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from adventices

veines et veinules

de l'une à l'autre circulent

— feuilles nues au soleil  

dans leurs plus fines nervures

elles échangent des secrets

   

Photo “07:04.14 (Creative 365 Project)” by mich.robinson is licensed under CC BY-NC-ND 2.0.


 
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from Un Spicilège

trilogie du singe

Trilogie du singe est un recueil de 3 nouvelles signé Pierre Léauté (dont le Je n'aime pas les grands m'a fait grande impression) paru aux Éditions 1115 (maison d'édition à laquelle je m'intéresse de plus en plus, spécialisée dans les littératures de l'imaginaire au format poche – 11 par 15, toi-même tu as compris).

Tout au long de la lecture, alors que la figure du singe sert de fil d'ariane, nous allons tour à tour croiser un royaume de Bretagne séparé de la France par un tremblement de terre au XVème siècle, un King-Kong ressuscité par un descendant de Frankenstein, l'interview d'un Mesrine prenant part au cœur d'une France ségrégationniste.

Tu l'auras compris, Pierre Léauté explore toujours ici les infinies possibilités qu'offre l'uchronie, en répondant de manière intelligente à des questions débutant par “Et si... ?”. J'ai toujours aimé l'uchronie dans ce qu'elle me fait penser à la théorie des multivers et à celle du chaos. C'est un genre qui peut prendre beaucoup de formes différentes, des petites modifications (“Et si ce personnage part à gauche au lieu d'aller à droite ?”) aux grands bouleversements (le très classique “Et si l'Allemagne Nazie avait gagné la seconde guerre mondiale ?” – Le Maître du Haut Château de Philipp K. Dick, entre autres), mais nécessite pour être crédible une excellente maîtrise de la situation de départ.

En cela, Pierre Léauté réussi parfaitement à rendre vraisemblables en quelques pages (et elles sont petites, les pages, 11 par 15, rappelle-toi !) ses univers alternatifs, nous entraînant dans des histoires captivantes. C'est lorsqu'on comprend qu'au delà du singe, d'autres thématiques viennent donner une cohérence à l'ensemble des textes qu'on se rend compte du talent de l'auteur (ou plutôt qu'on s'en rappelle, puisqu'on s'est déjà fait la même réflexion en lisant son roman). En effet, la soumission à l'ordre, l'indépendantisme, sont les véritables thèmes du recueil et s'il peut faire sourire de retrouver des noms familiers dans des drôles de postures, c'est avant tout de lire des histoires rendant rageusement hommage à la quête de liberté qui m'a séduite.

J'ai retrouvé la plume de Pierre Léauté avec beaucoup de plaisir, et, en moins de 2 heures de lecture, il a su m'enrichir de beaucoup de perspectives nouvelles.


Trilogie du singe | Pierre Léauté | Éditions 1115

 
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from Tyom

L'aventure dans le fediverse.

Difficile de se faire une place. Ce qu'il écrit ça n'intéresse pas, comme dans la vie réelle. Il n'a pas d'amis, pas de copains et n'en a jamais eu. Alors pourquoi il espère en trouver ici? Il n'a pas d'attrait. De physionomie il est repoussant parce qu'il croit avoir l'air dur, antipathique. Alors on fait mine de ne pas le voir et de ne pas l'entendre. Il est un mendiant de la relation sociale, ce mendiant qu'on ne voit pas dans la rue. Il est transparent comme le personnage du roman Le Parfum n'avait pas d'odeur. Il doit penser qu'il n'est rien, il ne vaut rien. Alors son existence n'est que l'antichambre de la mort qui va venir assurément. Elle au moins viendra à sa rencontre.

 
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from Tyom

Six-Fours-les-Plages

J'ai le souvenir du petit matin tôt. Papa sortait et je l'accompagnait. Il conduisait sa Simca blanche avec les sièges en sky rouge. Il n'y avait que nous deux. Tout était calme et j'aimais ces moments. Papa se garait dans le bourg près du bar tabac pour les cigarettes, des Philip Morris et tiercé. Et pour moi une surprise, un long cornet en papier de couleur vive dans lequel on ne savait ce qu'il y avait. Du papier pour bourrer le cornet mais aussi des bonbons, un petit jouet. Un peu comme les Kinder surprise de nos jours. C'était le samedi.
C'est un souvenir tout bête mais un moment précieux pour moi.

 
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from Un Spicilège

nouvelles de la mère patrie

Savez-vous ce qui a causé la chute de l'Union soviétique ? -Non, répondit honnêtement le Président. -C'est la sobriété générale, fit amèrement l'homme en noir. J'avais prévenu Andropov que l'homme russe retourne à l'état animal sans vodka... Sans elle, il a une conscience aiguë du vide existentiel.

De Dmitri Gluckhovsky, je connais surtout le magistral Futu.re, dont la lecture m'a fait l'effet d'une claque. Dans Nouvelles de la mère patrie, il combine ses talents d'écrivain avec ceux de journaliste. En effet, ce livre est un recueil de textes initialement parus dans la presse russe.
De mes yeux d'occidentale, cela paraît d'ailleurs étonnant tant les 16 nouvelles proposées dépeignent une critique acerbe du pays, de ses dirigeants corrompus, de ses oligarques tous permis, de sa classe laborieuse exploitée, de son racisme...

Dmitri Gluckhovsky ne fait pas dans la dentelle, sans doute en partie contraint par le format, se servant du fantastique pour imaginer des histoires exacerbant les travers qu'il dénonce. Procédé classique mais foutrement efficace dans les mains d'un auteur aussi talentueux.

Je suis passée de la révolte au malaise, du malaise au rire, du rire à l'émotion, sans toujours comprendre les références d'une société que je connais peu et sur laquelle j'ai forcément un certain nombre d'a priori. Sur ce sujet, le point de vue de Dmitri Gluckhovsky ne va pas m'aider à nuancer mon jugement.

Cependant, il est également impossible d'oublier qu'il est avant tout un excellent écrivain, et même en mettant de côté l'aspect politique des récits, il reste de toute façon un paquet d'histoires extrêmement bien taillées, portées par une plume efficace. De parfaites nouvelles, rythmées et prenantes, aux personnages immédiatement caractérisés.


Nouvelle de la mère patrie | Dmitri Glukhovsky | Traduit par Denis E. Savine | L'Atalante

 
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from adventices

longue distance basse fréquence haute tension

courts-circuits messages transmis messages perdus

réseau confus des fils qui nous relient et qui envoient des trains se croiser dans la nuit


“Train station” by eightfivezero is licensed under CC BY-NC-ND 2.0.


 
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from Tamarin

“On devrait inventer l'alcootest politique, on devrait faire souffler les hommes politiques dans un ballon pour savoir s'ils ont droit de conduire le pays au désastre.” Coluche

#Citation #Coluche #Désastre #Politique #A2024

 
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from lkblogue

Windmills in Consuegra, La Mancha, Spain. Source : Wikimedia Windmills in Consuegra, La Mancha, Spain. Source : Wikimedia

Pourquoi ne pas descendre à moto pour un congrès à Carthagène (Espagne) et en profiter pour me rendre sur les traces de Don Quichotte. Pourquoi pas ! Encore faut-il planifier quelque peu le trajet.

Lorsque j’ai déposé un projet de contribution à ce colloque, j’avoue ne pas avoir regardé sur la carte où étais Cartaghène. Ce fut la surprise en regardant ensuite sur la carte alors que ma communication était acceptée.

Pas très motivé de m’y rendre en avion. Très compliqué avec les transports publics, l’idée a fait son chemin d’y descendre à moto. D’autant que j’ai des vacances juste avant.

Par contre, l’Espagne n’est pas un pays que je connais particulièrement et octobre est une saison plus compliquée en matière de météo.

J’ai donc planifié un projet potentiellement modifiable en fonction de la météo. Le voici depuis Font Romeu, près de la frontière espagnole.


Jour 1 : Font-Romeu à Cuenca (601 km, 8h02 de route)

Départ : Font Romeu

Cathédrale de la Seu Vella à Lleida (Lérida). Source Wikipedia

La vieille cathédrale de Lérida (en catalan : La Seu Vella de Lleida, en espagnol : Seo Vieja de Lérida), ou Vieille Cathédrale, est l’ancienne cathédrale du diocèse catholique de Lleida, en Catalogne. Elle est située sur une colline qui domine la ville, le Turó de la Seu Vella. La Seu Vella est le monument emblématique de Lleida, étant visible de n’importe quel point de la ville.

Cette superbe ca­thé­dra­le se dres­se sur une co­lli­ne d’où la vue s’étend sur la ville, mais aus­si sur une gran­de partie de la plaine du canton du Segrià. Com­men­cée en 1203, sous la con­duite du maître d’œuvre Pere de Coma, la cons­truction de la ca­thé­drale n’aboutira qu’en 1431 avec l’achèvement du clocher, après plus de deux siècles de travaux. Elle possède un plan roman à trois nefs, un transept à tour-lanterne octogonale et un chevet à cinq absides.

Selon les historiens, une mos­quée s’élevait autrefois sur l’emplacement actuel de la Seu Vella.

A lire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vieille_cath%C3%A9drale_de_L%C3%A9rida

Entre Lerida et Teruel, la route du Silence (A-1702) est un incontournable. Elle témoigne aussi de la désertification des zones rurales espagnoles

Cathédrale de Teruel à Teruel. Source Wikipedia.

La cathédrale de Teruel est le principal édifice catholique de la ville de Teruel, dans la communauté autonome d’Aragon en Espagne. Elle est un exemple notable de l’architecture mudéjare. Elle fait partie de la liste du patrimoine mondial depuis 1986.

A lire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_de_Teruel

Entre Terruel et Alabarracin, nous emprunterons la route du silence.

Albarracin : Vous entreprenez un voyage au Moyen-Age en vous promenant à travers le village de Albarracin. En reprenant la route, à Nacimiento del Río Tajo, il y a un monument à l’endroit de la naissance du Tage et ensuite la route mène vers le Ventano del Diablo. 

Pour une idée du parcours mais de Cuenca à Terruel : https://youtu.be/YfNbxX7XJY8?si=ZDMC9Rvg1bxDls42 et https://youtu.be/PKgTO2tBQuM?si=X850aMXZYQ5ntAL2

Cuenca : Etape du soir. Une très belle ville à caractère médiéval prononcé à voir les photos sur internet.


Jour 2 : Cuenca à Carthagène

Cuenca : départ après déjeuner

Campo de Criptana

Cette petite ville de la province de Ciudad Real est une étape importante sur la Route de Don Quichotte car on y trouve le château de La Mancha, le lieu où le célèbre personnage aurait vécu.

Consuegra

Connu pour ses châteaux qui ont été construits au XIIIe siècle pour défendre la région contre les envahisseurs maures, Consuegra l’est aussi pour ses moulins à vent qui auraient inspirés l’écrivain. 

Au nombre de treize à l’origine, les moulins à vent de Consuegra ne sont plus que douze aujourd’hui. Ils ont été bâtis à la fin du XVIe siècle à l’initiative de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, de part et d’autre du château de la Muela qu’il occupait, en alignement sur la crête de la colline de Calderico, qui domine la ville. Chacun d’entre eux a reçu le nom d’un des personnages de Don Quichotte, roman de Cervantes avec, du nord au sud : le Bolero, Mambrino, Sancho, Mochilas, Vista Alegre, le château de la Muela puis le Cardeño, Alcancía, Chispas, Caballero del Verde Gabán, Rucio, Espartero, Clavileño3. Exploités par des meuniers, ils se transmettaient de père en fils, de génération en génération1.

Quatre d’entre eux possèdent un mécanisme en bon état : le Sancho, le Rucio, le Bolero et l’Espartero. Mais le plus intéressant est sans doute le Sancho, qui a conservé l’ensemble de ses machines d’origine en parfait état de fonctionnement.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Moulins_de_Consuegra

Molinos de Viento de Consuegra : les Moulins de Don Quichotte. https://www.consuegra.es/en/. 

Carthagène : lieu du colloque

Au total, ce parcours tournera autour des 1200 kms

De prochains billets rendront compte du parcours réel (et depuis la Suisse). A suivre…

Catégories : #Roadbook

 
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from Tyom

Ma mémoire s'efface

J'ai de plus en plus de mal à faire des recherches dans ma mémoire. C'est très pénible et attristant. J'espère que je n'entame pas une dégénérescence cognitive.

 
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from Un Spicilège

Utopiales

Dernière journée pour nous aux Utopiales. Courte journée d'ailleurs car nous avons quitté le festival vers 14h30. Même s'il est décevant de ne pas pouvoir assister à la soirée et à la journée de demain, la fatigue se faisant sentir, je fus tout de même contente de m'éloigner de la foule.

Dernière journée riche, cependant, et je ne regrette pas de m'être levée tôt. Ce que je retiens de la journée : – La formidable conférence Traduire le vocabulaire science-fictif qui a permis à l'auteur et traducteur Laurent Queyssi (lisez ses livres !) et à la docteure en géosciences Laure Laffont (sourde et membre de l'association STIM Sourd France) de parler de leur travail, de l'importance cruciale du contexte pour une traduction et, pour la LSF, de présenter le travail de création de vocabulaire fait par l'association. Étant moi-même passionnée par le travail des traducteurs et étant de plus en train d'apprendre la LSF, je dois dire que cette conférence a été absolument passionnante, en plus d'une vraie mine d'or de ressources sur le sujet. – L'enregistrement de l'émission du Labo des savoirs présentée par Dounia Saez et consacrée au Chaos caché de l’harmonie en sciences, avec des intervenants de qualité également : Pierre Kerner (biologiste et vulgarisateur), Quentin Boëton – Alt236 (auteur et vidéaste), et Elodie Serrano (vétérinaire et autrice). Une émission très riche pendant laquelle la nature et l'utilité du chaos en sciences et en art a été beaucoup discutée. – La dernière session de courts-métrages, très intéressante également. Je retiens particulièrement : – Headache, de Björn Schagerström (Suède) : À la fois drôle, absurde et violent, il se passe dans un monde qui se résume à une usine de fabrication de pilules contre la migraine. Quand on rétrograde un homme du statut de producteur à celui de consommateur, sa rebellion est difficile à gérer par une équipe qui n'est pas habituée au moindre changement. – AstroNots, de Andrew Seaton (Australie) : Une scène hilarante se déroulant pendant la phase précédent le décollage d'une mission cruciale vers Mars. Portée par 2 excellents comédiens au sens comique affirmé. – Help me I’m Alien pregnant, de Sean Wallace et Jordan Mark Windsor (Nouvelle-Zélande) : Gros coup de cœur également pour ce film à la fois très drôle et sacrément crade, dans lequel une femme a du mal à faire comprendre à un personnel médical obtus qu'elle semble enceinte d'un alien.

 
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from Tyom

Le jour où j'ai commencé mon Journal chez Zaclys

Après avoir pris un abonnement Zaclys Family, j'ai pû commencer à remplacer Google par Nextcloud. Hé hé ! En partie bien sûr. Mais j'y travaille. De plus j'ai installé Nextcloud sur plusieurs supports dont deux smartphones dégooglisés différemment ( un avec /e/Os, l'autre avec GrapheneOs ). Le but est de choisir définitivement l'un des deux. Avec la synchronisation j'ai accès à mon contenu sur n'importe quel support sans avoir à jongler.

J'apprécie l'agenda, le carnet d'adresses, les notes les tâches, la boîte mail avec 7 alias, et cerise sur le gâteau le ou les blogs !

 
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from Un Spicilège

Utopiales

Une journée passée sous le signe des courts métrages, puisque nous avons assisté à deux nouvelles sessions aujourd'hui. Ceux qui ont particulièrement retenu mon attention :

  • Lost in the sky, de Simon Öster (Suède) : Un petit robot très attachant souffrant de la solitude et de l'absence de quelqu'un à sauver, une demoiselle en détresse et un choix déchirant. Les ingrédients sont réunis pour faire de ce court film sans paroles un moment particulièrement émouvant.
  • The Image Seller, de Donovan Richard (Québec) : Dans un étrange monde futuriste rappelant pourtant les années 70, un VRP vend du bonheur en boîte sous la forme de télés diffusant des images bien particulières. L'illusion est pourtant difficile à maintenir. Court métrage sans paroles, ironique et féroce.
  • Time Machine, de Zihan Gao (Chine) : Un film d'une incroyable beauté, dont l'intrigue se déroule dans un espace, à la recherche de la vraie nature de l'univers. Contemplatif, à la dimension philosophique marquée, il frappe par son magnifique esthétisme.
  • Duck, de Rachel Maclean (Angleterre) : Abusant du deep fake, ce film met en scène un jeune Sean Connery dans un univers à la James Bond, en proie à une Marilyn Monroe qui refuse de mourir... Loufoque, on y questionne la réalité des apparences avec humour.
  • Atom & Void, de Goncalo Almeida (Portugal) : un film qui met en scène une araignée perturbée par des vibrations, qui se décide à sortir de son terrier. Très joli et émouvant.
  • Island for Rent, de Salvatore Cubeddu & Elio Turno Arthemalle (Italie) : Et si le gouvernement Sarde avait pris une décision radicale : demander à tous les habitants de la Sardaigne de quitter l'île et de mettre les terrains en location en échange d'une rente plus que confortable ? Cela permet alors au pays de vendre ces espaces pour que les gens puissent y faire ce qui est interdit dans les autres pays. Ne serait-ce pas, paradoxalement, de créer une vraie nation ? Un excellent film, au sujet passionnant et aux acteurs impeccables.
 
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