcat que dans nos sociétés capitalistes. La même valorisation de la force, de la puissance, de toutes les qualités masculinistes en vogue dans la start-up nation.

L’autoritarisme en plus ?

Pour mon père, la preuve que le communisme ça ne marche pas, c’est que ça crée des dictateurs. Le podcast sur Staline montre bien que cet homme prend le prétexte de la cause communiste pour prendre le pouvoir et le rendre autocratique. Tout ce qu’il fait ressemble beaucoup trop à ce que nous vivons aujourd’hui aux États-Unis. La distorsion de la vérité, le clientélisme, la paranoïa de l’ennemi intérieur qui conduit aux purges… C’est ultra flippant.

Mais surtout, ça montre bien que de ce point de vue là non plus, il n’y a pas de différence entre le capitalisme et le communisme.

Quelle est l’alternative du capitalisme ?

La fausse alternative communisme-capitalisme

Aujourd’hui, je lutte contre un monde basé sur la domination et l’exploitation des plus vulnérables pour produire de la richesse. Dans les plus vulnérables, je mets en vrac les femmes, les animaux, la nature, les personnes racisées, les personnes pauvres, …

Dans cette lutte, je ne vois pas de différence majeure entre le capitalisme et le communisme.

Je ne crois pas du tout que l’objectif ce soit de choisir entre le capitalisme et le communisme. Aucun de ces deux modèles de société n’est désirable.

Ces deux modèles sont extractivistes, productivistes, violent, patriarcaux...

Il existe de nombreux autres modèles

Pour plein de gens, il n’y aurait pas d’autres modèles. C'est aussi ce que j'ai cru. Mais c’est oublier que le monde des hommes existe depuis bien avant la révolution industrielle, et que de nombreux autres modes de faire société ont existé. Et que ces sociétés n’étaient pas capitalistes. Quelques pistes à explorer :

  • Blog de ManiaEmma sur les matriarcats
  • Livre de l’économiste Denis Colombi : Sommes tous capitalistes ?

Et d’ailleurs, il reste encore des petits pans de nos vies qui ne sont pas encore monétisées / marchandisées par le capitalisme. Quand un arbre chez moi produit plus de fruits que je ne peux en consommer, j’en donne à mes voisins. Je ne leur vends pas, je n’attends pas un service en retour qui vaudrait exactement la même chose. Juste je leur donne, et un jour ils me rendront un service, et on sera quitte.

Mais avant on était moins heureux

Quand on cite d’autres modèles de société, on nous répond en général tout de suite : « mais tu ne veux pas retourner à l’âge de pierre quand même ??? », ou bien « bah t’as qu’a arrêter d’utiliser le lave linge et ta voiture pendant une semaine et on verra si tu veux vivre dans une autre société !!! ».

Alors déjà, je suis convaincue qu'on n'est pas dans une société où les gens sont chaque année globalement plus heureux.

Ensuite, je trouve ça fou que la société de consommation ait aussi réussi à nous mettre dans la tête que posséder des choses qui font à notre place = être heureux. Faire soi même = être malheureux. Avoir des contraintes = être malheureux. Ne rien faire = bonheur.

Et c’est marrant car en même temps, on voit se développer tout un monde du « Do It Yourself », on va a des cours de dessin, on regarde des tutos pour faire des pâtisseries, on ne veut plus marcher et on prend la voiture, mais on va faire du sport dans une salle. Est-ce qu’on serait vraiment plus malheureux si on devait refaire certaines choses nous mêmes dans un monde qui irait moins vite et qui serait moins violent ?

Je ne crois pas.

Et pour poursuivre la discussion, on peut se retrouver sous ce fil sur mastodon comme je ne sais pas activer les commentaires sur ce blog, et que j'ai hâte de vous lire !

Et soyez gentils et pas trop condescendants quand vous m'expliquerez que j'ai rien compris à la géopolitique car c'est surement vrai, mais j'essaie !

Notes

  • Ne vous fâchez pas 🫣. Ici j'utilise le mot communisme comme dans le langage courant des non-spécialistes (ce qui est mon cas). Je fais partie des personnes qui n'ont pas trop compris les subtilités entre le marxisme, le bolchévisme, le socialisme et tous ces noms en “isme”... Ici, ça veut donc dire grosso merdo l'idéologie politique vue par les gens qui n'y comprennent pas grand chose et qui serait celle des pays qui n'ont pas embrassé le capitalisme au XXème siècle 😬.
    ** Je comprends de mieux en mieux celleux qui se plaignent du monde des ingénieurs. En effet, depuis la révolution industrielle, les ingénieurs sont ceux qui ont permis de prendre le contrôle de la nature, de passer d'un rapport de négociations ou d'équilibre à un rapport de domination. Et c'est ce qui nous mène aujourd'hui dans le mur.
 
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from donotread

Comptons ensemble

Déjà plus de 18 mois que ce flacon est vide ? Et il s'en est passé des choses, pourtant ! Pas ici, non non, mais des choses sur lesquelles j'aurais pu m'étaler, des choses qui ont bouleversé le pays, les internets, l'ordre établi, l'opinion... Voilà une orientation que cet espace ne prendra probablement pas : celle d'un blog d'actualité !

Un top 5 des événements marquants que vous n'avez pas découverts ici ? Allons-y ! 5 – La dissolution et ses innombrables conséquences ; 4 – La réponse sanglante de Tsahal aux attentats du 7 octobre, et ses innombrables conséquences ; 3 – La réélection de Donald Trump et ses innombrables conséquences ; 2 – Ma prise de conscience que, oui, pour beaucoup, “plutôt hitler que le front populaire”, ça marche encore aujourd'hui ; 1 – Cette toute petite pétition dont tout le monde parle.

Vous remarquerez le choix éditorial dans la hiérarchisation des sujets ? À vrai dire, ce top 5 serait plutôt à regarder comme un compte à rebours, une suite d'événements menant à l'inéluctable. Toujours est-il que j'aurais pu en choisir d'autres, et ce choix vous éclaire sans doute sur ce qui m'anime !

Mais quand même, cette pétition, dans la hiérarchisation... ? Et ma prise de conscience ? C'est du 2 poids 2 mesures, par rapport aux 3 autres, non ?

Hé bien pas pour moi, et je vais vous expliquer pourquoi !

Commençons par la fin : depuis quelque temps, je ne peux m'empêcher de faire le lien entre les arguments fumeux des défenseurs de la loi Duplomb, et ceux qu'on a entendus pendant les longs mois précédents le vote du référendum de 2005. J'avais, à l'époque, tout comme vous je pense, 20 ans de moins. Mais déjà une conscience politique. Peut-être moins rodée, plus hésitante, mais quand même déjà bien ancrée. Je parlais assez peu de ce que je comptais voter, en dehors de mon cercle très proche et familial, au sein duquel le “non” était une évidence. Mais en dehors, ce “non” me semblait ambigu, suspect, je craignais de devoir l'expliquer, me justifier. “Mais non je ne suis pas contre l'euro”, “mais comment ça, refermer les frontières ?”, “la guerre avec l'Allemagne ? Sérieux ?”.

Le souvenir le plus ancien que j'avais gardé de Michel Barnier, il y a 20 ans, et donc bien avant qu'il ne devienne l'un des premiers ministres les plus éphémères de la Ve République, c'était sa manière toute particulière de défendre l'importance de ce traité. Plus il parlait, plus j'étais convaincu. Plus il m'insultait, plus il cherchait à m'invisibiliser, en noyant mon intention de vote contre la “concurrence libre et non faussée” dans la mare immonde des arguments éclatés du fn, et plus ma certitude était déterminée. J'aurais voté non dans tous les cas, mais son mépris m'a permis de l'affirmer, de le revendiquer, de l'expliquer. Surtout après le résultat, soyons honnête !

Maintenant pourquoi établir un lien entre ces deux événements si éloignés, dans le temps, dans leur fond et dans leur forme ?

Pour cela, faisons un petit saut en arrière. Juin 2024, il y a à peine un an et pourtant on a l'impression de ne plus vivre dans le même monde ! Pardon de remuer ce douloureux souvenir, mais le parti à la flemme nationale venait de dépasser les 30% de suffrages aux élections européennes, auxquels on peut ajouter le score de reconquête pour parachever cette ambiance de déprime. À ce stade, je commençais (très sérieusement) à douter de ma certitude totalement affirmée et assurée depuis de nombreuses années (des décennies, n'ayons pas peur des mots !), selon laquelle le rn (ou fn) n'arrivera jamais au pouvoir, parce qu'on n'est pas un pays de racistes, parce qu'on est relativement instruits, parce qu'on a une forte conscience politique, etc etc.

En juin 2024, tout le paysage politique disait le contraire.

Notez l'emploi de l'imparfait, à l'image de cette situation.

En fin de compte, je m'étais trompé : on est bien dans un pays de cons, on a laissé les chaînes d'information continue nous abreuver de faits divers encore plus orientés que ce qu'on reprochait à TF1 dans ses pires moments des années 90/2000, on a laissé s'ouvrir de plus en plus grande la fenêtre d'Overton, on a fini par banaliser, dédiaboliser, normaliser, accepter, le rassemblement national. 30%, et même 35, c'est à dire une personne sur 3. Une personne sur 3 quand je vais faire mes courses, une personne sur 3 parmi mes collègues, une personne sur 3 sur mon lieu de vacances, une personne sur 3 dans la salle de cinéma, sur la plage en été, à la caisse du Super U, pour commenter le dernier épisode de ma série préférée, ...

Pour la première fois depuis la claque de 2002, je pensais que l’extrême droite pouvait arriver au pouvoir en France.

*Notez l'emploi de l'imparfait, à l'image de cette situation.²*

La dissolution est venue parachever cette quasi-certitude. Le moment était idéal pour l'extrême-droite... et idéal pour Macron, pour qu'ils fassent la démonstration de leur incompétence d'ici 2027. Comme si on pouvait leur donner le pouvoir sans qu'ils n'aient le temps, en plus de 2 ans, de changer suffisamment de choses pour s'assurer de le garder ?

La stratégie de Macron me paraissait claire, mais dangereuse. Osée mais pas courageuse, puisque ce n'est pas lui, ni la plupart de ses soutiens, qui seraient la cible d'une politique d’extrême-droite.

C'était donc inévitable, la honte.

Vous avez noté l'emploi de l'imparfait ? et puis... il s'est passé ce que l'on sait, et quelle que soit la situation à ce jour et les incertitudes pour demain, ce moment fait partie de l'Histoire.

Qui aurait pu prédire que le PS retournerait sa veste ? Qui aurait pu prédire que certains anticiperaient déjà l'APRÈS ? Et qui aurait pu croire qu'un an à peine après cette union qui nous a sauvés de l'extrême-droite, on en soit revenus aux mêmes querelles de “toute la gauche sauf LFI” contre l'indésirable Mélenchon ?

En 18 mois, LFI n'a jamais cédé, jamais lâché, jamais renié leurs convictions, qui sont pourtant partagées par les électeurs des verts, du PCF et affiliés, et sans doute de nombreux électeurs dépolitisés, que leur diabolisation a laissés indifférents.

Il s'en est passé des choses en 18 mois. Les accusations d''antisémitisme, les injonctions de laisser la place à une union plus “large”, les assimilations honteuses avec l'extrême-droite, les moqueries envers le “selfie-boat”, une censure du gouvernement, suivie de plusieurs échouées (PS : merci pour votre soutien), les mensonges, la manipulation, l'acharnement médiatique sur tous ceux qui soutiennent un réel rééquilibrage, une véritable justice sociale, une vraie politique de redistribution, un acharnement sans vergogne par tous ceux à qui profite le système actuel, et qu'un gouvernement encore un peu plus autoritaire ne ferait pas trembler.

Quand j'observe tout ça, depuis plus d'un, et quand au détour d'une conversation entre collègues, on en vient à parler politique, c'est toujours le même refrain que j'entends : “de toutes façons c'est tous les mêmes, c'est magouille et compagnie, ils pensent qu'à leur carrière, ...” etc etc.

La désinformation fonctionne à plein régime.

Cette phrase je l'avais entendue depuis longtemps mais je l'avais snobée. Plutôt hitler que le front populaire ? N'exagérons pas ! Au bout du compte, il y a toujours une digue, un “barrage républicain”, un sursaut.

Du peuple, oui. Mais pas de nos élites !

Si lors des législatives post-dissolution, il y a eu de la part de certains droitards une clarification, un aveu que, malgré leur acharnement, bien sûr que la France insoumise n'a rien à voir avec le rn, on observe depuis lors une campagne à grande échelle de minimisation de tout ce qui devrait rendre l'extrême-droite indésirable aux yeux de n'importe quelle personne censée, associée à une perpétuelle diabolisation de LFI.

Pour le parti médiatique, c'est une évidence, plutôt Marine que Jean-Luc, plutôt Jordan que Sandrine, plutôt Éric (choisissez parmi votre raciste préféré) qu'Aymeric, etc etc.

Dans toute cette ambiance nauséeuse, la réélection de Trump aurait pu rappeler à chacun ce qu'est l'extrême-droite, et que le rn est d'extrême-droite : incompétence manifeste, racisme crasse, rejet des minorités, recul de la science. Mais on observe un paysage médiatique totalement compatible avec cette vision du monde.

Le projet de société de l'extrême-droite peut se résumer ainsi : “N'embêtons pas ces braves gens avec des histoires compliquées, il faut laisser les élites gérer les affaires courantes, ces gens n'y comprennent rien. “

Chaque levier de contre-pouvoir devient alors une obscure agence payée avec de l'argent public pour faire on-ne-sait-pas-vraiment-quoi, l'école publique devient alors un mammouth agonisant qu'on ferait mieux d'achever, France TV un gouffre qui devrait être racheté par un milliardaire, le parlement un gaspillage manifeste des impôts des braves gens, etc etc.

Mais si ce discours semble prendre, dans la population, si la diabolisation de LFI semble trouver autant d'écho dans les classes populaire que cette idée absurde selon laquelle le rn serait “proche des gens”, on a parfois des moments d'espoir, qui nous rappellent qu'on n'est pas dans un pays de cons.

Le non de 2005 en était un. Le non à l'extrême-droite de 2024 en était un autre. Le non à la loi Duplomb vient se glisser ici, comme une étincelle dans un tunnel sombre et sans fin, pour nous rappeler qu'on est là, qu'on est nombreux, qu'on ne cède pas et qu'on ne lâchera rien.

Alors, comptons nous ! En tout cas moi je compte sur vous ✊🏻

 
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from cedval

Je vais vous raconter ma première aventure à vélo en Gravel et Bikepacking sur de la longue distance, l'édition 2025 (et la dernière 🥲) de Along Bikepacking : 450 km de Gravel entre Paris et Dijon organisé par Scops.

Un sacré défi vu que je n'avais jamais parcouru plus de 150 km en une fois à vélo, encore moins sur plusieurs jours d'affilés et en prime avec un vélo (pliant) chargé 😅.

Cela a été aussi l'occasion de découvrir de nombreuses de villes où je n'avais encore jamais mis les pieds comme Troyes ou Dijon.

Beaucoup de première fois pour cet aventure😊.

Moi sur mon vélo, de profil pris en photo par Elise Caron sur un chemin de terre au milieu d'un champ Crédit photo : Elise CARON (Instagram)

L'événement

Etant particulièrement attiré par le Bikepacking et ayant eu d'excellents retours sur l'organisation des éditions précédentes, j'étais particulièrement tenté par cet événement.

J'ai longtemps hésité avant de m'inscrire. Cela me semblait faisable physiquement par rapport à ce que j'avais pu faire précédemment malgré plusieurs inconnues. Il fallait arriver à tenir la distance sur ces 3 jours.

La seule façon de savoir c'était de tester 😁.

L'objectif était de finir dans des temps corrects chaque jour pour profiter des moments de convivialités prévus, quitte à prendre des raccourcis sur la trace en fonction de mon avancement lors de la journée.

Mon équipement

Ce n'était pas la première fois que je faisais une longue distance sur plusieurs jours, j'avais déjà fait un premier voyage à vélo (raconté ici), j'étais donc déjà en partie équipé.

La question de le faire en bivouac c'est posé au début mais plus la date approchait plus cela ne me semblait pas réaliste au vue de mon manque de préparation et de matériel de bivouac.

Heureusement, c'est au 24h de Longchamp, en discutant avec Emeline (vous la connaissez déjà si vous lisez régulièrement mon blog 😊) qu'elle m'a apprise qu'elle était aussi inscrite à Along et qu'elle connaissait un groupe d'ami de Mastodon inscrits également. Certains d'entre eux, dont Emeline, comptait dormir en dur, ouf !

J'ai donc pu oublier l'option bivouac 😁. Il ne restait plus qu'à optimiser l'équipement !

Bon, ça part mal avec un vélo qui pèse presque déjà 15 kg a lui tout seul 😅.

Voici tout le matériel parmi lequel j'ai fait mon choix (je n'ai pas tout pris) :

Photo de tout mon matériel posé sur le sol

J'ai utilisé le site www.ligtherpack.com pour lister tout mon équipement. Cela m'a permis de tester différentes configurations de sacoches avant d'essayer de tout ranger sur le vélo.

Voici un aperçu du setup que j'ai sélectionné :

Capture d'écran de la répartition de mon équipement

Vous pouvez retrouver le setup complet ici.

Et maintenant, parlons d'un élément crucial : le vélo !

Mon vélo : un Brompton G Line

Oui, vous avez bien lu !

J'ai choisi de faire 450 km de Gravel avec un vélo pliant 😁.

Ce n'est pas pour le défi, c'est juste que c'est le seul que je possède (pour le moment 😅).

Et je vous rassure, il est plutôt confortable ! Il a des roues de 20 pouces qui sont plus grande que les Brompton classiques en 16 pouces, ça aide.

Je roule avec depuis janvier 2025 : j'explique d'ailleurs ici comment j'ai choisi ce vélo. Je voulais voir jusqu'où je pouvais le pousser (et moi avec).

J'avais parfaitement conscience dès le début qu'il n'allait pas être adapté à certaines sections du tracé connaissant ses limites et les miennes : son poids, le manque de vitesses pour le dénivelé (8 vitesses : moyeu Shimano Alfine 8) et mon manque de technique en Gravel 🙈.

Malgré cela, j'étais persuadé qu'avec une approche prudente et la liberté de trace de l'événement (ce n'est pas une course), je serais capable d'en venir à bout même si cela sera surement difficile.

Je précise que cet article n'est aucunement sponsorisé, mais je devrais peut être aller voir Brompton France vu la pub que je leur fais pour le G Line depuis que je l'ai 😅.

La trace

Pierre-Charles, l'organisateur, nous a concocté une belle trace qui s'est avéré être très variée, la voici :

Chacun était libre de découper ces 450 kilomètres en plusieurs étapes mais vu que ce n'est pas une course, ils avaient conseillés quelques points d'arrêts pour que les gens se retrouvent.

Différents moments de convivialités étant prévus.

La première étape recommandée était d'aller jusqu'à St Lyé où un bivouac était organisé sur un terrain de sport. Cela faisait un premier jour à 220 km, un peu trop pour nous.

La seconde étape était d'aller jusqu'au Mont Lassois où un repas était préparé par Pierre-Charles et les bénévoles.

Et pour finir, l'arrivée à Dijon se fera dans un gymnase où un food truck sera présent. Il y aura même une tombola organisé pour nous faire gagner des cadeaux 😍.

Nous avons choisi de faire les étapes suivantes en fonction des logements réservés : – Jour 1 : Paris – Nogent sur Seine (178 km pour 600 m de D+) – Jour 2 : Nogent sur Seine – Chatillon sur Seine (172 km pour 1000 m de D+) – Jour 3 : Chatillon sur Seine – Dijon (117 km pour 1544 m de D+)

Maintenant que nous avions décidé de nos étapes, ne restait plus qu'à se préparer pour le départ.

Prêt à partir !

Le départ était donné jeudi 3 juillet à 7h30 devant le magasin Jour de vélo à Paris.

Nous étions environ 80 à participer !

Chaque participant était équipé d'un tracker GPS, vous pouviez donc nous suivre en temps réel ou revivre le tracé sur le site de solusport.

Une partie des participants et les vélos posés devant le magasin Jour de vélo lors du départ

Et voici ma belle monture, chargée et prête à partir :

Mon G Line, chargé posé le long du mur devant le magasin lors du départ

Et en vidéo, cela donne ça (sur Instagram 🙈).

Jour 1 : Paris – Nogent sur Seine

Début de l'aventure avec la sortie de Paris : cela faisait un gros groupe c'est toujours impressionnant en ville surtout vu comment nous étions équipés 😅.

Début très roulant avec une bonne partie le long de la Seine, ce qui est normal vu que c'est le thème de l'aventure.

Après 56 km, un des arrêts sur le chemin était à Seine-Port où il se trouvait une fameuse boulangerie qui se fait dévaliser chaque année 😅.

Vue de la boulangerie Varin où une horde de cycliste font la queue pour récupérer à manger

Juste avant d'enchainer ensuite par un tronçon d'une trentaine de kilomètres en foret de Fontainebleau : toujours agréable d'être en forêt !

Un passage un peu accidenté en forêt de Fontainebleau

Ensuite, les organisateurs nous avaient prévus une petite surprise avec un passage à guet :

Moi de dos en train de passer les pieds dans l'eau avec mon vélo à la main

J'ai opté pour le déchaussage. Chaussures au secs mais pieds nus sur les cailloux c'est plutôt désagréable 😅. Merci Emeline pour la photo !

La suite du parcours a été variée.

Par contre, lors d'une des descentes un peu raide et caillouteuse j'ai chuté, heureusement sans gravité pour moi. Avec les ombres entre les feuillages, j'ai roulé sur un gros caillou que je n'ai pas vu. Déséquilibré j'ai fini par terre sans me faire mal, merci les gants 😍 !

Lors de cette chute, le vélo a subit un choc conséquent qui a occasionné quelques dégâts. Parmi ces dégâts, le porte bidon a moitié cassé que j'ai rafistolé avec une sangle Restrap 🚀.

J'ai aussi tordu la patte qui tient le tendeur de chaine. Et je n'arrivais plus à changer toutes les vitesses.

C'est une fois arrivée le soir que j'ai trouvé l'origine du problème : les vitesses qui étaient désindexés suite au choc. J'ai aussi pu redresser la patte correctement.

A part ça, une première journée qui s'est globalement bien passée. J'ai suivi entièrement la trace officielle 🚀. C'était agréable de pouvoir prendre une douche et de dormir à l'abri 😍.

Résumé du premier jour en vidéo sur Instagram.

Jour 2 : Nogent sur Seine – Chatillon sur Seine

Première étape avant de partir pour cette seconde journée : la boulangerie bien sûr !

Passage à la boulangerie Camille juste avant de partir pour cette nouvelle journée

Et celle là était particulièrement bonne 😍 !

Encore merci à Emeline pour m'avoir fait découvrir le pâté en croute, c'était vraiment un délice. Je ne m'étais jamais rendu compte que certaines boulangeries en vendaient : parfait pour avoir un peu de salé en plus du sucré.

Le cycliste doit faire attention à sa nutrition qui doit être équilibrée 😁.

Avec suffisamment d'énergie, nous pouvions nous mettre en selle. Je me sentais plutôt bien ce jour là malgré l'étape de la veille, c'était agréable.

Vue sur le canal avec la centrale nucléaire en arrière plan lorsque l'on quittait Nogent sur Seine

Le jour précédent, j'avais quand même trouvé le tracé usant : surtout les sections Gravel non roulante.

J'ai tendance à préférer quand c'est roulant.

Mon vélo posé le long d'un champ avec des éolienne en arrière plan

Ayant repéré l'itinéraire du jour, j'avais déjà prévu de prendre quelques raccourcis. Particulièrement les sections de trace qui font exprès de dévier du canal pour faire du Gravel.

Mon vélo posé contre un panneau d'information du canal de la Haute-Seine

Finalement au bout d'une heure de canal non stop, j'en ai eu marre et j'ai recommencé à reprendre les sections Gravel de la trace 😅.

Cela m'a quand même permis d'arriver à Troyes plus tôt.

Mon G Line posé contre un plot en béton dans le centre ville de Troyes avec la cathédrale en arrière plan

Gain de temps non négligeable sachant que Troyes n'est qu'à la moitié du parcours.

Surtout qu'étant proche de la Champagne et allant en direction de la Côte d'Or, le dénivelé commence à se faire sentir. Ce qui va beaucoup me ralentir 😅.

Un paysage vallonée avec des vignes de part et d'autre d'un chemin de terre

Et en parlant de dénivelé, l'arrivée au Mont Lassois se méritait 😅 :

Photo du denivelé affiché sur mon GPS, il indique une pente à  presque 15 %

Les chiffres en bas de l'écran du GPS sont les pourcentages des différentes sections de la montée qui mesurait 600 mètres avec des passages à presque 15 % 🙈.

Impossible à monter avec mon vélo chargé, j'ai fini à pied !

Enfin arrivé au Mont Lassois, une petite photo s'impose avec mon vélo devant le paysage

Une petite photo devant le paysage s'imposait une fois arrivé en haut.

Heureusement, un bon repas nous attendait en haut du Mont Lassois, préparé par Pierre-Charles et l'équipe de bénévole. Parfait pour faire ensuite les 10 kilomètres qui nous restait pour aller jusqu'à la location. Beaucoup de participants restaient sur place pour camper.

Encore une belle journée après laquelle j'étais content de pouvoir prendre une bonne douche 😍.

Résumé jour 2 sur Instagram.

Jour 3 : Chatillon sur Seine – Dijon

Dernier jour pour rejoindre Dijon, le plus dur !

Moins long, 110 km environ, mais beaucoup plus de dénivelé : 1430 m de D+ annoncé !

Encore un parcours varié avec des sections roulantes.

Mon vélo posé dans l'herbe le long d'un chemin blanc arboré

Eric qui m'a pris en photo sur mon vélo en bas d'une descente Merci Eric pour cette photo 😊.

Et d'autres sections beaucoup moins roulantes 😅. Ici un passage avec une pente à 10 % et des hautes herbes qui collent bien :

Le guidon et le GPS qui affiche une pente à 10% dans un secteur pas roulant du tout avec des grandes herbes

Le point d'intérêt du jour était la Source de la Seine.

Je l'ai atteins en début d'après-midi. Lieu parfait pour l'heure du repas et de la sieste, indispensable pour se reposer un peu ! Je n'en avais pas faite le premier jour et je l'avais senti passer.

Arrivée à la source de la Seine : mon vélo pris en photo devant le panneau

Après la pause, j'ai repris la route pour Dijon.

J'ai choisi de partir sur la trace officielle JPP (pour J'en Peux Plus 🤣) : trace prévue pour ceux qui veulent un raccourci route pour éviter certaines sections Gravel.

J'ai surtout voulu éviter les gros dénivelé de la fin de la trace !

Ces raccourcis m'ont permis d'éviter trop de D+ et ne pas arriver trop tard pour profiter de la soirée. Au final, le trajet que j'ai pris n'avais “que” 1230 m de D+.

La trace JPP nous amène jusqu'au Canal de Bourgogne. Il n'y a plus qu'à le suivre sur 20 km pour arriver à Dijon !

Mon vélo posé contre un plot en béton le long du canal qui mène à Dijon

Une fois arrivée au gymnase, on pose le vélo et on profite !

Mon vélo posé à l'arrivée parmi tous les autres

Résumé jour 3 sur Instagram.

Accueil à l'arrivée

L'arrivée était géniale !

Beaucoup d'applaudissements pour féliciter ceux qui arrivait, c'était la première fois que je vivais ce genre de situation. Surtout que ma participation n'est pas passée inaperçu avec ce vélo 😅.

D'ailleurs, pour l'occasion, Pierre-Charles m'a offert 3 bières gratuites au lieu d'une, cela valait le coup 😍.

La soirée d'arrivée devant le gymnase avec food truc, bière, sodas et tables pour manger

Le repas d'arrivée était inclus dans l'inscription : un bon burger avec des grosses frites comme il faut après une telle journée.

En plus du sac de goodies d'arrivée, une tombola est venu clôturer la soirée. Plusieurs personnes sont repartis avec divers lots allant du T-Shirt à la sacoche de cadre (coucou Emeline 😁).

Très sympa mais je n'ai rien gagné : tous les numéros autour du mien ont pourtant été appelés !

Une bien belle soirée organisée à merveille pour conclure cette superbe expérience.

Vais-je tenter d'autres aventures ?

La réponse est surement oui, car j'ai vraiment adoré l'esprit de cet événement.

L'organisation était exceptionnelle et j'ai beaucoup aimé les moments de convivialité. Le fait que cela ne soit pas une course doit aider, la plupart des participants sont là pour partager un bon moment, il est donc facile d'échanger et c'est très agréable.

Par contre, je ne le ferais surement pas en G Line. Ou alors pas sans modification 😅.

C'est un excellent vélo très polyvalent, robuste et que je trouve confortable. La polyvalence est sont point fort et le coté pliant est tellement pratique ! Par contre, la polyvalence se paye dans les sections Gravel engagés et c'est normal, comme tout vélo il a ses limitations.

J'ai agréablement été surpris parce que j'ai réussi à faire avec en tout cas ! Faudrait vraiment que je teste d'autres types de vélos pour encore plus m'en rendre compte 😁.

Remerciements

Merci @emeline@piaille.fr de m'avoir invité dans le groupe 🤗, j'ai passé un super week-end prolongé. C'était un plaisir de partager cette expérience avec @Mithiriath@mamot.fr, @Pngt@mamot.fr, @NErwan@masto.bike, @EricErack@masto.bike et @tsadiq@masto.bike.

Merci à @Mithiriath@mamot.fr d'avoir crevé autant de fois, cela m'a permis de vous croiser plus souvent que je ne l'aurais pu vu que j'étais souvent derrière sinon 🤣.

Et surtout un immense merci à l'équipe de bénévoles de l'organisation et particulièrement Pierre-Charles et Simon pour l'organisation exceptionnelle de cet événement sans qui rien n'aurait été possible 😍.

C'était la dernière édition d'Along mais je suis curieux de voir ce que Pierre-Charles à prévu pour l'année prochaine 🚀.

#gravel #Along2025 #bikepacking #velo #brompton

 
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from 𝐋🅦🆄𝐢𝖇-ᖆ_🐧

🚧 Article et orthographe en travaux. MAJ 21/08/25

Je suis partis début Mai 2025, 20 jours au Japon, De Tokyo à Osaka, en passant par Hiroshima, Kyoto, Hakone et retour à Tokyo. Cet article fait partis de ceux consacré à cet expérience.

Les autres articles 0. Japon, un rêve oublié 1. Japon, ma préparation 2. Japon, les vols 3. Japon, premier contact 4. Japon, Osaka et Nara 5. Japon, Hiroshima et Myajima 6. Japon, Kyoto 7. Japon, Hakone 8. Japon, retour à Tokyo 9. Japon, retour en Europe


Départ de Lille

mai 2025 Le début du mois mai fût donc inévitablement et prévisiblement l’objet de préavis de grèves SNCF (crève bête immonde), on avait déjà commencé à prévoir le plan B (partir la veille pour l’aéroport), C (partir la veille en bus genre Flixbus) et D (partir en voiture et la laisser à l'aéroport). Je peux vous dire que les deux jours précédent le départ ça y a été du refresh sur le site dédié de la SNCF Les valises étaient faites, on en avait chacun une en soute (2 autorisées/pers) et une en cabine. On avait prévu d'acheter une valise sur place pour la remplir de ce qu'on achèterait là-bas. L'un des éléments les plus important, de bonnes chaussures de marches légères, confortables et rodées, j'ai fait des pics à 30000 pas/jour.

Et aussi partir un jour férié impliquait, on s'en est rendu compte un peu tard, que les bus pour aller jusqu’à la gare, il y en avait pas aux horaires qu'il nous fallait chacun de notre coté. On à dû se faire déposer.

8 mai 2025 Ça y est, le 8 mai c’était le jour du grand départ. Gare Lille-Europe, le TGV était bien là et à moiter vide, donc confort. 1ère étape, franchie on était dedans. Un peu de stress en route, quand on est dans un TGV entre Lille et Brussels, et qu'à peine dans la campagne Lillois, il s’arrête presque et roule à 12kms/h pendant un long quart d'heure...

On arrive à la gare de Brussels Midi, un peu dans son jus, pour prendre un espèce de TER, qui arrive directement dans l’aéroport de Zaventem. On a du temps. Rien de spécial ici à raconter pour les gens rompus aux aéroports internationaux. Etape 2, départ pour Helsinki, donc Europe, contrôles et embarquement standard. Comme on avait réservé en même temps mais chacun avec notre carte Visa Premier, on était pas à coté pour les 3h30 suivantes, mais ce n’était pas du tout un souci.

Je dois dire que la compagnie Finnair était au top, l'avion (que des Airbus☺️) et le personnel super, l'équipement multimédia du siège au top, avec même caméras live en dessous et au dessus de l'avion, et un “Netflix” embarqué. De beaux paysages nordiques vu du ciel à l'arrivée. Un peu d'attente inexpliquée au débarquement pour fouler le tarmac. Aéroport d'Helsinki moderne avec petits champ d'oiseaux dans les commodités, labyrinthique et au pas de course pour aller prendre la correspondance à l'autre bout des terminaux. Passage par des sas automatisés avec lecture de passeport, de figure et d'empreintes.

Étape 3 là, embarquements dans un autre Airbus Finnair pour le Japon, c’était partis pour de bon. Départ heure d'Helsinki (+1 de Paris) à 17h45, arrivée à Narita le lendemain à 16h45, dont 7 heures de décalage horaire. Heu? Faites vous même le calcul, je sais plus combien d'heures on a passé en vol. Mais j'ai réussi à dormir, à manger un repas du soir et un petit déj, le tout super qualitatif. Alors quand je dis dormir, oui surement en plusieurs périodes de 2 heures d”affilées. Dont une interruption de plus d'une heure, lorsque qu'une hôtesse me réveille et me demande si telle personne, C en l’occurrence, voyage avec moi!? Et que je dois venir à l'arrière avec elle.

J'arrive et je vois C assis par terre dans la zone kitchenette entouré de plusieurs autres hôtesses, blanc comme les ailes de l'avion. En fait il avait fait une grosse crise d'angoisse, car il avait porté depuis le départ des chaussettes de compression trop petites et l'un de ses mollets avait doublé de volume et était tétanisé. Et lui ne parlait pas le finnois et encore moins bien anglais que moi. Bref l'heure fût longue stressante pour tout le monde, entre administration de paracétamol, eau fraiche, respiration, massage, discussion en anglais pour expliquer au mieux le ressentis et traduire pour noter dans le registre le suivi. Je me demandait déjà comment on ferait pour marcher au Japon si le problème persistait ou empirait genre caillot de sang dans les veines, ce qui n’était pas exclus dans l'avion. Au bout d'au moins une heure, il allait mieux, la jambe avait un peu dégonflé mais il gardait un engourdissement. Les hôtesses on réussi à faire bouger des personnes pour que je finisse le voyage à coté de lui et le monitorer. Le vol c'est bien terminé. Du coup au débarquement j'ai du jouer des coudes pour aller rechercher mon bagage cabine que j'avais déjà rapproché dans un placard haut, mais dans le couloir d'à coté. Tout le monde était déjà debout dans les couloirs pour sortir. Merdique.

9 mai 2025 Sortie de l'avion, passage douanes/immigration/bagages à main à la longue file Disneyland, là en enlevant mes lunettes, je perds un vis de branche de lunette que je ne retrouve pas. Me voilà avec des lunettes bringuebalantes et de traviole quand j'en ai le plus besoins. Dernier checkpoint avec la sortie de l'aéroport en vu. On récupère les valises soutes. Et là le préposé à ce nouveau contrôle de passeport me dit, enfin me fait comprendre, qu'il y un problème avec mon passeport! Lequel? Démerdes-toi. Et dire que j'avais fait un préenregistrement sur le site officiel Japonais dédié à ça, sensé faire gagner du temps et me voilà bloqué à quelques pas du sol Nippon. Je me mets à coté, me reconnecte au site, vérifie les informations, mais je vois rien d’anormal. “Hum attends, cette lettre c'est un 1 ou un l sur le n° de passeport?” Je modifie, valide, me représente devant le gars... rebelote. P*tin d'informatique, je vois une borne où des gens remplissent des cartons au stylo pour faire la même chose, mais aussi un passage où on auto-valide à une borne sans le gars. J'y vais, passe mon passeport, ça marche toujours pas. Un autre préposé, celui là essaye tant bien que mal de m'aider, il me dit de revérifier les informations. Je me mets à coté, me reconnecte au site, vérifie les informations, mais je vois rien d’anormal. “Hum attends, cette lettre c'est un l ou un i sur le n° de passeport?”. Bingo ça marche je peux enfin passer la dernière porte, me voilà officiellement au Japon.

Nouvel objectif, acheter un billet de train pour le Skyliner, échanger le bon JPRPass, et récupérer une Suica (Welcome),

mais... premier contact... avec des... Gashapons. Des vingtaines alignés là à la sortie. C'est comme un shot de drogue (je pense), quand tu goutes à ça tu deviens frénétique et accro. Aller, un premier... Non il faut de la monnaie avant. Ça sera pour plus tard. Hop 1er retrait au 7Eleven situé dans l'aéroport (mais en fait on est déjà dans une gare) grâce à la carte Wise. Guichet pour l'achat d'un ticket de Skyliner en forfait (2580¥) avec un pass métro 3 jours1.

Guichet pour le JRPass, très bien accueillis et en Français SVP, nous avons essayé convertir notre JRPass, mais comme il s'agissait d'un JRPass régional Kansaï2, il fallait l'échanger à un bureau JR du Kansaï (genre gare Osaka, Kyoto ou Hiroshima), nous le savions à peu près mais ça valait le coup d'essayer. Ce bureau pouvait néanmoins nous vendre la Suica Welcome, ce que nous avons acheté préchargée de 5000Yen et acheté dans la foulée un ticket de JR Shikansen pour notre trajet Tokyo => Osaka (13500¥) dans 2 jours.

Fini les formalités nous voilà monté dans le Skyliner pour la gare de Ueno.

[1]: Pour les 2 jours suivant on payerait le métro avec la Suica plutôt que d'activer le pass métro 3 jours, qu'on garderait pour leretour à Tokyo en fin de séjour.

[2]: Vu notre parcours il était plus optimal à l'aller de prendre un JRPass régional 5 jours à 108€ (Osaka, Kyoto, Hiroshima et Miyajima) et un ticket Tokyo=> Osaka à 86€, que le JRPass Classique de 14 jours à 524€ qui passe par le nord

🚧 Article En Travaux


#Japon #Tokyo #Osaka #Hiroshima #Kyoto

 
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from 𝐋🅦🆄𝐢𝖇-ᖆ_🐧

Il faut que je vous parle de Joplin💖

En ce début d'année 2024, j'ai découvert LE logiciel de note “pour les gouverner tous👑.”
Il compile à lui seul toutes les fonctionnalités dont j'ai besoins et même celles dont je n’aurai pu imaginer l'existence. Rien qu'en écrivant cette article éloge, mon cerveau et mon enthousiasme part dans tout les sens, car en écrivant j'utilise ou pense à vous décrire telle ou telle fonction, et je ne sais pas par laquelle commencer. Petit retour en arrière, avant j'utilisai Evernote, des fichiers locaux en #MarkDown, des liens internet dans #Firefox ou dans #Shaarli ainsi que des “extraits” d'articles dans FlipBoard.

L'inconvénient de tout cela, c'est la multiplication des sites et des applications propriétaires, le code et les API fermés de certaines, la non maitrise totale de mes données, de leur sécurité et de leur non transférabilité (Evernote et FlipBoard)

J'avais déjà entendu parlé de #Joplin plusieurs années avant 2024, mais en ce début d'année, j'ai pris le temps de m'y intéresser ,et là ce fut l'extase informatique.

J'ai donc maintenant un logiciel, #OpenSource, gratuit, développé par un ingénieur breton Laurent Cozic, que j'utilise sur #Linux, Android et Window$, et que je synchronise en toute autonomie entre eux via un compte (chiffré par Joplin) NextCloud (merci Zaclys)

Gratuit, mais “vous n'êtes pas le produit” car le modèle économique repose sur le don (oui je sais il faut que je le fasse tellement il est bon) et la vente de service d'hébergement en ligne de vos notes, si vous le voulez.

Joplin est fournis avec bien sur, un web clipper pour Navigateur (et avec Markdown sous Android) pour transférer les pages internet dans Joplin.

Une petite liste non exhaustive des fonctionnalités:

  • éditeur MarkDown avancé
  • moteur de recherche et tri, classement par glisser déplacer
  • intégration des images, de PDF, de MP3 et même de vidéos.
  • correcteur orthographique
  • #OCR interne pour retrouver des mots dans les images
  • synchronisation en ligne y compris #WebDAV
  • carnets multiples et sous-carnets, étiquettes (Tags) sur les notes
  • possibilité de liens internes entre les notes
  • application personnalisable, thèmes de couleur, menus, existe en version portable...
  • export: note (html, MD, PDF...), de la base de donnée, objets
  • import possible de données Evernote
  • Bibliothèque d'extensions ouverte pour étendre les fonctionnalités
  • notes avec historique et corbeille

Qu'est ce qu'il me (vous) faudrait de plus?

 
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from Trucs de fous

Un peu de philo aujourd’hui autour de la valeur travail : est ce que travailler c’est vraiment si important que ça ? Et quand travailler et être en bonne santé se font concurrence que faire ?

valeur travail et santé

 
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from admin@

Quand tu souhaites autoriser un site ou un domaine qui est bloqué par tes filtres, tu peux ajouter une exception dans AdGuard Home. Ça s'appelle aussi whitelister un domaine.


Étape 1 : Se connecter à l’interface AdGuard Home

  • Ouvre ton navigateur web
  • Va à l’adresse IP de ton serveur AdGuard Home (exemple : http://192.168.1.10:3000)
  • Connecte-toi avec tes identifiants si nécessaire

Étape 2 : Aller dans les règles personnalisées

  • Dans le menu de gauche, clique sur Filters (ou Filtrage selon ta langue)
  • Ensuite, choisis l’onglet Custom filtering rules

Étape 3 : Ajouter une exception (whitelist)

Pour whitelist un domaine, il faut utiliser la syntaxe suivante :

@@||domaine^

Par exemple, pour whitelist youtube.com :

@@||youtube.com^

Cette règle indique à AdGuard de ne pas bloquer tout ce qui vient de youtube.com.


Étape 4 : Sauvegarder la règle

  • Colle ta règle dans la zone de texte Custom filtering rules
  • Clique sur Save (ou Enregistrer)
  • AdGuard va appliquer la nouvelle règle immédiatement

Exemple : Whitelister YouTube et Google Ads

@@||youtube.com^

@@||googleads.g.doubleclick.net^


Remarques importantes

  • Le @@ signifie “exception”, donc ça désactive le blocage sur ce domaine.
  • Le || indique que la règle s’applique à ce domaine et ses sous-domaines.
  • Le ^ indique la fin du domaine dans la règle (caractère spécial).
  • Sois vigilant à ne pas whitelister trop de domaines publicitaires si tu souhaites conserver un bon niveau de blocage.
 
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from admin@

Si tu as déjà galéré à accéder à l’interface web de Proxmox à cause d’une erreur du style PR_CONNECT_RESET_ERROR ou si ton service pveproxy refuse de démarrer avec un message d’erreur tel que :

failed to start pveproxy.service - unable to create socket - address already in use

ce tuto est fait pour toi !

On va voir ensemble comment identifier et libérer le port 8006, souvent squatté par un autre processus, ce qui empêche Proxmox de fonctionner correctement.


Symptômes courants

  • L’interface web Proxmox ne répond pas, même si l’IP s’affiche bien.
  • Message d’erreur dans les logs ou au démarrage :
    failed to start pveproxy.service - unable to create socket - address already in use
  • Le service pveproxy est arrêté ou plante au démarrage.

Étape 1 : Identifier quel processus utilise le port 8006

Ouvre une console root sur ta machine Proxmox et tape :

ss -tulpn | grep 8006

Cette commande liste tous les processus qui écoutent sur le port 8006 (le port par défaut de l’interface web Proxmox).

Si tu obtiens une ligne du style :

tcp   LISTEN 0      4096    :8006    *:*  users:(("beszel-agent",pid=737,fd=3))

alors le coupable est un processus appelé beszel-agent (ou un autre selon ton cas).


Étape 2 : Tuer le processus qui squatte le port

Pour libérer le port, il faut tuer le processus qui l’utilise. Tape :

kill -9 737

Remplace 737 par le PID exact que tu as trouvé.

Si la commande retourne no such process, c’est que le process est déjà mort, tu peux passer à l’étape suivante.


Étape 3 : Désactiver le service lié au processus (si c'est un service systemd)

Pour éviter que le processus revienne au prochain démarrage :

  1. Identifie le service avec :

    systemctl list-units | grep beszel
    
  2. Arrête-le :

    systemctl stop beszel-agent.service
    
  3. Désactive son démarrage automatique :

    systemctl disable beszel-agent.service
    
  4. Vérifie son statut :

    systemctl status beszel-agent.service
    

Tu devrais voir quelque chose comme inactive (dead).


Étape 4 : Vérifier que le port est libéré

Repasse la commande pour voir si le port 8006 est libre :

ss -tulpn | grep 8006

Si rien ne s’affiche, tu es bon ! Le port est libre.


Étape 5 : Relancer le service Proxmox

Relance le service pveproxy qui gère l’interface web :

systemctl start pveproxy

Vérifie qu’il tourne sans erreur :

systemctl status pveproxy

Tu dois voir Active: active (running).


Étape 6 : Tester l’accès à l’interface web

Depuis ton navigateur, connecte-toi à l’adresse :

https://<IP-DE-TON-PROXMOX>:8006

Tu devrais enfin accéder à ta interface Proxmox en toute tranquillité.


Bonus : Nettoyer les tâches cron (si besoin)

Certains agents ou services installent des tâches planifiées (cron jobs) qui peuvent relancer automatiquement des processus. Pour vérifier :

  • Liste les cron jobs de root :

    crontab -l
    
  • Cherche dans les crontabs système (globales), souvent dans ces dossiers :

    ls /etc/cron.daily/
    ls /etc/cron.d/
    

Si tu trouves un script lié à l’agent, tu peux le supprimer ou le désactiver.


Conclusion

Cette méthode simple de diagnostic et résolution t’évite de tourner en rond quand un processus tiers squatte le port 8006 sur Proxmox, empêchant l’accès à l’interface web.

N’hésite pas à partager ce tuto autour de toi, ça peut sauver pas mal de monde de la galère !

 
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from admin@

Attention :
Cette astuce supprime la demande de saisie du nom d’utilisateur et du mot de passe à l’ouverture de session. Utilisez-la uniquement si vous êtes sûr que votre ordinateur est dans un environnement sécurisé.


Étape 1 : Modifier la clé de registre

  1. Ouvrez l’éditeur de registre (touche Win + R, tapez regedit, puis validez).
  2. Naviguez jusqu’à la clé suivante :
    HKEY_LOCAL_MACHINE\SOFTWARE\Microsoft\Windows NT\CurrentVersion\PasswordLess\Device
  3. Dans le dossier Device, double-cliquez sur la valeur DWORD DevicePasswordLessBuildVersion.
  4. Changez la valeur à 0.
  5. Validez puis fermez l’éditeur de registre.

Étape 2 : Modifier les options de compte utilisateur

  1. Ouvrez la fenêtre Exécuter (Win + R), tapez netplwiz, puis validez.
  2. Dans l’onglet Utilisateurs, décochez la case Les utilisateurs doivent entrer un nom d’utilisateur et un mot de passe pour utiliser cet ordinateur.
  3. Cliquez sur Appliquer.
  4. Saisissez votre mot de passe actuel pour confirmer la modification.
  5. Validez puis fermez la fenêtre.

Étape 3 : Redémarrer l’ordinateur (optionnel)

Dans la plupart des cas, les modifications prennent effet immédiatement. Toutefois, il est recommandé de redémarrer l’ordinateur pour garantir que tous les changements sont bien appliqués et éviter tout comportement inattendu.


Note de sécurité :
Désactiver la demande de mot de passe accélère l’accès à votre PC, mais expose l’appareil à un accès non autorisé si une personne malveillante y a un accès physique. À utiliser uniquement dans un environnement sûr.

 
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from Il n'y aura pas de f(r)iction.

I'm haunted by your eyes and how long they've been crying

[Au revoir Simone – Shadows]

La neuvième chambre est au sommet d’un immeuble du 13e arrondissement. Les deux premières années, je la partage deux week-ends par mois parce que j’ai décidé de ne pas vivre avec mon mari.

Lorsque je n’ai plus d’argent pour payer les allers retours en TGV et que je suis menacée de divorce avec sursis à cause des malentendus relationnels engendrés par la vie de couple à distance, je déménage avec deux sacs de voyage, 16 mois de droit au chômage et tout l’espoir dont je suis capable.

Au début de ma vie parisienne, je comprends assez rapidement que ce type d’appartement n’est pas prévu pour y vivre à deux, en tout cas de la façon dont moi, j’habite les chambres.

On y dîne rarement, on n’y prend pas de petit déjeuner, on n’y reste pas des heures à lire sur le canapé, il est indispensable de passer son temps dehors, dans la ville, la foule, les bars, les restaurants, les musées, les cinémas, et la fureur de tous ces plaisirs rapides dont je n’ai pas les moyens.

Quand mon mari part travailler, je peux hanter paisiblement la neuvième chambre et pleurer jusqu'à ce que mes yeux me fassent mal. Prise de culpabilité et bientôt d’ennui car je n’ai pas apporté mes livres, je ne sais pas faire marcher la console de jeux, j’ai du mal à comprendre comment utiliser l’abonnement au câble, je sors d’abord nager à l’heure bénie de l’aquagym des retraitées.

Ensuite, je fais une sieste et j’enchaîne avec plusieurs heures de marche à pieds dans la rive gauche peu à peu gagnée par l'hiver, les mains dans mes poches crevées selon un parcours exploratoire que j’ai lu dans un livre : deux fois à gauche, cinq fois à droite et si je me perds je vais dans un métro.

Je prends des photos des tags avec mon téléphone, notamment celui de cinq hommes en costume cravate pendus à un téléphone filaire, je le trouve cruellement ironique à mon encontre, car je viens de refuser un contrat de gestionnaire de bases de données pour BMW à Saint Quentin en Yvelines. Je ne veux pas prendre un RER tous les jours, quand après plusieurs semaines j'ose le dire à mon mari, ça le met dans un état de déception effroyable, parce que lui, le RER c'est sa seconde maison, pourquoi est-ce que je ne participe pas à l'effort financier conjugal afin qu'on puisse partir en Thaïlande ou en Australie ou déménager dans un deux pièces à Ménilmontant ?

Je n'arrive pas à lui confier que ça me consume de tristesse de me projeter dans cette vie là, j'ai quitté la huitième chambre, mon travail et mon vélo joyeux pour ne pas le perdre lui, mais le RER pour m'enfermer dans une tour vitrée, je ne peux pas, ça me glace, j'ai envie de quitter le monde, d'ailleurs je l'écris à ce moment là, il reste des opiacés de mon entorse de la cheville, si j'en prenais plusieurs, ou bien si je disparaissais pour refaire ma vie avec un RSA dans une sous préfecture avec une gare et des pistes cyclables, qui s'en soucierait ?

Je marche encore, tout le printemps. Pendant mes marches je pense aux garçons de la huitième chambre. Ils me manquent, j’aimerais faire l’amour plus souvent, mais mon mari ne veut plus être le mien, alors à la fin de l'été il s’en va et je reste seule dans la neuvième chambre avec le chaton que nous venions d’adopter, sans bail à mon nom ni revenus, mais protégée par le code civil et par la pension alimentaire qui réglera la moitié de mon loyer jusqu’à ce que je trouve un CDI.

En novembre lorsque je finis par rentrer de cette longue nuit de terreur où tant de gens sont morts, par la fenêtre de la neuvième chambre, je vois luire une petite bougie dans l’immeuble en face, et plusieurs autres finissent par s’allumer, et plus loin encore, jusqu’à Ivry, et je retrouve l’espoir parce que tous les soirs il y aura un petit chat qui m'attendra maintenant.

Je change tous les meubles de place, et je décide que lundi je prendrai le RER pour commencer ma formation de mécanicienne et que je ne pleurerai plus, malgré le manque d'argent, malgré la faim le soir, quand je dîne d'une tartine en regardant Poupougne manger ses croquettes premium pour bien grandir, malgré mes mains écorchées, malgré les humiliations au CFA et dans l'atelier.

Il arrive enfin ce jour de juin où, comme celui de novembre, tout explose en même temps, une manif, le jugement de divorce, mon diplôme, la réponse du magasin de sport pour le CDI, un mec intéressant avec qui j'ai enfin un rencard et la perspective d’une dixième chambre.

 
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from Ma vie sans lui

S'en aller

Ce déménagement est très compliqué, beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais. Il ne s'agit pas juste de faire des listes de choses à faire, à ne pas oublier, de formalités administratives, de rendez-vous bancaires ou chez le notaire et de commandes de meubles, il s'agit aussi de mettre une partie de la vie de quelqu'un en cartons et en l’occurrence, ce ne serait que ma vie, ce ne serait pas un problème, j'ai l'habitude. Non, c'est la vie de mon amoureux, et c'est notre vie commune aussi et bon sang, c'est infiniment plus difficile.

Chaque objet qui lui appartenait contient en lui-même une charge émotionnelle pour moi, qu'il faut que j'encaisse avant de décider si je garde, je donne, je jette. Je trie, je classe et je finis par faire mes cartons en pleurant comme une madeleine sur les souvenirs brassés au passage, sur cet amour disparu en un clin d’œil. Ce n'est pas hyper efficace, j'use un certain nombre de mouchoirs et parfois, au bout de 3 cartons, je suis épuisée nerveusement.

J'ai terminé hier ses cartons de livres et c'est presque un soulagement. Il me semble que le reste sera plus facile. Évidemment, je ne suis pas à l'abri d'un marque-page qui traine, d'un bout de note griffonnée de sa main dans un de mes bouquins, d'un gadget retrouvé dans un endroit incongru ou d'une photo de lui qui surgit sans prévenir mais le plus gros est fait. Mes livres, à côté, c'est peanuts.

Ce travail de préparation du déménagement et sans doute, l'approche de l'anniversaire de sa mort rendent mon amoureux très présent dans ma vie, comme il ne l'avait plus été depuis quelques mois. Je rêve de lui plus fréquemment, sans jamais le voir mais il est là, sans aucun doute. Il est aussi là quand je vais au concert, il marche à mes côtés sur les sentiers et pas juste au pied de l'arbre du souvenir. Il est là et c'est douloureux.

Alors je suis déchirée entre le réconfort de le sentir toujours présent et le chagrin que cela me cause. Il m'arrive de formuler à voix haute des phrases comme “Maintenant, j'aimerais que tu t'en ailles, que tu me laisses vivre le reste toute seule, parce que ça fait trop mal” et aussitôt, je les regrette. J'aimerais parfois ne plus penser à lui mais je refuse catégoriquement de l'oublier.

C'est très difficile, cet entre-deux. Je suis perdue. Et je ne sais pas si je veux être là le jour anniversaire ou s'il serait mieux que je parte prendre l'air ailleurs.

En fait, je crois que ce jour-là me terrifie.

 
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