Grosse activité encore aujourd'hui car nous avons prévu d'aller visiter la citadelle d'Alba Iulia avant de regarnir le frigo en prévision de moult barbecues à venir. Ça tombe bien tout est regroupé au même endroit, et implique de faire peu de route.
En sortant de Sibiu, absolument ravis de cette découverte, à la fois d'une ville superbe et de ma méconnaissance totale de l'histoire roumaine (c'était bien la peine d'avoir planifié ce voyage il y a plusieurs mois, au moins j'ai des trucs à apprendre, comme par exemple : où se trouve et qu'est-ce diable que la Bessarabie hmm ? j'ai longtemps cru bêtement que c'était quelque part entre l'Asie et le moyen-Orient, en fait non pas du tout c'est grosso modo la Moldavie, pas la province de Roumanie qui s'appelle Moldavie, non le pays qui s'appelle Moldavie tout ceci est bien compliqué en fait la Moldavie initiale a été découpée en Bessarabie annexée par les russes et Moldavie annexée par l'Autriche, elle-même découpée en plusieurs morceaux au fil de l'histoire mouvementée des XIX° et XX°) mais également dormant debout à cause de notre nuit passée à côté d'une ferme à moustiques, nous rebroussons chemin sur l'autoroute pour atteindre le village de Pianu de Sus (1500 habitants) où nous attend un petit chalet que de charmants roumains nous prêtent (merci HomeExchange).
Aujourd'hui destination Sibiu pour renouer avec la civilisation, marcher dans une ville et trouver un bistrot afin de n'être pas obligés de faire la vaisselle dans un cours d'eau. Nous y arrivons de méchante humeur à cause des moustiques j'aurais volontiers étranglé le tenancier du camping même s'il n'y est pour rien, ceci dit il a joué du tracteur-tondeuse pendant 30 minutes hier, je ne sais trop quelle peine serait proportionnée à son cas, peut-être est-il déjà suffisamment puni comme ça s'il ne dispose pas de moustiquaire je croise les doigts.
J'avoue j'ai copié-collé le nom pour donner un titre à ce billet d'ailleurs je n'avais toujours pas compris comment se prononce ă et en vérifiant à l'occasion de cette rédaction je me rends compte que l'alphabet roumain comporte 31 lettres, la vie est pleine de surprises ; subséquemment ă se prononce “a comme dans about”, c'est-à-dire pour des français à mi-chemin entre a et o.
C'est pas facile le roumain je n'ai intégré que trois mots : bonjour (bona sera c'est simple on dirait à de l'italien), merci (multumesc, qui ne ressemble à rien de connu) et bere parce que c'est presque comme bière mais en fait je ne m'en suis jamais servi vu que ma première phrase après “bonjour” est quasiment toujours “do you speak english ?” (et fort heureusement jusqu'ici la réponse est oui).
L'autoroute que nous suivons est nickel, gratuite et presque déserte, enfin ça c'est jusqu'à ce qu'on oblique pour aller vers le parc national des monts Retezat (le parc le plus ancien du pays) car lorsque les roumains font des travaux ce n'est pas à moitié, ils coupent la circulation et la déroutent jusque dans des chemins de merde en faisant poireauter des centaines de personnes des heures durant. Nous approchons donc de ces collines qu'on distingue depuis ce matin puis atterrissons dans un camping merveilleux, où nous sommes totalement seuls c'est formidable rien ne manque. À part pour une fois un peu de soleil car l'ambiance est humide décidément nous ne serons jamais satisfaits.
Ça y est nous voici en Roumanie, le pays le plus à l'est de ce voyage et nous débutons notre séjour par nous remettre de la route serbe dans un hotel avec piscine (et oui la canicule locale n'est pas tout à fait terminée) et climatisation parce que visiter des villes depuis le camping, ce n'est pas du tout pratique (et il faut bien dire que la densité de campings est manifestement bien moindre ici qu'au Monténégro).
En voyageant à l'étranger je me trouve souvent dépourvu quant aux différences de niveau de revenus et à la manière dont les gens vivent.
Exemple : en #montenegro comme en #serbie, tous les habitants semblent se déplacer, soit (assez peu) dans des poubelles roulantes, soit dans des véhicules flambants neufs, majoritairement des audi, bmw et volkswagen. J'ai beau y penser à longueur de journée je ne comprends toujours pas.
Suite à cet épisode très couleur locale sans lequel notre voyage dans les Balkans aurait été incomplet, avouons-le, nous avons trainé une journée de plus car c'était l'anniversaire de Blaise, journée qu'on se voyait mal passer à rouler sans discontinuer.
Nous avons donc fait une saine activité de touristes et sommes allés (enfin, après nous être perdus bien sûr) à Kolasin 1400, ou bien Kolasin 1600 j'avoue j'ai pas compris en tout cas l'endroit et aussi très connu l'hiver pour être une station de ski avec son lot de chalets sur la route, complexes géants (relativement à la taille du bled, c'est pas Courchevel non plus) au pied des remontées mécaniques et jolis paysages de pistes taillées dans la forêt qu'on peut voir à 200 km.
Après avoir fait réparer par miracle la fenêtre pétée de la voiture, ce qui nous a forcé à / permis de passer deux jours de plus à glander au camping tout en faisant des super activités de touristes à l'occasion de l'anniversaire de Monstre N°1, nous avons quitté le #montenegro direction la #roumanie.
Mais je vais trop vite en besogne et attardons-nous sur ces derniers moments monténégrins : tout d'abord nous avons attendu d'avoir des nouvelles du garagiste. Notre tôlier de camping était bien embêté pour nous et s'est proposé de jouer le traducteur, dieu merci car le garagiste parlait seulement 10 mots d'anglais. En attendant, impossible de faire quoi que ce soit avec une fenêtre manquante à la maison nous étions donc au chômage touristique.
Pour alléger la bibliothèque du camion, nous sommes partis avec une liseuse chacun (car cet outil littéralement communiste qu'est la bibliothèque municipale en prête au même titre que des documents) c'est bien pratique et pour ma part ça faisait un moment que je n'en n'avais plus utilisé, notamment car :
je rechigne à acheter des fichiers numériques au prix de livres neufs
je n'ai pas envie de maintenir une bibliothèque numérique personnelle, je passe suffisamment de temps comme ça devant un écran (c'est également la raison pour laquelle je ne trie plus mes photos, du coup je n'en fais rien -des photos- et petit à petit je n'en fais plus du tout).