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from 𝐋🅦🆄𝐢𝖇-ᖆ_🐧

Voilà hier j'ai pris un abonnement Famille chez #Zaclys, ici présentement, et aujourd'hui de vient de: – mettre à jour le thème de blog (#ZBlog/WriteFreely) – activer un compte NextCloud, dans le but de servir au Conseil Syndical de ma résidence.

Conseil Syndical (Digression)

Ça fait des années maintenant que j'y suis et comme tout assemblée humaine, ça devient vite le bordel. Les avis, les humeurs, les prises de décisions collectives, les blabla sans fin et pour finir les inactions. Après notre 3ième changement de Syndic en 10ans, pour cause de peu de résultats, d’efficacité et en fin de compte dégradation du patrimoine (Sergic, Square Habitat et maintenant Faelens), les membre du Conseil Syndical discutions essentiellement lors des rares conseils syndicals en agence ou dans une suite sans fin et bordélique email Gmail en mode discussion et avec copie des anciens messages...certains répondez juste pour un emoji pouce. Vous voyer le bordel?

Retour à NexCloud

Donc je viens de créer un dossiers partagé avec gestions des droits, chacun pourra quand même créer un sous dossier à son nom ou sujet.

Un espace de discussion avec une conversation dédiée dans Talk

Je vais lancer les invitations avec quelques membres pour tester...


#LogicielsLibres #Humeur #Social

 
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from LK blogue…

Cet été, ce sera l’Écosse à moto pendant plus de 10 jours. Bien sûr, il y a la préparation de la moto et de l’équipement des deux voyageurs. Mais je réfléchis aussi tant à du setup de mon matériel photographique que de la définition de mes réglages couleurs (ou noir/blanc) que je compte utiliser. J’ai débuté mes explorations à ce titre-là en recourant à perplexity.ai avec ce premier prompt : quels réglages couleurs pour un sony a6000 ou un sony a6400 pour des photos de voyage extérieures (vs intérieures), ambiance britannique ou écossaise années 1970 ou 1980.

Le résultat du prompt. Voir ici pour le même travail mais avec Gemini de Google : https://write.as/lkcafe/preparation-voyage-en-ecosse-paul-graham

Réglages couleurs pour Sony A6000 et A6400 : Ambiance britannique/écossaise vintage années 1970-1980

Pour créer cette esthétique vintage spécifique avec vos appareils Sony, voici les réglages optimaux qui vous permettront de capturer l'ambiance authentique de cette époque.

Paramètres de base pour l'extérieur vs intérieur

Balance des blancs

Pour l'extérieur britannique/écossais :Nuageux (6000K) pour les journées typiquement couvertes[1][2] – Ombre (7000K) pour les zones ombragées des paysages[1][2] – Balance personnalisée pour des couleurs plus fidèles dans les conditions mixtes[3][1]

Pour l'intérieur vintage :Incandescent (3200K) pour l'éclairage artificiel chaleureux[1][2] – Tungstène pour reproduire l'ambiance jaunâtre des éclairages d'époque[4][2]

Modes créatifs spécifiques

Sony A6000 et A6400 – Réglages optimaux :

1. Mode “Crépuscule” pour l'ambiance dorée[5][6] – Parfait pour capturer les rouges et oranges du coucher de soleil britannique – Accentue naturellement les tons chauds de l'époque[5]

2. Mode “Paysage” modifié[7][8] – Contraste : +1 à +2 – Saturation : -1 (pour éviter la sur-saturation moderne) – Netteté : -1[7][8]

3. Mode “Neutre” personnalisé[9] – Contraste : -2 à -3 – Saturation : -2 à -3
– Netteté : -2[9]

Réglages couleurs vintage années 70-80

Profils d'image recommandés

Pour le Sony A6400 (avec profils PP):PP5 ou PP6 (Cine1/Cine2) avec mode couleur “Cinema”[10] – Ces profils offrent une dynamique élargie et des couleurs plus douces[10] – Cine4 pour un contraste plus marqué dans les tons sombres[10][11]

Caractéristiques de l'esthétique vintage

Tons de couleur typiques des années 70-80 :Tons chauds dominants : jaunes, oranges, bruns[12][13] – Faible contraste général avec compression des noirs[12][14] – Saturation réduite pour l'aspect “délavé” du temps[12][13] – Vignettage naturel pour l'effet pellicule[12]

Réglages ISO spécifiques

Extérieur :ISO 100-400 pour les paysages écossais[15] – ISO 800-1600 maximum pour conserver la qualité[15]

Intérieur vintage :ISO 800-3200 pour l'ambiance tamisée[15] – Accepter un grain léger pour l'authenticité[15]

Techniques spécifiques à l'ambiance britannique

Couleurs caractéristiques

Palette écossaise authentique :Verts sourds des landes et forêts[16][17] – Bruns et ocres des pierres et tartans[16] – Bleus-gris des ciels couverts typiques[17] – Rouges orangés des bruyères et feuillages d'automne[16]

Réglages de balance des blancs personnalisée

Température de couleur manuelle :4800-5200K pour réchauffer les extérieurs froids[18][2] – Compensation magenta-vert : légèrement vers le vert (+0.5 à +1)[1]

Post-traitement minimal pour l'authenticité

Ajustements recommandés

Courbe de contraste “vintage” :Relever les noirs (effet pellicule délavée)[12][14] – Baisser légèrement les blancs pour éviter l'aspect numérique[12] – Courbe en S atténuée pour un contraste doux[12]

Balance couleur finale :Tons clairs : +10 à +20 vers le jaune/orange[13] – Tons sombres : légèrement vers le bleu-vert[13]

Réglages de prise de vue pratiques

Configuration rapide recommandée

Sony A6000 : – Mode créatif : Crépuscule ou Paysage modifié – Balance des blancs : Nuageux (extérieur) / Incandescent (intérieur) – ISO AUTO : 100-1600[19]

Sony A6400 :Profil d'image PP5 (Cine1/Cinema) – Balance des blancs : Personnalisée selon conditions[3] – Modes créatifs disponibles en sauvegarde[9]

Ces réglages vous permettront de capturer directement l'esthétique vintage recherchée, en minimisant le travail de post-production tout en conservant l'authenticité de l'ambiance britannique/écossaise des années 1970-1980[20][21][12].

[1] https://helpguide.sony.net/ilc/1810/v1/fr/contents/TP0002274611.html [2] https://www.sony.fr/electronics/support/articles/00267928 [3] https://helpguide.sony.net/ilc/1810/v1/fr/contents/TP0002274634.html [4] https://www.sony.ch/fr/electronics/support/articles/00108418 [5] https://helpguide.sony.net/gbmig/45349332/v1/fr/contents/TP0000378583.html [6] https://helpguide.sony.net/ilc/1810/v1/fr/contents/TP0002277777.html [7] https://www.sony.fr/electronics/support/articles/00267927 [8] https://www.sony.fr/electronics/support/articles/00199911 [9] https://www.youtube.com/watch?v=Ugb9g3mhO2w [10] https://neelnajaproduction.com/explication-des-profils-dimages-sur-les-sony/ [11] https://helpguide.sony.net/ilc/1540/v1/fr/contents/TP0000824739.html [12] https://www.madame-vintage.com/blogs/infos/comment-faire-un-effet-vintage-sur-une-photo [13] https://www.photoglob.fr/donner-effet-vintage-a-vos-photos/ [14] https://www.wks.fr/tutoriel/effet-vintage-sur-une-photo-avec-photoshop/ [15] https://www.comment-photographier.com/comment-evaluer-sensibilite-iso-appareil-photo/ [16] https://www.randophoto.com/la-photographie-de-mode-en-ecosse-immortaliser-le-style-ecossais-authentique/ [17] https://www.milkmagazine.net/article/lecosse-avec-style/ [18] http://tontonphoto.fr/7-minutes-comprendre-balance-des-blancs/ [19] https://helpguide.sony.net/ilc/1810/v1/fr/contents/TP0002274620.html [20] https://www.adobe.com/ch_fr/creativecloud/photography/discover/add-vintage-aesthetic.html [21] https://www.adobe.com/ch_fr/products/photoshop-lightroom/lightroom-presets/vintage.html [22] https://support.d-imaging.sony.co.jp/support/ilc/focus/fr/a6000/guide/ [23] https://www.sony.ch/fr/electronics/support/e-mount-body-ilce-6000-series/ilce-6400/specifications [24] https://fr.canon.ch/pro/infobank/white-balance/ [25] https://www.partonsenvoyage.com/quel-objectif-pour-sony-a6000-apha-6000-choisir/ [26] https://www.youtube.com/watch?v=KtQ7on40dcs [27] https://www.whitewall.com/ch-fr/magazine/inspiration/bases-de-la-photographie/techniques-de-base/balance-des-blancs-et-temperature-de-couleur [28] https://www.youtube.com/watch?v=eW3b7oIF95Y [29] https://helpguide.sony.net/ilc/1810/v1/fr/contents/TP0002274460.html [30] https://www.cewe.ch/fr/inspiration/conseil-photo-voyage-lumiere-et-couleurs.html [31] https://helpguide.sony.net/ilc/1810/v1/fr/print.pdf [32] https://fr.canon.ch/get-inspired/tips-and-techniques/10-tips-travel-photography/ [33] https://www.sony.ch/fr/electronics/appareils-photo-a-objectifs-interchangeables/ilce-6400a [34] https://www.blog-photo-lumix.com/photographier-un-voyage/ [35] https://helpguide.sony.net/gbmig/45349332/v1/fr/contents/TP0000378562.html [36] https://apprendre-la-photo.fr/sony-a6400/ [37] https://www.smartphoto.ch/blogue/des-idees-inspirantes-pour-des-photos-creatives-en-voyage [38] https://support.d-imaging.sony.co.jp/support/tutorial/ilc/ilce-6400/fr/06.php [39] https://www.reddit.com/r/SonyAlpha/comments/1f44dgn/best_settings_for_indoor_photography_a6400/?tl=fr [40] https://fr.tuto.com/blog/2023/10/12-effets-retro-gratuits-videos-look-vintage.htm [41] https://www.cameramuseum.ch/decouvrir/exposition-permanente/le-siecle-du-film/la-couleur/ [42] https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_%C3%A9cossais_au_XIXe_si%C3%A8cle [43] https://www.youtube.com/watch?v=WlGokZFrWAc [44] https://www.youtube.com/watch?v=1f9MVnJSLVk [45] https://www.reddit.com/r/AnalogCommunity/comments/eitxwt/why_vintage_color_photographs_look_vintage/?tl=fr [46] https://www.pinterest.com/beverlylett/british-pictures-vintage/ [47] https://www.chassimages.com/forum/index.php?topic=81915.0 [48] https://www.alamy.com/stock-photo/ecossaise.html [49] https://www.reddit.com/r/photoshop/comments/bwdqzz/how_do_i_get_this_80s_movie_poster_effect/?tl=fr [50] https://www.pinterest.com/pin/vintage-british-isles--174021973076973911/ [51] https://www.reddit.com/r/photoshop/comments/8q9coh/how_to_achieve_this_80s90s_effect/?tl=fr [52] https://www.gettyimages.fr/illustrations/homme-%C3%A9cossais [53] https://photoetmac.com/produit/profils-sony-a6300-a6400-a6500/ [54] https://www.youtube.com/watch?v=67REHeXpQtM [55] https://www.youtube.com/watch?v=5RIdhlY0RSg [56] https://www.sony.ch/fr/electronics/appareils-photo-a-objectifs-interchangeables/ilce-6000-body-kit [57] https://helpguide.sony.net/ilc/1810/v1/fr/contents/TP0002274601.html [58] https://www.sony.fr/electronics/support/articles/00268257 [59] https://www.youtube.com/watch?v=w82nO0gNYoU [60] https://www.reddit.com/r/videography/comments/y5fhi0/what_is_the_best_picture_profile_for_sony_a6400/?tl=fr [61] https://clublumiere.fr/du-faux-sang-et-des-neons-de-couleur-une-esthetique-du-cinema-dhorreur-des-annees-1970-et-1980/ [62] https://www.sony.ch/fr/electronics/support/digital-cameras-compact-cameras/articles/00145905 [63] https://www.videosoftdev.com/fr/movies-colorized [64] https://www.youtube.com/watch?v=04R5TK9GT-g [65] https://www.sony.ch/fr/electronics/support/articles/00018377 [66] https://horschamp.qc.ca/article/histoire-de-la-couleur-et-du-cinema-amateur [67] https://www.sony.fr/electronics/support/articles/00223370 [68] https://www.cineclubdecaen.com/analyse/cinemafrancais70.htm [69] https://helpguide.sony.net/ilc/2040/v1/fr/contents/TP1000417981.html [70] https://www.peren-revues.fr/demeter/165 [71] https://www.youtube.com/watch?v=NIUK3NtA_TY [72] https://www.sony.ch/fr/electronics/support/articles/00261364

 
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from LK blogue…

Ce jour, j’ai reçu 7 précieuses merveilles dans un imposant coffret. À une époque lointaine, on parlait de galettes.

J’ai déposé une première galette sur ma platine cd. En fait, la dernière « Perfect World », puis la première galette « LA Garage sessions ´83 », histoire de commencer par la fin, puis revenir au début de ce cadeau musical proposé par Bruce Springsteen avec son « Tracks II: The Lost Albums ». Du bel ouvrage.

Plus tard, dans la nuit, j’ai déposé une troisième galette, le deuxième album de fait de cette collection, « Street of Philadelphia Sessions ». C’est d’une beauté lancinante et déchirante jusqu’à la profondeur de l’âme.

Je reste scotché à ce morceau « We fell down »

WE FELL DOWN In the dream everything had come undone / I sat in the kitchen and listened to the refrigerator hum / Three A.M. had come and gone / You walked in I knew by that dress you had on / We fell down... we fell down.../ I shoulda known when I asked where you'd been and I heard you lie / We fell down... we fell down... / That was just your way of saying goodbye // We got a book with pretty pictures all in a row / There's only. one missin' baby, that I know / That's the one of you and I / The one where we're lookin' each other in the eye / We fell down... we fell down.../ You said things get lost no matter how hard you try / We fell down... we fell down... / That was just your way of saying goodbye // I woke in the mornin' cold and gaspin' for air / Everything seemed broken beyond repair / The party ribbons and balloons had fallen to the floor / Along with the beautiful costumes we wore // I get up in the mornin', get dressed for work /1 comb my hair and button my shirt / I walk home neath a sky hard and blue / These are the things that I've gotta do / Since we fell down... we fell down.../ And I asked if you loved me, you said, of course you did and sighed / We fell down... we fell down... / But I knew that was just your little way of sayin' goodbye

Nous sommes tombés Dans le rêve, tout s'était défait / Je me suis assis dans la cuisine et j'ai écouté le bourdonnement du réfrigérateur / Trois heures du matin était venu et parti / Tu es entrée, je le savais par cette robe que tu avais / Nous sommes tombés... nous sommes tombés... / J'aurais dû savoir quand j'ai demandé où tu étais et je t'ai entendu mentir / Nous sommes tombés... nous sommes tombés... / C'était juste ta façon de dire au revoir // Nous avons un livre avec de jolies photos dans une rangée / Il n'y a qu'un seul bébé manquant, que je connaisse / C'est celui de toi et moi/ Celui où nous nous regardons dans les yeux / Nous sommes tombés... nous sommes tombés... / Tu as dit que les choses se perdent, peu importe à quel point tu essayes / Nous sommes tombés.. nous sommes tombés.. / C'était juste ta façon de dire au revoir // Je me suis réveillé dans le froid du matin et j'ai haleté à la recherche de l'air / Tout semblait cassé au-delà de toute réparation / Les rubans et les ballons de fête étaient tombés par terre / Avec les beaux costumes que nous portions /Je me lève le matin, je m'habille pour le travail/Je me peigne les cheveux et boutonne ma chemise / Je rentre à la maison / Sous un ciel dur et bleu / Ce sont les choses que je dois faire / Depuis que nous sommes tombés... nous sommes tombés... / Et j'ai demandé si tu m'aimais, tu as dit, bien sûr, as-tu dis et soupiré / Nous sommes tombés... nous sommes tombés... / Mais je savais que c'était juste ta petite façon de dire au revoir.

Merci M. Springsteen.

Pour une critique musicale de ce coffret, je vous invite à lire «The Lost Albums—Tracks II»: les 7 rédemptions de Springsteen, le Boss perfectionniste | Le Devoir.

Tags : #AuCafé #musique

 
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from Depuis les Gorces

Un article de blog pour prendre du recul sur des conversations dans lesquelles je ne me suis pas sentie entendue, et qui m'ont énervée.

Petite déception, grosse frustration

Récemment, je participais à l’organisation d’un évènement militant. J’avais travaillé avec une autre personne sur un programme qui a été chamboulé pour plusieurs raisons. La commande n’avait pas été claire et des besoins de faire autre chose sont apparus dans le groupe au fur et à mesure de la journée. Nous nous sommes adaptés, le groupe était ravi, mais j’étais déçue. Déçue de ne pas avoir compris la commande qui n’était pas claire. Déçue que personne ne reconnaisse le travail fait qui était désormais considéré inutile.

Pour autant, j'avais bien conscience qu'avec les collègues de l'organisation on avait bien travaillé tout au long de l'évènement et que les gens étaient contents. J'avais bien conscience qu'on avait eu la bonne réaction en changeant le programme. Juste, l'émotion qui dominait à ce moment là était de la déception.

Plusieurs personnes sont venues me parler du déroulé de l'évènement. Ces conversations m’ont énervée plus qu'elles ne m’ont consolée.

Une première conversation à la pause, alors que j'étais en train de digérer la ré-orientation de l'évènement.

  • Alors vous êtes contents ? Tout se passe comme vous voulez ?
  • Pas vraiment, notre organisation a été ... 
  • Ah non mais t’inquiète pas, c'est très bien comment ça se déroule, et puis c’est toujours comme ça, c’est jamais ce qui était prévu qui se passe. On avait besoin de parler.

Cette conversation m'a encore déçue. Je ne me suis pas sentie écoutée, et pire, j'avais l'impression que la personne me laissait entendre que j'étais une débutante dans cet exercice.

Sarah Durieux dit que nous sommes souvent à la recherche de reconnaissance. Je n'y échappe pas. Je crois que le fait que personne ne s'excuse ou ne soit un minimum désolé·e de bousculer l'organisation qu'on avait travaillé avec mon collègue me vexe. Je ressens un manque de reconnaissance du travail qu'on a fait. J'ai eu le sentiment tout au long de l'évènement que pour les autres, notre principale valeur ajoutée avait été d'ouvrir les portes, de préparer la salle, et de coordonner le rangement à la fin. J'ai eu l'impression que le fond de ce qu'on avait fait, là où je nous (me) perçois une valeur ajoutée, n'avait pas été remarqué, et ça m'a frustrée.

En fin de journée, l'une des personnes qui a partagé l'organisation avec nous me demande :

  • Bon, alors vous vouliez débriefer. T'en a pensé quoi ?
  • Je suis déçue que le travail qu’on a fait n’ait ...
  • Nan mais c’est pas grave, ce qui compte c’est que les gens étaient très contents ! On apprend à travailler ensemble.
  • OK.

Je me suis de nouveau sentie non écoutée, mais c'était encore plus dur puisque la personne m'avait laissé entendre qu'elle était prête à m'écouter pour qu'on débrieffe. Quand elle m'a dit que ça n'est pas grave, j'ai eu l'impression que mes émotions ne sont pas légitimes, et que j'étais une petite fille fragile un peu neuneu et pas une vraie pro de l'organisation comme elle. Évidemment que ça n'était pas son intention !

Poser des questions, mais ne pas écouter la réponse

Je me rappelle que ma mère nous disait souvent :

«  Ne pose pas la question si tu ne veux pas écouter la réponse. »

Et durant cette journée, c'est ce que j'ai ressenti. Ces personnes m'ont posé une question, mais elles n'ont pas écouté ma réponse. Dans mon souvenir, elles m'ont coupé la parole pour me dire qu'il fallait que je vois le positif : les gens sont très contents.

Pourquoi on n'écoute pas ?

Je ne suis pas certaine de pourquoi ces personnes m'ont posé des questions et n'ont pas voulu entendre ma réponse. Et je sais que des fois c'est moi qui n'écoute pas et qui n'entend pas.

Le mythe du positivisme

J'imagine qu'elles pensaient que j'avais peur que les gens ne soient pas contents et qu'elles ont voulu me rassurer. Ou bien qu'elles ne voulaient surtout pas qu'il y ait quoi que ce soit de négatif comme feedback. On doit toujours faire comme si tout allait bien.

Stay positive !

D'ailleurs, j'ai l'impression que dans nos milieux, il y a un mythe qui dit qu'on ne doit jamais être négatif.

Je me rappelle une militante à la fin d'une fresque du climat. On nous demande nos émotions, et je dis que je n'ai plus beaucoup d'espoir. Elle m'engueule pour me dire qu'on n'a pas le droit de baisser les bras, il faut rester positif et garder espoir. Je ne me suis pas sentie écoutée, et j'ai eu l'impression que notre relation se distendait.

Le mythe du collectif supérieur aux individus

Quand je repense à ces échanges qui m'ont énervée, j'y vois aussi un autre problème des collectifs. On dit souvent que ce qui compte, c'est que le groupe soit content. Comme si le groupe comptait davantage que les individus qui le constituent. Ce n'était surement pas le message souhaité, mais moi j'ai entendu :

Ce n'est pas grave que tu sois déçue du moment que le groupe est content. Tu dois te sacrifier pour le groupe. Tu n'as pas le droit de te plaindre.

J'ai trouvé ça particulièrement difficile dans un évènement que nous avions construit autour de la question du soin de nos collectifs (au sens du livre de Sarah Durieux).

Une écoute active

J'ai voulu écrire un article de blog car j'avais besoin d'analyser ce que j'avais ressenti, et je ne sais le faire qu'en écrivant. En plus, je suis certaine qu'à d'autres moments, je suis la personne qui n'écoute pas. Je profite de ces deux réponses qui m'ont blessée pour en faire quelque chose de positif : une situation d'entraînement pour travailler mon écoute active.

Le premier dialogue, en version écoute active.

  • Alors vous êtes contents ? Tout se passe comme vous voulez ?
  • Pas vraiment, notre organisation a été chamboulée et on a travaillé pour rien.
  • Vous aviez beaucoup travaillé pour l'organisation et vous avez l'impression d'avoir travaillé pour rien. [reformulation]
  • Oui, mais bon, je vois bien que le groupe en avait besoin. Juste ce qu'on fait là on aurait pu le faire en visio.

Pour ce dialogue, je reprends l'une des techniques de l'écoute active : reformuler ce qui vient d'être dit pour montrer qu'on a écouté et vérifier qu'on a bien compris le point de vue de la personne qui parle.

À la fin de cet échange, la personne ne m'a rien apporté comme information, mais je me sens écoutée et ça m'apaise. Une fois que cette émotion est entendue, je peux passer plus facilement à l'analyse de l'évènement produit et au fait que le groupe est content.

Le deuxième dialogue, en version écoute active

  • Bon, alors vous vouliez débriefer. T'en a pensé quoi ?
  • Je suis déçue que le travail qu’on a fait n’ait servi à rien.
  • Du coup tu penses que l'évènement n'a pas été réussi ? [Question fermée]
  • Non, je vois bien que c'est ce dont les gens avaient besoin. Mais je trouve qu'on aurait pu faire ça en visio et je suis agacée de ne pas avoir eu toutes les infos pour préparer correctement cet évènement. Il fallait toujours aller vite pendant les préparations, et à la fin, on a travaillé pour rien.
  • Qu'est-ce que tu voudrais qu'on retienne de ça ? [Question ouverte]
  • Bah déjà qu'on mette en place des visios régulièrement, et puis qu'on organise différemment la préparation en identifiant mieux les rôles de chacun·e.

Je pense que je me sens un peu moins écoutée dans cette version que dans celle du premier dialogue, mais j'aime qu'on aille sur les solutions. J'ai l'impression du coup que ma déception va servir à quelque chose, que le groupe grandit et que je ne vais pas me retrouver dans la même situation la prochaine fois.

Des compliments qui touchent

Évidemment, à la fin, nous avons eu les remerciements d'usage. « Merci pour l'organisation, c'était super, on vous applaudit bien fort. »

Je ne sais pas ce qu'ont ressenti les autres, mais moi, pas grand chose de positif. J'aurais été encore plus déçue de ne pas être remerciée du tout, mais j'avais l'impression que ces remerciements étaient très généraux et creux. Je ne vois pas de circonstances dans lesquelles on aurait dit moins.

Je repense aux livres que j'ai lus sur la communication efficace (et en particulier celui sur les manipulateurs qui font qu'on dit oui à des choses où on aurait voulu dire non1). Un compliment sincère est un compliment qui porte sur un point précis.

Je crois que ma petite personne rabougrie (comme dit Sarah Durieux dans son livre) aurait été nourrie si on avait complimenté l'organisation pour la construction des ateliers, et pour sa capacité d'adaptation pendant l'évènement.

Suis-je une petite chose fragile ?

J'ai répondu à l'une des personnes que je ne me sentais pas écoutée, mais la discussion a été coupée ensuite. Je me suis sentie un peu merdeuse.

Suis-je une petite chose fragile un peu chiante alors que les autres savent prendre de la hauteur ?

Je doute facilement de ma légitimité à exprimer mes besoins. J'ai grandi avec la croyance que ceux des autres doivent passer avant les miens.

Je repense au livre de Sarah Durieux qui a tout un chapitre sur la critique constructive et le feedback. Un collectif fonctionnel est un collectif dans lequel on encourage la critique constructive. Ces critiques permettent d'améliorer le fonctionnement du groupe mais aussi de diminuer les frustrations des un·es et des autres.

En repensant à son livre, à d'autres que j'ai lu, je me dis que ma frustration est légitime, même si c'est une petite chose. Ce n'est pas une aussi grosse blessure que celles qui ont été partagées par les autres membres. Mais je l'écris pour me convaincre (sans trop de succès) : j'avais le droit d'être déçue et de souhaiter que ça soit entendu.

Nous allons avoir un moment de débrief plus structuré prochainement. J'espère que j'arriverai à exprimer ce qui m'a frustré sans me sentir illégitime. J'espère que cela contribuera à faire grandir le groupe plus qu'à me faire passer pour la pénible de service. Et j'espère que toi, lecteurice, tu auras trouvé de quoi te nourrir un petit peu dans ce partage d'expérience et de ressenti...

Pour aller plus loin

  • Le dernier livre de Sarah Durieux qui défend (entre autres) le fait de débriefer des choses que l'on fait ensemble quand on milite : Militer à tout prix, *Comment cesser de reproduire des logiques de dominations dans nos collectifs et les rendre plus sains ? * aux éditions hors d'atteinte.
  • 1 : le livre pour apprendre à dire non quand on a envie de dire non et qu'on essaie de nous flatter ou de nous culpabiliser : Affirmez-vous face aux manipulateurs de Frédéric Fanget.
 
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from lambdada

Aujourd'hui, je tranchais un melon, du jambon sec était posé sur la table, j'ai pensé à Carmelita (une femme qui ne s'est jamais appelée et que je n'ai jamais surnommée ainsi, qui sera Carmelita le temps que je raconte l'histoire ici), une actrice de théâtre que j'ai connue un peu hors scène. Un jour après un spectacle de ses amis, où elle ne jouait pas, Carmelita et moi avons discuté intimement, puis elle m'a invité à l'accompagner au repas des artistes. C'était à la bonne franquette sur une table installée au milieu du hall du théâtre, avec diverses salades « maison », etc. Saisissant un plat où il y avait des tranches de tomates d'un côté, du jambon de l'autre, j'ai proposé à Carmelita de la servir ; elle m'a dit « je suis végétarienne », puis « pas les tomates qui ont touché le jambon ». Je ne suis pas végétarien mais je n'ai rien contre une femme avec un régime alimentaire différent – j'ai connu une allergique au gluten et ce n'est pas cela qui nous a séparés ; néanmoins, j'ai trouvé qu'avec son « pas les tomates qui ont touché le jambon », elle en faisait un peu trop, je me suis dit que Carmelita était peut-être un peu chiante, puis j'ai soufflé en pensée, afin de l'éloigner, sur ce petit nuage faisant un peu d'ombre sur notre histoire qui n'existait pas encore. Ensuite, la vie et ses aléas a fait que… Il ne s'est rien passé de sentimentalo-sexuel avec Carmelita, et nous avons disparu l'un pour l'autre. Je ne connais toujours pas le régime végétarien.

 
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from Depuis les Gorces

Chaque été, j'essaie de sortir des essais pour lire quelques romans. Comme je ne fréquente plus trop de bibliothèque (c'est mal), j'aime bien demander des recommandations aux copaines de mastodon. Cette année, j'ai eu une tonne de recommandations. Alors je partage !

Quelques recos de lecture

J'ai demandé des romans, plutôt écrit par des autrices, et qui plombent pas trop le moral.

Des recos en vrac

  • Indiana, de George Sand. Ça tombe bien, je n'ai jamais rien lu de Georges Sand.
  • Un psaume pour les recyclés sauvages de Becky Chambers. « Je l'ai lu dans une période de ma vie assez dure et cela m'as mis du beaume au Cette oeuvre a résonné avec moi car lae héroîne commence son parcours avec une question que je me posais moi même. C'est un roman court et doux. » nous dit Cafou. Et plein d'autres mastonautes recommandent cette autrice même si je ne suis pas super adepte de SF.
  • Les voyageurs de Becky Chambers, ce coup-ci recommandé par @Julie
  • La Maison de Lou Andreas-Salomé est recommandé par @Now@n.
  • Goliarda Sapienza
  • La maison mitoyenne de Emily Eden il y a peu. C'est vraiment drôle, et j'imagine que ça se trouve facilement en ebook ; recommandé par @Georgia_Soupault
  • SCUM manifesto de Valérie Solanas. Pas un roman, mais a priori, ça a bien fait marrer @Krhys
  • Alors c'est bien de clémentine Melois, un livre qui a bien fait marrer @Julie qui malgré que ça parle de la mort de son père, et que c'est donc quand même pas mal bouleversant reste joyeux et fantasque.
  • La formule préférée du professeur de Yôko Ogawa, toujours une reco de @Krhys
  • Rosa candida d'audur ava olafsdottir ; reco @Julie
  • Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti, toujours dans les recos de @Julie
  • La Maison des Jeux de Claire North. Une reco de @Blaptist : “c'est une trilogie donc chaque roman fait moins de 200 pages (il y a aussi Sweet Harmony qui est très bien mais qui met un peu le moral dans les chaussettes)”
  • Dieu, le temps, les hommes et les anges de Olga Tokarczuk. Une reco de @Bouvardetpecuchetsuite de petits textes de 2 à trois pages qui suivent tout un village sur 2 siècles, il y a même des passages racontés depuis le point de vue d'un chien ou d'un arbre.
  • Eden, de Auður Ava Ólafsdóttir, recommandé par @Timothée C
  • La Danse des Flamants Roses de l'autrice palestinienne de Montréal (QC) Yara El-Ghadban, une recommandation de @Natacha : Une utopie qui se déroule sur la mer morte parmi les survivants hétéroclites de la maladie du sel, et ceux qui sont nés après l'épidémie.
  • Le prieuré de l'oranger de Samantha Shanon, Une reco de @Nicolas Holzschuch : “C'est de la fantasy, il y a des dragons, des épées et des royaumes interdits. Un des rares romans à mentionner la différence entre dragon occidental (grandes ailes, méchants) et dragon oriental (corps allongé, gentil).”
  • Journal d'un assaSynth de Martha Wells. Une reco de @Nicolas Holzschuch : “c'est de la science fiction mais surtout l'histoire d'un personnage neuro atypique.”
  • la biographie de Balzac par Titiou Lecoq. Elisabeth nous dit que ça l'a fait beaucoup rire. Et qui ne veut pas rire l'été ?
  • Une époque formidable, toujours de Titiou Lecoq. Ce coup-ci la reco vient de Nyafox qui recommande aussi :
  • Déracinée de Naomi Novik. “J'y ai vraiment trouvé des trucs intéressants, avec de la sororité entre les héroïnes, de la magie originale et une touche de folklore polonais.”. Et comme je disais que bon, moi la magie, les sorciers tout ça c'était pas trop mon truc. Nyafox m'a fait un petit cours du 101 de la fantasy féministe moderne :

La fantasy aujourd'hui, grâce à certaines autrices, c'est féministe (Naomi Novik), c’est LGBT et pop culture (Erin Morgenstern avec la Mer sans Etoiles), et l'héroïne n'a pas tjs 17ans (Ursula Vernon avec Nettle and Bones). Il y a des contes qui sont chouettes aussi: “Floralinda and the forty flight tower” qui pose la question de ce que va faire la princesse si les princes ne viennent pas la libérer. Tout un monde inconnu du grd public français

  • Le temps de l'innocence et Sur les rives de l'Hudson de Edith Wharton qui est recommandé par Colin Sidre qui selon est un bon choix si on a bien aimé Jane Austeen.
  • La ville peu de temps après, de Pat Murphy. Le choix de Air : “ C’est intelligent et humaniste. Tu finis la lecture requinquée et avec un sentiment d’espoir.”. Ça donne clairement envie !
  • Je pleure encore la beauté du monde de Charlotte McConaghy, qui est un coup de coeur pour Clochix : L’histoire d’une biologiste qui participe à un programme de réintroduction de loups en Écosse. Il y a de la violence (sexuelle et physique), mais ça raconte surtout l’amour d’une femme pour la nature et sa sœur, donc je ne l’ai pas trouvé déprimant.
  • Métaphysique d’un vampire de @Jeanneadebats qui est sur Mastodon ! Un bon critère ça non ?
  • Wild de Cheryl Strayed, J'aurais du faire un paragraphe avec toutes les recos de Julie : “En gros une femme en crise existentielle qui va faire un des sentiers de rando les plus difficiles au monde en se disant qu'avec ses tongs ça va marcher, c'est très léger comme écriture et franchement j'ai trouvé la narratrice attachante.
  • Un monde à refaire, de Claire Deya. Une reco de Jocelyn : “Le contexte est …compliqué, les mois qui suivent la libération en 44-45, du coup le côté humaniste malgré tout me fait un effet plus positif qu'une histoire “feel-good” qui nierait simplement la réalité.
  • Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf vaut un mois de vacances à lui tout seul, nous dit Pierre
  • L'arbre à pain, de Célestine Hitiura Vaite. Une reco de Mars Perrard : “Ça se passe à Tahiti, et ce sont de courts chapitres, un peu format chronique, sur le quotidien d'une femme, son mec, leurs familles... C'est léger, étonnant (quand, comme moi, on ne connait pas du tout Tahiti) et émouvant, sans jamais être plombant. Le bouquin est gros mais ça se lit très facilement.
  • Les mémoires d'Hadrien, de Marguerite Yourcenar : ni optimiste ni pessimiste, ou de la sagesse stoïcienne (quoique teintée de mélancolie) servie par une langue sublime, sans rien n'a ôté ni à ajouter selon Olivier Lavoisy
  • Les femmes n'ont pas d'histoire d'Amy Jo Burns
  • Viendra le temps du feu de Wendy Delorme, post apo féministe
  • Les reco d'Antoine Chambert-Loir :
    • De pierre et d'os de Bérengère Cournut,
    • Moi, Tituba, sorcière noire de Salem de Maryse Condé,
    • Dans la forêt de Jean Hegland,
  • Dire Babylone de Safiya Sinclair, autrice jamaïcaine, que Amélie vient de découvrir. Tituba est magnifique mais pas vraiment bon pour le moral...
  • le cycle de Terremer de Ursula K Le Guin
  • C'est comme ça” de Auriane Velten

La liste de Flora

Comme Flora c'est une copine de la vraie vie, et qu'elle m'a fait une palanquée de reco, elle a le droit à son petit paragraphe. Avec les mêmes critères que les miens, sa super libraire lui a recommandé :

  • Le chant de la rivière de Wendy Délire
  • L'octopus et moi de Erin Hortle ( décrit comme une pepite par la libraire)
  • L'automne est la dernière saison de Nasim Marashi

Et comme on aime les mêmes livres, elle me recommande :

  • Kiff Kiff demain de Faiza Guene.
  • Dans la forêt de Jean Hegland.
  • Consumée de Antonia Crane. Le sujet semble lourd mais c'est aussi léger et drole
  • Pourquoi pas la vie de Coline Pierré
  • L'heure des femmes de Adèle Breau.
  • La fille de Lake Placid de Marie Charrel. Lui il ne fait pas l'unanimité au club book
  • Nos puissantes amitiés, d'Alice Raybaud.
  • L'art de la joie de Goliarda Sapienza. Lui je l'ai lu il y a presque 15 ans, mais j'en garde un super souvenirs.

C'est la fin

Bon, ya clairement trop de livres pour que j'en rajoute d'autres à la suite (même si j'avais prévu au départ...). Un jour je ferai une liste avec les livres que j'ai adorés et que je recommande. Mais ça ne sera pas aujourd'hui !

Au fait, si vous vous posez la question, j'ai commencé par acheter en ebook pour mon voyage en train d'aujourd'hui : * Indiana, de George Sand. C'était l'option culture gé. * Honoré et moi, de Titou Lecocq. Petit biais car je connais déjà l'autrice, et il y a eu 2 amies à en dire du bien. * Un psaume pour les recyclés sauvage car j'ai cédé à la pression populaire de lire au moins un livre de Becky Chambers.

Et j'ai encore rien eu le temps de lire car ça m'a pris la moitié du voyage d'écrire ce billet. La fausse bonne idée !

#VendrediLecture

 
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from Depuis les Gorces

« Ce qu’il faudrait c’est que la gauche soit capable de créer des nouveaux récits qui donnent envie. » J’ai entendu cette phrase mille fois, je me suis dit que c'était peut-être vraie. Maintenant, je sais que cette phrase est fausse.

Une société qui n’est plus désirable

Il n’y a pas besoin de lire le livre de Sandrine Rousseau (mais c’est très bien de le faire) pour constater que notre modèle de société n’est absolument pas désirable. Le travail abîme les ouvriers comme les cadres. Il n’y a plus d’ascenseur social. Notre système d’agriculture agro-industriel nous donne diabète et cancers. Et notre planète se réchauffe à un rythme qui met en danger des milliards de personnes.

Le dogme de l’efficacité

Les valeurs clés de notre société sont la performance et l’efficacité. Il faut gagner du temps, aller plus vite, en faire plus, toujours plus. Avec les machines, le pétrole, puis avec le numérique nous avons accéléré. Nous produisons de plus en plus et de plus en plus vite. Et qu’avons nous gagné ? Le droit d’en faire plus pour acheter des biens et des services qui nous apportent une consolation éphémère.

Aujourd’hui, tout va trop vite. Il y a trop de films, trop de séries, trop de livres. On n’a pas le temps de « consommer » tout ce qui nous intéresserait, on est tout le temps en train de passer à côté de quelque chose. Il y a aussi trop d’objets, trop de vêtements, trop de voitures, trop de tout. Et on n’a pas assez de temps pour nous, pour rêver, pour profiter de nos proches tant qu’il en est encore temps. On passe à côté de nos vies.

Ralentir, pour prendre le temps de vivre

Passer moins de temps à gagner sa vie

Dans « Paresse pour tous », le héros est un économiste qui défend la thèse qu’on pourrait travailler moins (quelques heures par jour), et que la société irait mieux.

L’un des qui-pro-quo du livre est que le héros ne défend pas le fait de ne rien faire, mais d’avoir des heures chaque jour pour faire des choses qui ne créent pas de valeur pour le PIB des économistes. Sur le temps libéré on pourrait : dormir, entretenir un jardin partagé, cuisiner, s’occuper des enfants, lire, écrire, militer, construire, … VIVRE !

Des économies si on travaille moins ?

La thèse défendue est que si l’on travaille moins, alors on bougera plus, on sera plus reposé·es, on se nourrira mieux puisqu’on aura du temps pour cuisiner. On sera donc en meilleure santé ! Et donc, ça coûtera moins cher à la sécu.

Comme on aura plus de temps, on fera moins de voiture. La qualité de l’air sera meilleure, on utilisera plus le vélo et nos pieds, et donc on sera en meilleure santé. Et si on fait moins de voiture, on a moins besoin d’énormes routes qui coûtent cher à construire et à entretenir. Bref, encore des économies pour la société.

Ce projet est distillé au cours du livre et donne vraiment envie d'essayer.

Qui a envie de travailler moins pour vivre mieux ?

« C’est une utopie c'est impossible !! » répondrait mon père avec condescendance envers sa fille qui ne comprend toujours rien à 40 ans au monde des adultes. Aujourd'hui, en tant qu'adepte fervent de la religion du capitalisme, de sa morale du travail, et de son saint esprit, la main invisible du marché, il voterait contre ce projet. Alors même que le projet lui plait au fond.

Dans le livre « Paresse pour tous », notre économiste qui vient de recevoir un prix Nobel, accepte de se lancer dans la course pour la présidentielle. Pour porter un message.

Et le roman nous montre comment cette idée prend, même chez les retraités qui détestent le changement surtout si ça améliore la vie des jeunes. Mais aussi comment le vieux monde lutte à tout prix contre cette libération des pauvres. Ils doivent travailler pour vivre et vivre pour travailler ! Rien de pire que des pauvres oisifs qui auraient le temps de penser pour elleux.

Un chouette roman

Et en plus c’est bien écrit, un page turner comme on dit. Bien que ça soit écrit par un homme (Hadrien Klent), que le héros soit un homme, je n’ai pas trouvé le roman sexiste.

Ce n’est pas non plus cucul, les protagonistes rencontrent des difficultés crédibles, comme le fait de faire campagne pour réduire le temps de travail, tout en travaillant trop pour gagner la bataille.

Bref, j’ai envie d’offrir ce livre à tout le monde. Je fais mon petit lobbying en le demandant dans toutes les librairies et relais où je passe ^^.

Lisez-le et venez me dire ce que vous en avez pensé. J'adorerais qu'on soit plein à en parler... Et que l'utopie prenne !

 
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from Un Spicilège

J'ai eu la surprise, à quelques jours d'intervalle, d'entendre un auteur que j'aime beaucoup, Philippe Jaenada, intervenir dans 2 podcasts différents. Si, comme moi, tu suis son travail récent, tu dois te douter de quoi ces podcasts parlent. Cela m'a donné envie d'en faire un billet de blog pour en présenter quelques-uns, parfaits pour occuper l'été.

Cerno

Cerno

Le premier podcast dont je voulais parler, c'est Cerno, la fameuse anti-enquête du journaliste Julien Cernobori. Alors qu'il apprend qu'un tueur a vécu autrefois dans son immeuble, il décide de partir sur les traces de ce fait divers macabre. Le tueur en question, c'est Jean-Thierry Mathurin, complice de Thierry Paulin, surnommé le “tueur de vieilles dames”, qui sévissait à Paris dans les années 80. Mais bien au-delà de l'histoire criminelle, c'est l'approche originale et le goût de Julien Cernobori pour les gens qui frappe avant tout. À chaque rencontre, il laisse les personnes s'exprimer et c'est toute une galerie de portraits qui nous est proposée. Série fleuve, elle comporte pour l'instant 140 épisodes, et n'est pas terminée. J'en suis au 99e. C'est un chemin long, pris à petite vitesse, et s'il n'évite pas les égarements, c'est dans l'ensemble véritablement passionnant pour qui aime découvrir les autres. Philippe Jaenada intervient à l'épisode 93, cueilli par surprise dans le café dans lequel il a ses habitudes. Il travaillait alors sur Sans preuve et sans aveu...

Qui a tué Maurice ?

qui a tué maurice

Contrairement à Cerno, Qui a tué Maurice ? est beaucoup plus court. Pendant 5 épisodes d'environ 30 minutes, la journaliste Louise Régent, refait l'enquête du meurtre de son propre grand-père, le notaire Maurice Régent, retrouvé assassiné dans la cave de son étude. C'est intrigant et dynamique, et l'angle original de cette série de podcasts criminels est bien que l'enquête se fait en grande partie au sein de la cellule familiale. Philippe Jaenada intervient plusieurs fois, afin de guider l'enquêtrice amateur.

Délits mineurs

Délits mineurs

Moins léger, Délits mineurs raconte la justice de l'intérieur, par le point de vue d'une assesseure au tribunal pour enfants de Bobigny. Les assesseurs sont des bénévoles qui accompagnent les juges en salle d'audience. Suivre le parcours de cette personne amène à être confronté aux parcours de vie des jeunes qui comparaissent pour des délits graves, ou des crimes. On y découvre succintement leur histoire, mais également celle de ceux qui tentent de les accompagner. C'est parfois très dur, mais également très éclairant. Sur la précarité, sur les circonstances qui finissent par amener les jeunes au tribunal, sur les échecs également. De la justice, des affaires sociales, des familles... des jeunes eux-mêmes aussi. Pas de Jaenada, dans celui-ci, mais alors que le dernier des 21 épisodes a été publié il y a quelques jours, je voulais rendre hommage à ce magnifique travail...


Cerno | Julien Cernobori | Patreon Qui a tué Maurice ? | Louise Régent | Arte Radio Delits mineurs | Séverine Kakpo | Arte Radio

 
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from Ma vie sans lui

De la normalité du monde

Je me rends compte que j'écris souvent la formule suivante “dans un monde normal” depuis quelques mois. Hier, par exemple, “dans un monde normal, mon amoureux aurait fêté ses 53 ans”. Et cette expression qui m'est devenue familière veut bien dire ce que je pense, profondément. Le monde, là, au dehors, autour de moi, n'est plus “normal” depuis que mon amoureux est mort.

Je me sens en perpétuel déséquilibre, entre la vie quotidienne qui suit son cours avec ses aléas, ses routines et le grand trou qui s'est ouvert sous mes pieds, brusquement et qui m'absorbe parfois, puis me recrache, exténuée de chagrin.

Certains moments me semblent excessivement “normaux” (je ne sais pas bien ce que ce terme recouvre, à vrai dire, dans le monde et la société dans laquelle nous vivons, en 2025) : aller bosser, accueillir des élèves, faire cours, déjeuner avec des collègues, faire du yoga, donner mon avis en réunion, aller à un spectacle et y prendre du bon temps, tout cela n'a pas changé depuis 11 mois. En revanche, d'autres me semblent totalement “anormaux”, voire incongrus : fêter Noël sans lui, ne pas pouvoir lui souhaiter son anniversaire, aller visiter une maison à vendre, programmer des vacances ou un voyage, se recueillir au pied d'un petit chêne vert fraichement planté, prendre l'apéro en solitaire, faire la sieste, regarder une série.

Je n'ai pas eu besoin de réfléchir 107 ans pour trouver le point commun de tous ces moments a-normaux : la solitude. Toutes ces choses que nous faisions ensemble et que je fais désormais seule me paraissent totalement étranges. Étrange au point que je sors parfois de mon corps et je me vois les faire seule, c'est d'une tristesse sans nom.

Je l'ai déjà écrit ici et c'est toujours le cas, il est avec moi, parfois, surtout dans des moments que j'aurais adoré partager avec lui. Quand je sors du collège épuisée mais satisfaite de ce que j'ai fait, quand je viens de faire quelque chose de difficile mais que j'ai réussi. Je l'entends me dire “Petite forte”. Et il m'arrive de le penser, que je suis forte.

Mais il y a aussi des tas de moments où il n'est vraiment plus là, ni en pensée, ni en parole. Il n'est plus là du tout, effacé de ma vie, gommé de cette Terre. C'est effrayant. Et je refuse que le monde l'oublie. Je n'ai plus de nouvelles de son père, ni de ses collègues. Tout le monde a tourné la page. Ma famille n'en parle plus non plus. Je suis la seule à maintenir la flamme du souvenir et elle est parfois lourde à porter. Alors je parle de lui à tous les gens que je croise et tant pis si je passe pour une folle. J'essaie juste de ne pas être trop insistante.

Je pense qu'il serait heureux de voir que je survis, que je me bats avec ce foutu deuil, il serait heureux de savoir que je vais bientôt déménager dans une maison avec un merveilleux jardin et il serait sûrement heureux que je sois heureuse à nouveau, un jour, peut-être. Mais, ne suis-je pas en train d'écrire ça pour me donner une médaille, pour me justifier de ne pas m'être effondrée ? Ne serait-ce pas de la méthode Coué ?

Moi, je serais heureuse que le monde me paraisse de nouveau “normal”. C'est beaucoup demander, je commence même à considérer l'idée que cela n'arrivera plus. Le monde ne sera plus jamais normal après avoir vu mourir dans mes bras, en dix minutes, un homme plein de vie autour duquel mon existence gravitait. J'ai perdu mon soleil, cela peut arriver à n'importe qui d'entre nous alors je ne vois pas comment le monde pourrait être normal à nouveau.

Je vais devoir apprendre à marcher avec ce fardeau qui me déséquilibre, sur ce chemin de deuil, semé de gouffres et d'embûches, je vais devoir apprendre à danser sur cette corde raide, malgré le vent et les nuages, malgré les chaussures pas toujours adaptées, je vais devoir apprendre à vivre avec ce manque qui me fait perdre mes repères, mon cap.

Cela va bientôt faire un an et j'ai pourtant l'impression de tout juste entamer le chemin...

 
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from cedval

La barrière symbolique du 100 kilomètres à vélo peut intimider quand elle n'a jamais été franchie.

Cela parait beaucoup et c'est l'impression que j'avais aussi avant de me mettre sérieusement au vélo en début d'année (et ce n'était même pas pour appliquer une bonne résolution 😅) et de parcourir cette distance.

A l'occasion de mon premier petit voyage à vélo, de Orléans au Mans (environ 190 km), j'ai eu l'occasion de dépasser cette barrière (presque) 2 fois en 2 jours !

Je m'étais fixé pour objectif d'aller au Festival International du Voyage à vélo qui se déroulait au Mans début février (en hiver donc 🙈).

Affiche du Festival International du Voyage à vélo Crédits : Cyclo Camping International

J'ai vraiment bien aimé de Festival, je vous ai raconté cet événement à l'occasion de mon premier article sur ce blog (c'est par là).

Cette fois-ci je vais vous raconter comment je me suis préparé pour cet itinéraire, et donc mon premier 100 km au passage.

Cela ne faisait qu'un mois que j'avais commencé à rouler sérieusement 😁 (j'en parle ici). C'était donc un sacré défi !

Comment l'idée a germée ?

J'ai acheté mon premier vélo fin novembre 2024 (j'en parle ici).

Je n'avais pas encore vraiment commencé à rouler sérieusement avec et c'était l'hiver. Il me fallait donc un objectif pour me motiver 😁.

En décembre, j'ai découvert par hasard l'existence du Festival International du Voyage à vélo qui allait se dérouler au Mans le mois de février suivant.

L'idée de voyager à vélo est une des raisons qui m'a poussé à me mettre plus sérieusement au vélo : j'étais donc bien motivé par l'idée d'aller à ce festival.

2 raisons supplémentaires d'y aller se sont ensuite ajoutées pour me motiver d'y aller !

La première c'est la présence de Joffrey Maluski à cet événement qui sera présent pour dédicacer son livre “Islande, une traversée hivernale” pour ceux et celle qui ont participées à sa campagne de financement participative sur Ulule. Il y avait une option livraison en main propre au Mans, je me suis senti obligé de choisir cet option : cela me forçait à y aller quoi qu'il arrive 🙈. Je vous recommande sa vidéo sur son aventure si vous ne l'avez pas vu 😍.

L'autre raison qui a confirmé que je devais aller à cet événement est la présence de Emeline (Mastodon : @emeline@piaille.fr) et Jean-Pierre (@ramuncho@mastouille.fr) qui allaient animer un stand au Festival pour présenter le livre pour enfant “Emeline et Olympe” (aussi sur Ulule) qu'ils ont auto-édités.

L'occasion était trop bonne pour me motiver à en faire mon premier voyage à vélo !

Ensuite il fallait s'y préparer 😅 .

Le hors série du magazine 200 Débuter à vélo m'aurait bien aidé mais il n'était pas encore sorti. Il a tellement eu de succès qu'il est en cours de réassort.

La préparation

L'idée était là, maintenant il fallait la mettre en pratique !

J'ai dû déterminer par où j'allais passer. Le plus simple est d'utiliser un itinéraire tout fait si vous en trouvez un, sur Komoot ou OpenRunner par exemple.

Vous pouvez aussi créer votre propre trace, c'est ce que j'ai fait !

Tracer l'itinéraire

A vélo, il est préférable de préparer sa trace sur les longs itinéraires. Il faut absolument éviter les routes à fort trafic routier sous peine de passer un moment désagréable (et potentiellement dangereux) !

Mieux vaut donc utiliser un outil dédié à cette pratique pour éviter toute mauvaise surprise : il en existe un certain nombre, on pourrait écrire un article entier sur le sujet (une idée pour plus tard 😅).

Sur Mastodon, on m'avait recommandé BikeRouter (aussi appelé BRouter), c'est l'outil que j'ai utilisé pour créer ma trace.

Il possède différents réglages orienté vélo pour favoriser des routes à faible trafic. Ces réglages vont favoriser les passages par des itinéraires vélo référencés.

En effet, en France, il existe des itinéraires vélos, que cela soit au niveau départemental, régional, national ou européen. Ils empruntent des routes à faible trafic ou des voies dédiés au vélo.

Sur la cartographie de BikeRouter qui utilise OpenStreetMap, ces routes références sont repérables par un code couleur via le calque CycloOSM qui est sélectionné par défaut.

Pour mon trajet, j'ai emprunté une partie de la Loire à vélo qui est aussi référencé au niveau européen comme l'Eurovélo 6.

Après Vendôme, j'ai suivi une partie de la V47 : La Vallée du Loir à vélo.

Description de l'image

Vous pourrez trouver l'itinéraire complet sur OpenRunner.

S'équiper

Parlons un peu matériel !

Pour les détails concernant le vélo que j'ai utilisé, je vous invite à lire mon article sur le sujet ici.

Voici à quoi ressemblait mon fidèle destrier le jour du départ : Photo de mon vélo de profil avec les sacoches le jour du départ

Je n'avais pas encore beaucoup investi en matériel vélo, à part le porte-bidon Zéfal, le bidon et le sac de selle Z Adventure R11 de la même marque française 🇫🇷 (et Loirétaine).

Pour attacher mon sac à dos à l'avant, j'ai acheté un support Rhinowalk avec le support spécifique Brompton. Très pratique pour sangler le sac dessus mais pas très optimisé 😅.

D'un point de vue vêtements, c'était en hiver, j'ai donc réutilisé mes vêtements d'hiver et de randonnées : couche de base manche en mérinos épais, pareil pour les chaussettes. Chaussures de randonnée en © Gore Tex et couche polaire pour le haut.

En veste j'ai utilisé ma belle veste Mova Cycling rouge bien flashy que j'avais obtenu via cette campagne de financement participatif Kickstarter.

Ah oui, j'ai failli oublier de parler du GPS dans lequel j'ai investi pour suivre la route : un Karoo de chez Hammerhead.

Reçu la veille du départ 😅, il a été très pratique pour suivre la trace sur un trajet aussi long sans avoir de stress avec la batterie du téléphone. Le GPS avait de l'autonomie pour les 2 jours si besoin.

L'entrainement

Le matériel ne faisant pas tout, il a bien fallu sortir pédaler pour s'entrainer en hiver : bien habillé ça passe 😁.

Pour cela, j'ai commencé à utiliser le vélo pour les trajets Gare/Domicile, 10 kilomètres aller et retour plusieurs fois par semaine.

Accompagné de la Social Ride MayoJaune tous les lundi soir sur Paris et quelques autres trajets, j'ai pu rouler 350 kilomètres en janvier, parfait pour s'acclimater à la température (3 °C en moyenne 😅) et au matériel.

L'heure du départ !

J'avais donc découpé mon itinéraire sur 2 jours avec une nuit prévue potentiellement à Vendôme. Je ne me sentais pas de faire les 190 kilomètres du trajet que j'avais préparé en une journée !

A part l'itinéraire, je suis parti sans avoir réservé d'hébergement, j'ai juste regardé rapidement les disponibilités autour de ma trace avant de partir. Je m'étais dit que j'aviserais le moment venu en fonction de ma progression. Il faut embrasser la liberté que le vélo nous apporte !

Un tronçon de la Loire à vélo pour débuter

Pour commencer mon trajet en douceur, j'ai rejoins le tracé de la Loire à vélo qui passe par Orléans.

Une photo du chemin de la Loire à vélo le long de Loire, mon vélo posé devant un panneau indiquant les directions vers Blois et Beaugency

C'est plat et bien indiqué. Plutôt agréable et peu fréquenté en hiver, je me demande bien pourquoi 🤣.

Je l'ai suivi jusqu'à Beaugency où j'ai bifurqué dans les terres. Un bon vent de face pendant quelques heures comme la Beauce sait offrir (température 3 °C).

Mon vélo devant un champ où il n'y a rien à l'horizon, c'est plat

En allant à mon rythme, j'ai mis un peu moins de 5 heures pour arriver à Vendôme sans compter les nombreux arrêts.

Description de l'image

Je suis arrivé vers 18h à Vendôme, je me suis directement rendu à l'hôtel que j'avais réservé dans l'après-midi.

Très pratique d'avoir un vélo pliant pour ne pas galérer avec dans l'hôtel ! Une photo de mes affaires dans la chambre d'hôtel, vélo plié et bagage posés à cotés Il n'y avait pas encore le sticker MayoJaune (@mayojaune@masto.bike) de collé à l'arrière de mon casque 😁.

Etape à Vendôme

Belle occasion de brièvement découvrir cette ville que je ne connaissais pas du tout.

Étant arrivé vers 18h, le temps de prendre une douche et de se poser un peu il était déjà l'heure de manger : 100 km (ou presque) ça creuse !

Au final, vu qu'il faisait déjà nuit, j'ai surtout découvert un super restaurant complétement au hasard (cela n'étonnera pas ceux qui me connaisse 🤣).

Une crêperie cave à cidre !

Photo de la table du restaurant où on peut voir le nom de la crêperie "Comme un Grain" sur le menu

Une des galettes que j'ai pu déguster (et ce n'est pas la seule que j'ai prise !) :

Une délicieuse galette raclette couverte de viande des grisons et un verre de cidre en accompagnement

Après ces efforts et ce bon repas, j'ai bien dormi 😁.

Seconde journée

Réveil vers 8H avec un bon petit déjeuner copieux à l'hôtel pour bien prendre des forces.

La météo était toujours nuageuse avec risque de pluie et une température qui était toujours dans les 3° C.

J'ai repris la route et emprunté une partie de la V47, une voie vélo le long de la vallée du Loir qui est bien indiqué :

Un panneau indiquant la direction sur la V47. On peut également voir le ciel nuageux

Plus tard, en arrivant sur la commune de Les Roches-l'Evêque, je tombe sur ce panneau route barré.

Étant à vélo, je continue. Je me dis que cela doit quand même passer : Photo des panneaux annonçant une route barré en raison d'un éboulement à 900 mètres

Ou pas 🤣🙈 : Photo du blocage de la route avec des grilles et des cadenas dessus pour éviter tout passage

Cela ne passe pas, demi-tour obligatoire ! Le GPS a mis du temps à comprendre la manœuvre.

Si je me rappelle bien, c'est à ce moment qu'il a commencé à pleuvoir et cela ne s'est ensuite pas arrêté de la journée !

Heureusement que j'ai trouvé ce bel abribus pour m'abriter de la pluie pendant ma pause déjeuner : Photo d'un grand abribus avec un toit en ardoise à double pente, charpente en bois. Mon vélo garé dessous à l'abri de la pluie

Ayant un vélo Gravel 😎, sur la suite du chemin j'ai emprunté une ancienne voie de chemin de fer qui a été reconvertie en voie verte cyclable :

Photo de mon vélo posé au milieu de la voie verte, arborée

Après plusieurs heures sous cette petite pluie fine et ininterrompue, j'étais content d'arriver au Mans : Description de l'image

Entrée de ville tout ce qu'il y a de désagréable avec aucune piste cyclable et beaucoup de trafic vu l'heure auquel je suis arrivé. C'est quand même toujours un plaisir de doubler des files de voitures qui patientent dans des petits bouchons 😁.

J'étais bien content d'être accueilli chez les parents de Sylvain (@Sylvain_V@mastodon.social) après au moins 4 heures sous la pluie. C'était bien pratique de pouvoir tout faire sécher dans le garage !

Statistiques

Pour ceux que cela intéresse voici les données fournies par mon compteur pour les 2 journées.

Orléans – Vendôme : Capture d'écran des statistiques de mon compteur pour le trajet Orléans - Vendôme

Vendôme – Le Mans : Capture d'écran des statistiques de mon compteur pour le trajet Vendôme - Le Mans

En résumé

J'ai pris beaucoup de plaisir sur ces 2 jours malgré les conditions météo qui n'étaient pas terrible.

C'était même une bonne chose car cela m'a permis de me tester dans ces conditions et ma préparation m'a permis de bien m'adapter et de ne pas être frustré.

Par contre, je ne vais pas vous cacher que j'étais pressé d'arriver le second jour après plusieurs heures sous la pluie. J'étais bien habillé, donc tant que je m'arrêtais pas, je ne sentais pas l'inconfort. Par contre, j'aurais surement eu du mal à repartir après un arrêt prolongé si il avait fallu remettre les vêtements encore humide !

Le mot de la fin

Voilà, j'espère que je vous ai donné envie de vous lancer dans votre premier 100 km 🚀.

Vous n'êtes pas obligé de tenter ça en hiver comme moi hein 🤣. J'ai juste profité de l'occasion qui se présentait.

Ce n'est pas forcément évident de ce lancer seul.e, renseignez vous autour de vous, je suis sûr que vous trouverez un groupe ou événement qui pourra vous accompagner et vous conseiller pour réaliser ce premier 100 km !

D'ailleurs, si vous êtes à Paris ou alentour, MayoJaune organise un tel événement le Dimanche 20 juillet à 8h45, place de la Bastille à Paris : infos sur le Discord.
Un staff bienveillant vous accueillera avec plaisir pour vous accompagner sur un 100 km au petit oignon 🚲.

#Velo #VoyageAVélo

 
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from LegalizeBrain

Ça a de nouveau été Inter l'entremetteuse : on est à l'automne 2002, je débute ma troisième et dernière année de thèse, je bosse. Ça se passe globalement bien, mais c'est beaucoup de boulot, les relations avec ma directrice de thèse sont souvent tendues, mon premier article de journal est dans les tuyaux, mais elle m'emmerde avec sa manie de vouloir discuter chaque virgule... En plus j'ai un mariage à préparer.

Et donc Inter diffuse Faites Monter, de l'album l'Imprudence qui vient tout juste de sortir. C'est magistral, mais cette fois, je me dis que je dois m'intéresser au travail de ce type ! Je ne peux pas une nouvelle fois ne pas m'y intéresser plus que ça. (sans le savoir, j'ai laissé passer Fantaisie Militaire, que je découvrirai après la bataille)

J'achète l'album, et je me plonge dedans, comme je le faisais à l'époque : une première écoute quasi religieuse, une après-midi chez moi, sans rien faire d'autre qu'écouter. Puis je le ponce : le matin dans le baladeur, la journée dans le casque de l'ordi, des jours, des semaines sans rien écouter d'autre... Quel trip !

Il y a une unité incroyable dans cet album, sa poésie me parle par sa bizarrerie, et je nage dans cette piscine de musique qui ne ressemble à rien de ce que j'écoute à l'époque. Je trouve ça génial, j'adore.

Cet album berce ma fin de thèse, et Bashung est donc remercié dans mon manuscrit, aux côtés de Garbage, Morcheeba, Purcell et Heitor Villa-Lobos “pour m’avoir accompagnés lors de la rédaction de ce rapport”.

Ça a été la seconde et dernière rencontre avec Bashung : il m'a accompagné depuis sans qu'une troisième fois ne soit nécessaire. C'est bien simple, je crois qu'un exemplaire de ce CD a été le premier cadeau que j'ai fait à ma future seconde épouse, quelques années plus tard, alors que je venais de la rencontrer, pour qu'elle comprenne mieux qui je suis.

 
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from LegalizeBrain

Quand je fréquentais encore l'école maternelle, j'avais pris cette étrange habitude, lorsque j'étais vraiment très content, de dire “C'est bon la Vitang !”

Je n'avais aucune idée de pourquoi ou comment j'avais inventé cette expression. J'étais déjà gourmand à l'époque, et pour moi, la Vitang, ça ne faisait aucun doute, c'était un truc délicieux, qui se mangeait. Un truc inventé, évidemment, je le savais bien... Disons que pour moi c'était le met ultime, et l'évoquer était le meilleur moyen de célébrer un bon moment.

Évidemment, les adultes autour de moi étaient très surpris. Iels entendaient “C'est bon, la vie tangue !” et se demandaient où j'avais bien pu capter cette étrange phrase. Iels étaient peut-être un peu inquiets de savoir à quel moment un potentiel alcoolique avait pu dire cela à portée de mes oreilles...

Ça restera un mystère, je ne sais pas moi-même, on ne saura jamais.

Aujourd'hui, plutôt adepte des plans plan-plan, et alors que la vie a pas mal tangué ces dernières années, je ne suis plus si sûr d'autant aimer la Vitang...

 
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from LegalizeBrain

C'était un dimanche après-midi, dans l'une des deux salles du cinéma municipal Jacques Becker. Celle-là même où j'avais vu les trois Mad Max d'affilée lors d'une nuit marathon de cinéma dont Melvin Zed et moi nous souvenons encore...

Nous étions arrivé très en avance mes parents et moi (les bénéfices d'avoir une mère anxieuse), la salle était presque déserte et nous attendions le début du film. Lequel ? L'histoire n'en a pas gardé la mémoire.

Quoi qu'il en soit, on devait être fin 1991, ou début 1992 : Bashung venait de sortir l'album Osez Josephine, et ce cinéma où on nous faisait patienter en musique nous a donc diffusé Madame Rêve.

Pour moi, jusque-là, Bashung c'était dans le bruit de fond : j'en entendait régulièrement sur Inter, dont j'étais déjà un auditeur assidu, mais d'une oreille distraite, en faisant autre-chose, et l'idée d'acheter un album de lui ne me serait pas venue à l'esprit. Mon horizon musical d'alors, c'était plutôt Metallica et Suicidal Tendencies, côté métal, et Ludwig von 88 et les Berruriers Noirs, côté punk. Mélange un peu confus, j'en conviens (j'étais jeune, dirons-nous).

Il s'est passé un truc ce jour là, je ne sais pas précisément quoi... j'étais d'une humeur méditative, dans cette salle quasi-déserte, et j'ai vraiment plongé dans cette chanson, j'ai été emporté dans le Rêve de Madame, un truc hyper puissant dont je me rappelle encore tant d'années plus tard.

Bizarrement, alors que les hormones sexuelles baignaient mon cerveau à cette époque (j'étais jeune, donc), je suis passé totalement à côté de la dimension sexuelle de cette chanson ce jour là. Juste cette sensation incroyable de constater qu'un type a le talent de créer l'équivalent sonore d'un rêve et de m'y emmener avec lui.

Première vraie rencontre avec Alain Bashung, donc, mais pas dernière : malgré ce trip saisissant, je ne suis pas allé acheter l'album, je ne me suis pas intéressé à la carrière de cet artiste, j'ai gardé ce souvenir et c'est tout.

 
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from Blog d'une enfant de ce siècle

MONSTRE

Définition de CNRTL -Individu dont la morphologie est anormale -Créature -Chose qui s'écarte des normes habituelles.

Etymologie (latin) monstrum « avertissement des dieux » monstrare « montrer, faire voir, indiquer, avertir »

Le monstre au sens du “Freak”, je le définis comme l'individu qu'on expose pour sa morphologie dite “difforme”, censée inspirer la peur, le dégoût, la moquerie, la compassion ou la curiosité malsaine. En somme, l'être humain martyrisé pour sa différence. En témoignent l'exposition coloniale, la figure de Quasimodo, la créature de Frankenstein, Edward aux mains d'argent, la femme à barbe, ou encore Joseph Merrick, surnommé “The Elephan man” (image ci-dessous).

Joseph Merrick

Mais il y aussi un autre sens que prend ce mot dans notre société: le monstre en termes de moralité. Ce monstre-là peut commettre le mal sous couvert de bienveillance. Et quand il s'agit de ça, le mot “monstre” s'entend autrement.

Les origines du mal sont profondes, qu'elles viennent ou non de bonnes intentions. Et ce qui les rend si peu reconnaissables, c'est qu'elles n'ont ni couleur de peau, ni nationalité, ni rang social, ni genre, ni métier, ni morphologie spécifique, ni profil social typique, et qu'elles peuvent grandir subtilement en chacun tant qu'elles ne sont pas mises à jour. “Les voix du mal passent à travers ton gros gilet pare-balles” (Dixit Swift Guad)

Le mal commence là où on a mal soi-même, là où nos blessures n'ont pas guéri, là où le monstre crie parce qu'on n'a pas soigné ses plaies, là où un besoin est insatiable. C'est là où la vulnérabilité est la plus forte que le monstre s'exprime, jusqu'à commettre l'anormal, l'extrême, l'improbable, l'impensable, mais aussi l'impardonnable, le viol, le crime, le lynchage, la torture, l'homicide, le génocide...

Je pense notamment à des figures qui ont inspiré l'horreur et la fascination dans les médias : Michelle Carter ayant poussé son ami au suicide soit-disant par amour, que SKYND interprète dans son morceau au titre éponyme, “Michelle Carter”. Ou l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, cet homme ayant tué les membres de sa famille avant de se donner la mort. Ou encore à Jim Jones, qui a orchestré dans sa secte le suicide collectif au Temple du peuple.

Mais le titre de monstre n'est pas exclusif aux crimminels. Ce qu'il y a de plus monstrueux quand un être humain commet de pire, c'est que ce soit pas un “monstre sacré”, mais un être humain, donc de notre espèce, qui l'ait commis. Ce qui impliquerait que nous en serions capables nous-mêmes, dans certaines conditions...

“Le monstre, c'est l'ego” (Dixit Jérôme Colin). J'entends là que le mal est à la base du narcissisme qu'on possède tous, la résistance où germent nos graines de colère, de résilience, mais aussi de haine, de déni et de rejet. Je considère qu'on a tous un beau monstre derrière nos enveloppes corporelles humaines, qu'il ne s'agit pas de cacher, mais auquel il s'agit de faire face. Nous sommes tous capables de faire “le mal”, de blesser, de tuer, de faire souffrir, même accidentellement, il s'agit de le reconnaître: en être capable signifie que nous en avons le pouvoir, pas fatalement que nous allons en user.

Pour autant, “Monstre” est un titre que je revendique moi-même. A mon sens, en tant qu'artistes, en nous “montrant” sur scène, nous remplissons un rôle de “monstres” au sens étymologique. Nous mettons au grand jour les travers humains, auxquels nous somme mêlés nous-même. C'est l'intérêt que prend la catharsis et la projection émotionnelle, occasion de voir en nous les tares que nous nous contentions d'ignorer par suffisance... Voilà pourquoi je suis sensible aux paroles de Stupeflip quand il dit aimer les monstres depuis l'enfance :

Je dédie donc cet article à tout.e.s les Nimona, qui ont compris que tout ce qu'ielles feront pour répondre à ce que la société ou leur entourage attend d'eux, ne sera jamais assez. A tous ces rejetés qui, ayant ou non emprunté une mauvaise pente, se sont servi de cette monstruosité qu'ielles se sont crues être face aux procès d'intention, pour mettre le monde au défi en continuant d'exister à ses dépends. Alors oui, le monstre, c'est aussi celui qui souffre. Celui qu'on qualifie de monstre par rancoeur, ou qui se qualifie lui-même de monstre par culpabilité maladive.

Qualifier une personne est une manière très directe pour la mettre à distance. C’est commun. Il est plus confortable de se dire que l’autre est « inhumain », « cruel », « bizarre », « invasif », « lâche » ou « hypocrite », sans admettre la part d’inhumanité, de cruauté, de bizarrerie, d’avidité ou d’hypocrisie qu’on peut porter en soi. Le monstre est là, derrière nos yeux. Nous portons le même masque qu'on prête à ceux qui sortent de notre ordinaire ou de nos canons de pensée, qu'on exclue ou qu'on persécute.

Je ne vais pas jusqu’à dire que « personne n’est innocent », simplement que notre part d’innocence n’exclue pas en nous la part monstrueuse qui la contrebalance. “The beast is in us, not in the face” (“La bête est en nous, pas dans le faciès”, Dixit Karliene)

Divinité associée: Cthulhu, créature extraterrestre, inventée par Howard Phillips Lovecraft. Sa seule vue peut provoquer la démence. On le suppose issu des mythes du Kraken et de Dagon, un dieu sémite. Le fantasme de cette divinité monstrueuse a été nourri par la xénophobie de Lovecraft, mais aussi un sentiment d'insignifiance de l'être humain face aux forces qui le dépassent. Nota Bene, dans sa vidéo “Lovecraft et le mythe de Cthulhu”, développe l'univers de Lovecraft où règne la peur de l'inconnu.

Joseph Merrick

 
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